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L’eau douce sur l’Atoll

L’eau pour les besoins familiaux sur les atolls, est en général de l’eau de pluie recueillie sur les toits des habitations et stockée en citernes métalliques ou de béton. Pour les débits plus importants (hôtels, irrigation) cette récolte n’est plus suffisante, l’eau est alors obtenue par des puits.

La lentille d’eau douce.
Dans la plupart des îlots coralliens, se forme pendant la saison des pluies,   une réserve souterraine d’eau douce. En effet les eaux des pluies sont fraîches et flottent dans la masse insulaire au-dessus des eaux salées plus lourdes infiltrées à partir de l’Océan.

L’importance de la lentille est fonction de la taille et de la forme de l’île et, comme pour une nappe phréatique, de la perméabilité des matériaux qui constituent le sol ainsi que des précipitations, donc de la saison. 

Du fait de la différence de densité, l’eau douce s’installe donc sur une masse d’eau salée. La partie supérieure de cette lentille peut se trouver au-dessus du niveau de la mer. En même temps le sel de l’océan sous-jacent commence à diffuser du bas vers le haut jusqu’à pénétrer la lentille d’eau douce. Cette diffusion transforme peu à peu la lentille en une zone de transition   entre l’eau douce et l’eau salée et peut même atteindre en fin de saison sèche la partie supérieure de la lentille qui se trouve au-dessus du niveau de la mer. Progressivement l’eau des puits devient saumâtre (par diffusion du sel et non par convection de l‘eau salée). Ceci d’autant plus rapidement que la taille, la largeur du motu est petite.

Mais, par bonheur cette réserve d’eau douce importante, est renouvelée chaque année par les pluies de saison.

Considérations relatives au motu Potou de Tahaa (largeur 180 mètres).

Un premier puits d’eau douce a été creusé à une trentaine de mètre du lagon, en dehors de l’emprise des bâtiments : 1.00 mètre de diamètre et 1.20 mètres de profondeur. Il fournira l’eau pour la confection des bétons du chantier. En outre un drum de 120 litres sera rempli tous les matins pour les divers besoins du chantier. Ce puits sera rebouché à la fin des travaux.

Un second puits (d’eau douce également) est en cours de réalisation à un emplacement plus éloigné du lagon. A la limite du sol détritique corallien sec (constitué de gravier, dans la partie proche de l’océan). Donc à proximité d’une dalle de grès induré (encroûtement calcaire appelé « paapa » par les polynésiens) de 1 à 2 m d’épaisseur. Ce puits sera conservé et équipé pour fournir l’eau douce sur la parcelle. Durant le chantier, on y prélèvera chaque jour 0,25 m3, soit 2 drums de 125 litres, pour confectionner le béton. Et l’on verra si le puits est bien, oui ou non, réalimenté par la nappe phréatique suffisamment puissante (la lentille d’eau douce) Sur chaque puits des prélèvements d’eau ont été effectués et confiés pour analyse à un laboratoire. 

  

Des puits permettent de pomper de l’eau douce mais une surexploitation peut épuiser l’eau douce disponible : la lentille se sale peu à peu avec la diffusion vers le haut du sel à partir de l’interface avec l’océan pour aboutir en fin de saison sèche à sa contaminationCeci explique probablement l’abandon du pompage dans les puits aux Tuamotus :  Je viens en effet de retrouver sur mon ordinateur, un compte rendu de visite effectuée en 2013 par Serge Carabasse   technicien du SPCPF (Syndicat pour la promotion des communes en PF) :
 “Eau de la lentille : dans les 10 atolls adhérant au PAPE, équipés voici 10 ans,
9 SAEP (système d’alimentation en eau potable) sont en panne. Les salinités relevées ont été moyennes. “                                         .
Conclusion : la lentille d’eau douce sur les atolls est une spécificité hydrogéologique, utile en saison humide, mais se dégradant peu à peu en saison sèche. Ou à cause de surpompages : car il est possible qu’à la longue, les consignes de pompages modérés communiquées aux pompistes des mairies n’aient pas été perpétuées, provoquant alors une intrusion saline se traduisant à terme par la salinisation de la lentille transformée de ce fait en zone de transition à salinité moyenne, donc non potable (salinités supérieures ou égales à 2gr/litre).

Enfin les lentilles d’eau douce peuvent facilement être polluées ou contaminées par les matières chimiques ou organiques dispersées en surface. Et elle a souvent le goût du corail. Traditionnellement cette eau est donc réservée aux usages domestiques (douches, lavages… et agricoles. Pour la boisson, nous proposons que l’eau pompée dans le puits soit traitée par le module de distillation solaire Helio. 

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Morphologie de la lentille de Xavier Meyer (extraits d’un article de 1983 publié sous mon nom, dans un Cahier de l’Office de la recherche scientifique et technique Outre-mer : l’ORSTOM)

Cette lentille se constitue sur l’eau salée sous-jacente, dans le matériau corallien. Plus légère, l’eau douce ne s’y mélange pas, elle flotte sur l’eau salée (fig. 4).

Document d’origine d’après X.Meyer datant de 1980

Une petite partie, dite charge nette d’eau douce, de hauteur h, demeure au-dessus du niveau moyen de l’eau du lagon ou de l’océan, tandis qu’un volume beaucoup plus important, repoussant l’eau salée, pénètre au-dessous de ce même niveau. Sa profondeur H est fonction de la salinité de l’eau de mer. Pour le Pacifique (24 g/l de sel) H = 27 h (loi de Ghyben- Herzberg) ; h et H sont maximums au centre de I’ îlot et ils croissent avec la largeur de celui-ci. Pour l’Atlantique (37 g/l de sel) H = 40 h (MEYER, 1980). La séparation eau douce – eau salée n’est cependant pas aussi nettement définie que, par exemple, celle de l’huile flottant sur l’eau : il existe une zone de transition saumâtre due à une certaine diffusion du sel vers le haut à partir de la masse d’eau salée sous-jacente.

A partir des coupes des forages que nous avons réalisés autrefois sur des atolls semblables, on peut définir une coupe des sols type :

  1. De la surface du sol  (0 m) à la nappe phréatique (2 à 3 m de profondeur) : un sol détritique corallien sec (constitué de gravier, dans la partie proche de l’océan) à humide (limon dans la partie proche du lagon).
  2. Dans la zone de marnage, ou de la frange capillaire du toit de la nappe : une dalle de grès induré (encroûtement calcaire appelé « paapa » par les polynésiens) de 1 à 2 m d’épaisseur.
  3. En dessous de cette dalle, et sur quelques mètres d’épaisseur, côté océan, un réseau de faille avec risques de connexion avec l’eau de mer, coté océan. Coté lagon, on passe plus souvent directement à des dépôts limoneux.
  4. Puis ce sont des sols coralliens sablo-limoneux de consistance lâche lorsque le forage progresse dans la lentille d’eau douce.
  5. Enfin en bas, dans l’interface, il est souligné à nouveau une zone indurée.

La lentille d’eau douce est, depuis quelques années, largement exploitée dans nombre d’îlots, soit pour l’irrigation, comme on peut le constater sur les parcelles voisines de la vôtre, soit pour l’usage familial au besoin en la faisant bouillir  L’eau est puisée manuellement ou par pompage dans de petits puits de 1 à 3 m. Pour les besoins plus importants des hôtels (quelques dizaines de m3/jour) les points de prélèvement à faible débit, par crépines à pointes filtrantes, doivent être multipliés afin d’éviter la remontée de l’eau saumâtre. A Rangiroa, et à Manihi, la nappe d’eau douce s’enfonce jusqu’à – 12 m, mais le plus grand champ de pompage est actuellement constitué par le mofu Tevairoa à Bora-Bora. Sur ce grand motu pseudo-circulaire de 200 ha, la profondeur de la lentille d’eau douce atteint 27 m en saison sèche, 30 m en saison des pluies, la charge nette étant proche de1 m. Le volume d’eau stockée se situe entre 3 et 5 Millions de m3 (MEYER, 1980.) Calcul mathématique effectué à l’époque par triple intégration (la seule de ma longue carrière). Il permettra l’approvisionnement en eau douce d’une partie de l’île de Bora-Bora à raison d’environ 500 m”/jour. L’énergie nécessaire est prévue d’origine solaire. Dans la plupart des îlots, dont la largeur moyenne avoisine les 200 m, il est ainsi possible d’obtenir l’eau douce nécessaire aux besoins familiaux et à l’irrigation. La nappe étant proche de la surface, les énergies nécessaires au pompage sont très faibles.                         .

Ces reconnaissances et études constituent une base documentaire concrète sur la morphologie des lentilles d’eau douce dans les atolls. Et donc sur leur volume. 

Elles sont ainsi particulièrement utiles pour les études d’alimentation en eau potable :  elles mettent en évidence une réserve d’eau douce importante, renouvelée chaque année par les pluies de saison, dans laquelle, on prélève par pompage ; et c’est dans ce but que ces études ont été réalisées. 

Mes interventions sur lentilles d’eau douce dans les atolls.

Sur un motu, la faible étendue des terres et les longues périodes sans précipitations limitent les réserves d’eau douce. 

Hydrogéologie

Les motus peuvent abriter une réserve d’eau douce souterraine, appelée également lentille d’eau. Une lentille d’eau est souvent considérée comme une ressource exploitable fonctionnant comme les aquifères souterrains des iles hautes ou des zones côtière spécificiées. Toutefois des spécificités physiques (géologie, caractéristiques du sol, topographie) induisent un comportement hydrodynamique encore mal connu. D’un point de vue hydrogeolo-gique, les auteurs retiennent le modèle conceptuel représenté́ sur l’Illustration ci-dessus. Il apparait que la forme et la taille des lentilles d’eau douce dépendent des propriétés physiques des deux aquifères, des mécanismes hydrodynamiques et dispersifs et des forces externes qui peuvent modifier les intrants, la décharge ou les conditions aux limites. L’eau douce étant plus largement stockée dans les sédiments holocènes, ce sont néanmoins les propriétés de ces formations qui contrôlent le plus les caractéristiques de la lentille.

La conductivité hydraulique des formations pléistocènes étant généralement bien plus élevée que celle des formations holocènes, des phénomènes de réfraction des eaux météoriques peuvent exister au niveau de l’interface.

La présence éventuelle d’une couche « à conglomérats » ou à « papa » (reef-flat plate) décrite a des implications importantes en termes d’hydraulique. Elle peut en effet confiner l’aquifère holocène et le forcer à se décharger sous le plancher marin au travers des fractures du récif. La présence de cette couche peut également contribuer à faire augmenter l’épaisseur de la lentille. Elle peut enfin jouer le rôle de barrière vis-à-vis de l’évaporation ou de la propagation des racines.

Côté lagon, les sédiments holocènes sont généralement plus fins et moins perméables que ceux situés à proximité de l’océan. Il peut en résulter une dissymétrie de la lentille.

La zone de transition (2,5 à 95 % de salinité) entre eau douce et eau salée peut enfin représenter un volume beaucoup plus important que la lentille d’eau douce à proprement parler même si cette configuration n’est pas représentée sur l’Illustration ci-avant.

Outre les paramètres évoqués précédemment, la géométrie de la lentille est régie par la différence de densité entre les eaux océaniques qui saturent le sous-sol en profondeur et les eaux pluviales qui s’infiltrent dans le sol. 

La formule de Ghyben-Herzberg

Elle permet de calculer la profondeur de l’interface entre l’eau douce et l’eau salée (H) en un point donné de l’aquifère où le niveau piézométrique (h) est connu (cf. Illustration 8). La profondeur de l’interface est donnée par la relation suivante : 

  • Démonstration de la formule H=40 h dans le cas présent où la densité de l’eau de mer est de 1,025 (soit 25 gr de sel par litre) : voir le croquis ci-dessus.Pression au point P, le plus bas à l’intérieur de l’interface :  P=(H+h) x 1 (densité de l’eau douce de la lentille)
  • Ou bien en passant par l’océan P= H x1,025 (densité de l’eau de mer)
  • Donc H+h=1,025H donne 1+h/H=1,025 donc h/H =0,025 et H/h = 1/0,025 donne finalement H = 40 h.

Dans les faits, la lentille théorique n’est pas observée de manière aussi nette. En effet, les phénomènes de diffusivité et de dispersivité au sein de la nappe entraînent la formation d’une frange d’eau saumâtre plus ou moins épaisse au niveau de l’interface théorique entre l’eau douce et l’eau salée. 

Les hoas

Les hoas ont un rôle très important dans la communication entre l’océan et les eaux lagonnaires tant du point de vue physico-chimique que biologique2,3. Ces échanges se font par-dessus les platiers, grâce au faible courant toujours orienté vers le lagon – sauf en période de vidanges durant lesquelles il s’inverse – qui s’établit principalement par les passes et dans une moindre mesure par les hoas.

Avec le temps et des conditions spécifiques de mouvements d’eau au sein d’un lagon, des hoas peuvent se fermer complètement avec l’accumulation de matériaux formant ainsi des tairuas, allant parfois jusqu’à isoler entièrement le lagon des eaux de l’océan – hormis via les tairuas les plus permissifs en période de tempête – comme c’est le cas de l’atoll de Taiaro dans les Tuamotu4.

Les hoas, du fait de leur faible profondeur, ne sont en général pas navigables stricto sensu et servent souvent de lieu de pêche à pied ou grâce à l’utilisation de parcs à poissons faits en pierre de corail – empilés jusqu’à affleurement suffisant – ou depuis les années 1960 en grillage1. Traditionnellement cette dernière technique est utilisée dans les atolls de la Polynésie française comme, par exemple, sur les atolls de TikehauHuahine1 ou de Takapoto5,6.

Hydrodynamique de la lentille d’eau douce et des hoas :

L’élévation prévue par le GIEC des écoulements de l’eau océanique pourrait bien aspirer les lentilles d’eau douce présentes sur le motus.. En effet : 

 « Le principe “du venturi de  Bernoulli“ énonce (en 1738) que dans le flux d’un fluide homogène et incompressible soumis uniquement aux forces de pression et de pesanteur, une accélération se produit simultanément avec la diminution de la pression. Dans un flux de fluide sans viscosité et donc dans lequel une différence de pression est la seule force d’accélération, la vitesse est équivalente à celle donnée par les lois du mouvement de Newton. »

Dans le cas présent, nous savons qu’un hoa charrie de l’eau de mer, dont la vitesse implique une baisse de pression de l’écoulement qui équivaut à une aspiration de la partie supérieure de la lentille d’eau douce présente jusqu’à présent. Ainsi celle-ci, aspirée par l’écoulement de l’eau océanique, se vidangerait dans le hoa, et progressivement la partie supérieure de la lentille d’eau douce (épaisseur h) s’amenuiserait, théoriquement jusqu’à disparaître totalement. Et il en sera alors de même pour la partie inférieure (d’épaisseur H=40 h) donc si h tend vers 0, alors il en est de même pour H selon le principe d’Archimède, et la relation ci-dessus. Mais pratiquement le hoa n’ayant qu’une zone d’influence de 150 m (selon des mesures de salinités antérieures effectuées en 2021 par des ingénieur du Haut-Commissariat) un équilibre s’établira entre l’effet d’aspiration du hoa sur la lentille et la recharge de la lentille par les pluies.  Si les pluies perdurent le long des années à venir.

Détermination de la présence d’une nappe.

Depuis mes activités sur le motu Tevaïroa en 1982, des progrès ont été accomplis dans l’exploration de la lentille d’eau douce sur les atolls; des progrès aussi bien concernant les matériel de mesure sur site, ainsi que leur interprétation. A Tahiti, un bureau d’étude à été fondé par un passionné de géophysique: Christian Boulay, il y a plus d’une vingtaine d’années: TP Conseil . doté du matériel le plus récent et collaborant en particulier avec des professeurs d’universités françaises. Voici le texte qui décrit ses activités:

Bonjour Xavier
Suite à notre entretien, je t’ai envoyé via wetransfer quelques références en géophysique. Je collabore dans ce domaine avec Sorbonne Université (Pr CAMMERLINCK et Pr BODET), Normandie Université (Pr REJIBA, Dr WANG et FINCO) depuis maintenant 4 ansTu trouveras sur Internet leur pedigree et leurs articles.Depuis cette collaboration, nous avons mis en place un contrat en recherche et développement voici 1,5 an avec le CNRS et Normandie Université.Cela nous permet d’échanger nos données et d’avoir une formation en Géophysique Universitaire de haut niveau.Outre près de 500 références en mesures Electriques et Sismique, notre base de donnée devient conséquente, et une analyse ternaire des différentes données,  nous avons à notre actif quelques grosses manip – Golf de Temae pour le compte de la Commune de MOOREA : recherche hydrogéologique : nous avons positionné sans forage des nappes de subsurface exploitable. leur existence et toit de l’aquifère ont été vérifié par sondage.  – Vallée de Matatia pour le compte de la Commune de Punaauia : recherche hydrogéologique : nous avons trouvé un site potentiel d’exploitation pour Galerie drainante avec ces même méthodes issues de la recherche. Le suivi de l’évolution du toit de la nappe a été réalisé sur 1 an par méthodes géophysiques, avec évidemment un piezo pour valider la méthode – Plateau de TOOVI : recherche de site pollué : cette étude a fait l’objet d’un article et d’une présentation internationale; la Polynésie et en particulier les Marquises apparaissent pour la première fois comme référence dans ce domaine de recherche – actuellement, nous travaillons sur RURUTU, ou un problème complexe d’affaissement nous a été soumis. Nous avons pu en trouver l’origine et la cause permettant ainsi de limiter le volume de travaux pour conforter l’ouvrage. Les résultats temporaires sont spectaculaires et feront également surement l’objet d’un article – quai de Taiohae : nous avons pu par restitution 3D d’empreinte radar définir les zones de cavité. Cela permettrait une consolidation du quai à moindre coût plutôt que sa réfection
Pour les lentilles d’eau douce, nous n’avons pas eu loisir à avoir de contrat significatif, mais j’ai pu à plusieurs reprises sur des motu, en bord de mer définir clairement les toit de la nappe, et l’épaisseur des lentilles d’eau douce par tomographie électrique et TDEM.
Le personnel, moi même, un technicien, et un jeune ingénieur local sommes formés 2 fois par an à ces techniques, et surtout aux limites de ces techniques.
Je pense que nous sommes les seuls dans le Pacifique à avoir un tel niveau et selon le Pr REJIBA, nous ferions parti des 4 à 6  BET européen à avoir ce niveau de compétence et de référence.
Je reste à ta disposition pour tout renseignement.

Christophe BOULAY (Dr.)

www.tpconseils-tahiti.com

Matériel (employé pour la détermination des lentilles d’eau douce sur l’atoll).

Ce matériel est évidemment aujourd’hui bien plus moderne, léger et performant que celui que j’employait en 1982. Lequel m’avait cependant permit de mesurer à l’époque les épaisseurs maximales H au milieu des lentilles d’eau douce.

Une lentille de réserve

La couleur blanche des eaux lagon indique qu’elles sont surchargées par le sable entraîné lors de l’inondation des motus d’Anau. C’est une bonne indication de la violence du déferlement de la houle. La lentille d’eau face au vent est détruite et mettra des années à se reconstituer.

Dans ces conditions, sur un atoll, il serait peut être bon d’entretenir en permanence une lentille de réserve, du coté opposé, sous le vent, là où il n’y a, normalement, pas de houle.

Motu Tevairoa

Ce jour de 1982, nous trouve Roberto, Alain, Kimitete et moi même en train de faire une étude pour l’alimentation en eau potable d’un hôtel en cour de construction à Bora Bora, situé sur le grand motu Tevaïroa. Nous avions prévu, de creuser comme d’habitude un puits vers le centre du motu, pour y faire un essai de pompage et déterminer ainsi si l’alimentation de l’hôtel était possible. Mais cette fois -ci pour la première fois nous avions emmené notre nouvelle foreuse « Ménard D 9000“ pour aller voir un peu plus profond qu’un simple puits de surface, dont nous nous étions contenté lors de nos précédentes études. Nous commençons donc notre forage, et progressons assez rapidement en profondeur dans un sol sablo–limoneux. Arrivé vers 10 mètres de profondeur nous sommes un peu stupéfaits, en goûtant l’eau, alors que nous pensions que ce serait de l’eau de mer, de constater une eau parfaitement douce, absolument pas salée. Pointant le doigt vers la cîme des cocotiers, je prends à témoin mes camarades: « vous vous rendez compte, tout ce volume d’eau, sur toute cette hauteur et sur tout le motu ! Une réserve d’eau incroyable !! ». Mais que donc faire de toute cette eau ? » Le puits étant déjà suffisant pour l’hôtel…Et rien d’autre de prévu sur ce motu qui méritait bien son nom: motu « TevaÏroa ». Et là c’est Alain qui s’exprime: une seule solution, l’envoyer sur l’île haute. Il y en a suffisamment pour alimenter tout Bora Bora en eau douce…et nous ne sommes pas encore arrivé au bout !
Le soir, nous sommes samedi nous allons fêter notre découverte au « Récif » et rentrons un peu taero au bungalow que je louais à la pointe Matira. Le lendemain matin, je me réveille le premier, Alain et Kimitété étant bien fatigués; je décide de les laisser dormir et de retourner sur le motu tout seul pour y poursuivre le forage moi-même. Muni d’un salinomètre, je monte sur mon hobby Cat et me rend rapidement sur le motu. La foreuse est toujours là où nous l’avions laissée hier, et j’attaque le forage tout seul sur le motu désert.

Je choisi de m’arrêter tout les 5 mètres, pour pomper un peu d’eau et mesurer sa salinité avec mon salinomètre. Arrivé à 10 mètre de profondeur, où nous nous étions arrêtés hier en fin d’après midi, le salinomètre confirme la saveur d’eau douce, qui nous avait étonnée hier. Je continu à forer en faisant des prélèvement tous les 5 m de profondeur et ma surprise est encore plus grande qu’hier puisque à 5, 10, 15, 20, 25 mètres la salinité que je mesure reste constante, l’eau reste de l’eau douce. Et ce n’est qu’à partir de cette profondeur que la salinité augmente rapidement pour se stabiliser quelques mètres plus bas plus bas, à celle de l’eau de mer (25 gr /litre).

Conclusions (MEYER, 1982) : sur ce grand motu pseudo-circulaire de 200 ha, et 1500m de largeur la profondeur de la lentille d’eau douce atteint 27 m en saison sèche, 30 m en saison des pluies, la charge nette étant proche de 1 m. Le volume d’eau stockée se situe entre 3 et 5 millions de mètres cubes . Il permet l’approvisionnement en eau douce d’une partie de l’île de Bora- Bora à raison d’environ 500 m3/jour. 

En 2007-2008 dans le but de diversifier ses ressources en eau, une étude hydrogéologique a été menée sur  la nappe du Motu Tevairoa, pour le compte de la Commune deBora Bora. 
Cette étude avait pour objectifs de vérifier la faisabilité d’une exploitation de la lentille du motu d’un point de vue quantitatif et qualitatif, et de proposer des filières de production (captage + traitement) techniquement et économiquement viables. 

Les conclusions sont globalement favorables au projet. 

Cependant, alors que la recharge moyenne de l’aquifère a été estimée à environ 500m3/j à l’échelle du Motu, une incertitude demeure sur le débit réellement exploitable conditionné par la dynamique du biseau salé. D’autre part, sur la base des résultats des analyses d’eau effectuées deux filières de production avaient été mises en avant dans le cadre de la première étude. Alors compte tenu des  investissements et des coûts de fonctionnement qu’elles impliquent, une validation préalable est nécessaire.

En 2015 et 2016 la mairie réalise donc deux forages à 40 m de profondeur qui confirment, 34 ans plus tard, celui que j’avais réalisé en 1982. Le B.E. SPEED réalise alors une modélisation et conclut à la possibilité d’exploiter la nappe phréatique du motu Tevaïroa avec une débit journalier de 1000 m3 / Jour.

En 2018, une nouvelle étude de l’exploitation de la lentille d’eau douce du motu Tevairoa réalisée par le BET SPEED, confirme qu’une production de 1000m3/j serait envisageable. Mais la maitrise du foncier sera le préalable. 

Enfin la mairie effectue récemment avec succès deux mois de pompage continu, en saison sèche, à ce débit. Durant cet essais le niveau piézométrique du toit de la lentille d’eau douce, a été suivi de très près, et il a été noté que celui-ci est resté quasiment constant.

Le motu TEVAIROA est ainsi confirmé comme seul site permettant une exploitation de la lentille d’eau dans le cadre d’une alimentation en eau potable.  Ce point étant d’ailleurs confirmé par le schéma directeur de la commune. (Actualisation du schéma directeur du service public d’eau potable RAPPORT DE PHASE 3).

Les tests des installations de pompage et de transit par une canalisation sous-marine aboutissant à Faanui avaient conclue en 1982, à la nécessité d’un traitement, et ce n’est que récemment qu’une unité de traitement modulaire classique (floculation, décantation, filtration, chloration) est mise en place sur le motu à proximité de la station de pompage. Pour éviter la pollution de la lentille par remontée de l’eau salée vers un puits unique, c’est un champ captant qui a été réalisé en 2008, réutilisant 15 forages courts (4 m. de profondeur) équipés de crépine filtrantes Jonhson à pointe, en acier inoxydable.
Celles que nous avions installées il y a une trentaine d’années.

A partir de l’arrivée de la conduite sous-marine à Faanui, une nouvelle conduite sera posée pour transiter l’eau de la lentille jusqu’à la station de traitement de l’eau de mer de La Polynésienne Eaux . Elle subira le même traitement (par osmose inverse) mais avec une charge énergétique beaucoup moins lourde puisque sa teneur en sel est très inférieure à celle de l’eau du lagon.  

Réchauffement climatique

L’élévation du niveau de la mer est un phénomène observable au niveau mondial depuis le début du xxe siècle et résultant du réchauffement climatique. Le niveau moyen des océans augmente de 20 cm entre 1901 et 2018, la moitié de cette hausse étant observée après 1980. Le rythme annuel, en 2020, est estimé à plus de 2,5 mm par an, soit 25 cm dans 100 ans. Les mesures sont effectuées principalement par deux moyens : les marégraphes, installations fixes à terre, et l’altimétrie satellitaire.

Le niveau des océans est lié au climat et plus précisément à la température moyenne à la surface de la Terre. Pendant les périodes glaciaires, il est plus bas qu’actuellement, parfois de plus de 100 m. Il connaît, comme le climat, une période de stabilité relative d’environ 2 500 ans avant le xxe siècle. Deux phénomènes découlent du réchauffement. Le premier est la fonte d’une partie des glaces continentales (inlandsis polaires et glaciers de montagne), qui contribue pour environ 50 % à l’élévation actuelle. Le deuxième est la dilatation thermique de l’eau des océans sous l’effet de l’élévation de la température. Ces deux phénomènes sont très lents : la constante de tempsde leur réponse à une élévation brutale de température se mesure en siècles. Pour cette raison, le niveau de la mer commence à peine à montrer les effets du réchauffement climatique, et devrait, même en cas d’arrêt de ce dernier, continuer à augmenter pendant tout le troisième millénaire.

À côté de ces deux effets principaux, d’autres phénomènes, qui ne sont pas forcément directement liés au réchauffement climatique, contribuent aussi à l’élévation actuelle. Le plus significatif est l’épuisement des nappes aquifères surexploitées sur les continents.

Les conséquences prévisibles les plus importantes de l’élévation du niveau de la mer sont le recul du trait de côte, la disparition de territoires insulaires de basse altitude, l’intrusion d’eau salée dans les aquifères d’eau douce proches des côtes, la destruction d’écosystèmes côtiers et la perte de patrimoine culturel et historique. Ces conséquences peuvent être aggravées, localement, par la subsidence des sols (1 mm/an) et les effets météorologiques.

La lentille du Motu Tapu

A Bora Bora , nous avons fait une reconnaissance de la lentille d’eau douce, sur un tout petit motu: le célèbre motu Tapu, pour le compte du Club Médittéranée.

La taille de ce petit motu, est réduite: sa largeur est de 200m.

Crédit photo: Vaï – Natura

De l’eau douce sur le motu Tapu.
Sa taille ne dépasse pas celle d’un terrain de football. L’ambition du Club était d’établir une douche d’eau douce sur le motu, à l’usage des touristes sortant de leur bain de mer. Pour se rincer et se déssaler.
Eh bien, nous avons fait nos sondages électriques par la méthode de Schlumberger décrite plus haut et employée en Arabe Saoudite pour la recherche de pétrole.
Grâce aux interprétations de nos mesures effectuées en France métropolitaine, au Centre de Géophysique de Garchy, par des étudiants africains en formation, souvent fils de ministre, et à la simulation numérique par ordinateur, nous pouvions affirmer dans notre rapport final, qu’il existait bien une lentille d’eau douce sur le motu Tapu et que sa profondeur maximale était de 60 centimètres, en son centre. Ça ne permettrait pas de résoudre le problème de l’eau potable sur la planète, mais ça permettait effectivement d’installer une douche d’eau douce sur le motu.

Il a été noté durant nos investigations que lors des grandes marées, lorsque le niveau de l’eau de mer monte dans le lagon, la nappe d’eau douce suit le mouvement dans le motu (c’est normal puisqu’elle flotte au-dessus de l’eau salée) et on la voit sortir du sol sous forme d’une mare ; en même temps le niveau d’eau monte dans les puits.
Ce phénomène a été aussi constaté sur la plupart des atolls.

On pourrait donc en déduire que la montée du niveau de l’océan n’affectera pas l’intégrité de la lentille d’eau douce. N’augmentera pas sa teneur en sel. Par contre la mare apparue en surface sera sujette à l’évaporation, et il pourrait s’en suivre une diminution très lente, très modérée du volume de la lentille, en l’absence totale de pluies.

Sauf si nous faisons comme SeepCat, une solution destinée à protéger les lentilles d’eau douce sur les petites îles.
 » Mon collègue Perry de Louw voulait participer à un concours international avec une idée innovante: résoudre les problèmes d’intrusion d’eau salée sur les petites îles (PEID), du fait du changement climatique . Je l’ai aidé à enregistrer la vidéo et l’expérience que j’ai acquise en filmant à travers les vlogs m’a été utile » !

C’est l’océan salé qui pousse la lentille vers le haut, jusqu’à le faire apparaître et inonder le sol du motu.
Il s’agit donc de maintenir la lentille d’eau douce dans le sous sol, en supprimant la poussée de l’océan salé grâce à un ensemble de tubes verticaux ouverts en haut et en bas, et descendant jusqu’à l’interface pour libérer la pression océanique. Ainsi l’océan ne poussera plus la lentille vers le haut et le sol du motu restera sec.

Voir ci-dessous: Allez et restez sur You tube: tapez SeepCat. (restez sur You Tube, la traduction est en petit, en bas de l’image).

Les petits États insulaires en développement (PEID) sont les premiers à être gravement touchés par l’élévation du niveau de la mer et le changement climatique. Un problème sous-estimé est que les lentilles d’eau douce sous les îles vont rétrécir et que les réserves d’eau souterraine douce seront considérablement réduites. Ce film parle d’une solution appelée SeepCat qui a déjà été testée aux Pays-Bas.


Cette méthode, permetrait de maintenir au sec toute parcelle située à l’intérieur du motu et que l’on voudrait protéger de la montée par le fond des eaux océaniques. Mais bien évidemment elle ne protégera pas des submersions par les houles venant de l’océan ou du lagon.

Mais elle protège ces lentilles d’eau douce en les empêchant de rétrécir.

FRESH WATER PROJECT FOR AGRICULTURE

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Nous avons été payés pour ça, logés, nourris, blanchis dans les bungalows du Club, comme les gentils membres. Evidemment nous avons dû nous plier aux horaires des pirogues qui transportaient les touristes depuis le village de Vaïtape, jusqu’au motu. A l’aller comme au retour. A la demande puisque nous n’étions pas débordés nous expliquions aux touristes la théorie de la lentille d’eau douce de Ghyben Herzberg, et allions même jusqu’à les faire participer aux mesures (planter des piquets dans le sable), comme je l’avais fait faire, en d’autres temps à Marlon Brando, sur son atoll de Tetiaroa.

Au cours d’une autre mission à Bora Bora….
Sur le motu Tapu après un apéritif qui nous avait bien mis en forme: car toutes les minutes il fallait boire, en plein soleil un verre de punch, et tourner trois fois le front appuyé sur un baton planté dans le sable….A l’heure du déjeuner, parmi les mini farés où étaient servis les repas, il ne restait de la place que sous un seul, situé à l’autre bout de l’espace de restauration.
Six places, trois occupants, trois places de libres, on y va!
Bernard, Gabriel et moi même, nous dirigeons vers ce petit faré, la tête un peu embrouillée par la chaleur et le punch, et nous enjambons les bancs, en échangeant les traditionnels saluts: “Iaorana”..,..”Iaorana”. Il me semble reconnaître le visage du gars assis juste en face de moi. Je le regarde à la dérobée, et je le lui dit: j’ai l’impression qu’on s’est déjà rencontré, n’est ce pas ? Il me sourit.
Je lève la tête, et incroyable mais vrai, en face de moi, je reconnais incrédule, Johnny Halliday et Nathalie Baye! le couple culte des années 80! avec à leur coté l’ami Lou, dessinateur humoristique.
On peut dire que Bernard, Gabriel et moi, on ne s’y attendaient pas vraiment..
Loin d’être initimidé, Bernard entame la conversation:
– Alors, M’sieux-dame, ça vous plaît Bora?
Et puis on discute tous ensemble, je parle de moi, et de notre job sur le motu:
– De l’eau douce sur ce motu, ce si petit ilôt?
– Eh oui Johnny, là sous nos pieds, environ 150.000 litres d’eau douce.
Alors comme c’est un sujet qui intéresse l’Humanité, je leur lis rapidement le début de mon rapport:
“A Bora Bora , nous avons réalisé, Bernard, Gabriel, et moi même, une reconnaissance de la lentille d’eau douce, sur le motu Tapu, dont la taille ne dépasse pas celle d’un terrain de football. Ceci pour le compte du Club Médittéranée. Bla-bla-bla….
L’ambition du Club était d’établir une douche d’eau douce sur le motu, à l’usage des touristes sortant du bain dans le lagon. Pour se rincer et se déssaler.

Pour la reconnaissance de cette nappe phréatique, nous avons utilisé la méthode des sondages électriques de Schlumberger. Bla-bla-bla….
Mise au point en Arabe Saoudite pour la recherche de pétrole. Elle permet, par de simples mesures électriques de surface, de repérer la profondeur d’un gisement (de pétrole).
Les forages profonds de recherche, pratiqués jusqu’alors, très coûteux en argent et en temps, sont donc remplacés peu à peu par les “forages électriques de Schlumberger”. Le gain est énorme, et c’est le début d’une nouvelle science: la Géophysique. Bla-bla-bla….Bla-bla-bla….
Ça marche pour repèrer le pétrole, et ça marche aussi pour repèrer la profondeur d’eau douce, flottant dans le sous-sol au dessus de l’eau salée, dans le motu Tapu.

Ainsi grâce à nos mesures de terrain, puis aux calculs de simulations numériques sur le puissant ordinateur du Centre National de Géophysique de Garchy, en France, Bla-bla-bla….nous pouvions affirmer dans notre rapport qu’il existait bien une lentille d’eau douce sur le motu Tapu et que sa profondeur maximale était de 60 centimètres, et son volume d’environ 150 000 litres d’eau douce.


Après cet exposé, jugé unanimement très intéressant, Gabriel questionne Johnny et Nathalie, à propos des paparazzi à Tahiti et dans les îles.
Ils ne se plaignent pas des tahitiens, qui les laissent tranquilles, quant aux autres, ceux qui travaillent pour les grands magazines, ce sont finalement des compagnons de voyages tolérables.

Johnny:
– “rien à voir avec les déboires des rolling stones que Mick Jagger, m’a raconté”:
Demandant à un paparazi de s’éloigner, il se prend un direct dans le pif, et allongé par terre, bien sonné, en est réduit à regarder son agresseur qui le mitraille de plus belle avec son appareil photo!
“Un vrai, scoop, c’est sûr!”
Peu après, Johnny et Nathalie, vont faire la sieste à l’ombre d’un cocotier (mais suivant nos conseils…pas exactement en dessous!),
et je reste avec Lou, dont je garde le souvenir d’un gars aimable, chaleureux et très marrant.
Et nous reprenons tous la pirogue à 16 h.
Finalement une journée de travail bien remplie, qui sera facturée au Club Med au tarif syndiqué: un ingénieur hydraulicien et deux techniciens, plus la location du matériel de mesures.
Evidemment je fredonne tout en écrivant ces lignes: “Quoi, ma gueule, qu’est ce qu’elle a ma gueule!” et surtout “Lara” qui apparaîtra bientôt!

 

Gestion de l’eau agricole sur les atolls polynésiens

Installation de 4 sondes mesurant le niveau de salinité de l’eau ainsi qu’une station pluviométrique sur l’exploitation de Tehei ASINE.

Pour optimiser la gestion de l’eau agricole sur les atolls de Polynésie française, la Direction de l’Agriculture mène, dans le cadre du programme PROTEGE, une étude pour décrire et caractériser le fonctionnement de la lentille d’eau douce de l’atoll de Fakarava. Cette étude se déroule au sein de l’exploitation de Tehei ASINE, également ferme de démonstration en agroécologie du programme PROTEGE. 

Le bureau d’étude Vai-Natura, en charge de ce travail, a récemment installé 4 sondes mesurant le niveau de salinité de l’eau sur cette exploitation ainsi qu’une station pluviométrique. 

Au moyen de ces dispositifs, l’étude doit permettre d’estimer la réserve d’eau douce souterraine, de mesurer et quantifier les échanges hydriques, de décrire la dynamique de recharge de la nappe afin de mettre en place une procédure de gestion durable de la ressource.

Plus de détails sur la Prospection électrique

Par (TP Conseils).

Elle permet comme on peut le voir ci-dessous de dessiner les lignes de profondeur de la lentille d’eau douce à l’intérieur du terrain du motu:

  • rouge zéro mètre: nappe affleurante à la surface du motu
  • violet 3 mètres: nappe à 3 m de profondeur
  • jaune 6 mètres: nappe à 6 m de profondeur
  • vert 9 mètres: nappe à 9 m de profondeur
  • bleu 12 mètres: nappe à 9 m de profondeur partie la plus profonde de la nappe.
  • C’est là le meilleur endroit pour creuser le puits de pompage: là où la profondeur importante protègera de la remontée des eaux de mer lors des pompages à venir.

  Déclaration du Président Moetaï, sur la nécessité future de déménager les 17000 habitant des Tuamotu, d’ici 100 ans mais pas avant 20 ans… 

https://www.facebook.com/Tahitiinfos/videos/800243068131602

Fig. 1. Evolution des dispositifs de prospection électrique mobile à roues dentées permettant une cartographie rapide sur plusieurs profondeurs d’investigation.

Possibilités offertes par l’outil géophysique 2

L’eau douce dans les continents

Voir sur YOU TUBE: les déchets à Mayotte: un grands sac en polyéthylène bleu est remis régulièrement et gratuitement à chaque famille pour y collecter déchets, les ordures etc…Dès qu’il est plein le chef de famille alerte par téléphone un fonctionnaire de la mairie qui arrive peu après avec sa camionnette sur les lieux, y charge le sac plein, en remet un nouveau à la famille et se rend sur le champ au dépôt de l’usine de traitement des déchets.

Une bonne idée pour les atolls des Tuamotus?

AEP à partir des lentilles d’eau douce:

Problèmes soulevés

L’épendage sanitaire

L’eau de pluie traitée: c’est fait dans la plupart des mairies.

Les fosses à culture:

Les latrines sèches (compost twalet)

ABE vous emmène sur une île qui n’a plus vu tomber une seule goutte de pluie depuis près de 3 ans. Le Cap-Vert s’assèche de plus en plus. Plus possible donc de récupérer l’eau de pluie pour la transformer en eau potable. Heureusement, l’île vit une petite révolution. Grâce à une nouvelle technologie qui permet de dessaler l’eau de mer, l’eau potable est désormais aux portes des villages.

https://www.rts.ch/play/tv/a-bon-entendeur/video/au-cap-vert-on-dessale-leau-de-mer?urn=urn:rts:video:12435262

Selon la video ci-dessus, l’unité de dessalement proposée (160.000 euros) est logée dans un conteneur, et alimentée en énergie solaire, elle est capable de produire dans la journée 60 m3 d’eau douce dessalée. Soit suffisamment pour 3000 personnes.

D’autre part pour la culture de légumes, salades, et tomates etc…on va puiser dans l’un des nombreux puits sur la parcelle, pour arroser les arrosoirs à la main….les graines dans les sillons, ou les pousses dans les sillons. Quelques explications sur les puits: les meilleurs emplacements sont situés sur l’axe médian longitudinal du terrain de la famille. On creuse à la pelle jusqu’à atteindre le paapa, sorte de grès lunaire très dur au fond du puits à environ 1,50/2,00 mètres. On ne peut pas descendre plus profond car le papa est très dur. Toutefois on a le plus souvent la satisfaction de voir l’eau de la nappe poussée par l’océan, sourde du fond du puits. Certains puits sont aménagés avec deux petites marches sur le coté qui permettent au cultivateur de remplir facilement ses deux arrosoirs, pour aller les déverser sur les sillons en culture; tâche fatigante, surtout si ceux-ci sont situés à distance…..

Si l’exploitant dispose d’une pompe et de longueurs de tuyaux suffisante la tâche sera évidemment plus aisée. Mais il est souvent constaté l’absence de ce matériel, probablement par défaut de finances. C’est pourquoi de nombreux puits sont réalisés et répartis sur les zones de culture. Voilà pour les cultures vivrières.

Pour l’élevage de cochons, ils iront fouiner autour du puits pour l’eau de la lentille à laquelle ils sont habitués.

Ce qui menace la lentille d’eau douce, ce n’est pas tellement l’élévation prévisible du niveau des océans, mais plutôt l’inversement des courants océaniques, entraînant la formation de trains de houles qui inondent les motus, comme on a pu le constater dans l’archipel des îles Kiribati : voir mon site mercialunivers.com. onglet Kiribati:

Iles:
* Abanuea (submergée depuis 1999
du aux changement des courants océaniques)
* Abaokoro
* Abatao
* Bairiki
* Betio
* Bikeman Island (submergée depuis 1999
du aux changement des courants océaniques)
* Biketawa
* Bonriki
* Buariki
* Buota
* Kainaba
* Marenanuka
* Na’a
* Nabeina
* Notoue (Eretibou)
* Nuatabu
* Tabiang
* Tabiteuea
* Tabonibara
* Taratai
* Tearinibai
* Tebua Tarawa (submergée depuis 1999
du aux changement des courants océaniques) 
* Temaiku
 
Towns and villages
* Abatao
* Bairiki(520659) 
* Bikenibeu
* Bonriki
* Buariki
* Buota
* Eita, Tarawa(6119264) 
* Marenanuka
* Taborio
* TeaoraerekeIslets* Abanuea (submergée depuis 1999 du aux changement des courants océaniques)
* Abaokoro* Abatao* Bairiki* Betio* Bikeman Island (now submerged   due to changing ocean currents)* Biketawa* Bonriki* Buariki* Buota* Kainaba* Marenanuka* Na’a* Nabeina* Notoue (Eretibou)* Nuatabu* Tabiang* Tabiteuea* Tabonibara* Taratai* Tearinibai* Tebua Tarawa (submergée depuis 1999 du aux changement des courants océaniques)* Temaiku 
Villes et villages* Abatao* Bairiki(520659) * Bikenibeu* Bonriki* Buariki* Buota* Eita, Tarawa(6119264) * Marenanuka* Taborio* Teaoraereke
Liste des îles, dont certaines submergées en 1999. 18 ans après la rédaction de cette étude en 1981.

SAUVER LES TUAMOTU

COMPOST TWALET

Pour sauver les Tuamotu il faut sauver la lentille d’eau douce, car en l’absence prolongée (ou totale de pluies) c’est elle qui permettra aux humains, aux animaux et aux cultures de perdurer, en leur fournissant l’eau, source de vie…Nous savons que pour la culture sur les motus la teneur en sels doit être inférieure à 4gr/litre, ce qui est pratiquement le cas sur la plupart des motus d’une largeur supérieure à 300 mètres. Cependant il sera nécessaire de sélectionner les zones les plus favorables dans lesquelles la salinité du toit de la lentille (donc des puits) sera inférieure à 4 gr/litre. Cette reconnaissance pourra être effectuée par les mesures géophysiques. Pour l’être humain de simples filtres manuels transportables, en vente chez un commerçant de Punaauia, permettent d’obtenir une eau potable, confirmée par les analyses pratiquées à l’ Institut Malardé, à partir de l’eau de la lentille – à l’échelle individuelle. (Contact d’un ami utilisateur habitant à Fakarava depuis de longues années 87 20 94 62). Cependant ce filtre ne fonctionne pas à partir de l’eau de mer.

Sans oublier que les Paumotus récoltent aussi l’eau de pluie sur le toit de leur maison, pour un stockage de longue durée dans les réservoirs de type Rotopols.

Les communes fournissent en outre maintenant une eau de pluie de qualité récoltée sur les abris anti-cycloniques, mais provenant aussi des gouttières des bâtiments administratifs. Cette eau brute fait l’objet d’un traitement classique par coagulation, décantation et filtration, pour une vente (à la carte) au consommateur qui vient remplir ses bonbones à la mairie.

Quant aux animaux d’élevage ils s’abreuvent directement dans les puits, à l’eau de la lentille.

On voit donc que c’est bien la pluie, et la pluie seulement qui fournit d’une part les ressources en eau de boisson, et d’autre part recharge les lentilles d’eau douce.

C’est pourquoi pour se prémunir de longues périodes sans pluies, au au cours desquelles les habitants du motu resteraient sans aucune ressource, il serait prudent d’acquérir une station de traitement de l’eau de mer. Qui pourrait en outre traiter l’eau de la lentille, bien moins salée que la mer, donc avec de bien meilleures performances.
La video ci-dessus relative aux îles du Cap Vert (au large du Sénégal) donne un exemple séduisant d’une station de traitement par osmose inverse, confinée dans un conteneur classique. Elle fonctionne à l’énergie solaire avec une surface de panneau de 200 m2 et ne nécessite donc aucun carburant, avec une empreinte carbonique nulle. Le prix avancé (sauf erreur) est de 150.000 euros, avec une production journalière de 60 m3. Mais il reste à trouver le fournisseur suisse qui n’est pas indiqué dans la vidéo.


Pour protéger des trains de houle océanique les zones habitées ou cultivées ainsi que la lentille d’eau douce, voici une proposition à explorer:

De grands travaux consisteraient à aspirer avec une drague suçeuse le sable coté lagon pour le déverser coté océan et constituer ainsi, face à l’océan, une digue de sacs de sable de quelques décimètres de hauteur (voire plus: ouvrage ou aménagement à étudier), qui protègerait de la submersion à partir de l’océan, la zone d’habitation et la lentille d’eau. (Conseillé juste dans les limites des zones directement concernées).
Une autre option serait de déverser sur le reef plate d’importantes quantités de sable pompée dans le lagon par la drague suçeuse.Pour constituer des plages d’au moins une cinquantaine de mètres de largeur. Ainsi l’énergie des houles provenant de l’océan serait absorbée sans dommage pour le rivage, la cocoteraies et ses habitations, ainsi que les plages sur le lagon.

Aller sur You Tube. Recherchez drague suçeuse.

https://fr.milestonedredger.com/10-inch-floating-gold-cutter-suction-dredger-for-sale.html

/ Coté lagon Motu Océan

/

Protection des atolls et de leurs motus

https://www.youtube.com/shorts/eFL9buG1WSE

Protection des atolls et de leurs motus.

https://www.youtube.com/results?search_query=kiribati+a+drowning+paradise+in+the+south+pacific

Cas de houles lagunaires : il existe encore des maisons farés situés sur les grandes surfaces planes adjacente aux lagons. 

Coté lagon : une vague arrive avec la marée, elle grandit en approchant de la rive lagunaire, et tout en érodant le fond du lagon (voir Kiribati). Elle escalade la côte, et s’infiltre dans la (ou les) lentille(s) d’eau douce provoquant ainsi des salinités trop élevées pour l’arrosage des cultures. Elle s’étend aussi sur le sol du motu et envahi les farés (maisons).

Les murs artisanaux de pierres (non cimentées, non jointoyées) ou de sacs de sable cèdent…les habitants ont de l’eau jusqu’à la taille, les maisons sont envahies, submergées par l’eau de mer. 

En revanche les maisons construites en dur sur des pilotis (obligations réglementaires) sont relativement peu frappées. Cependant bien des farés situés trop près du lagon sont victimes des vagues (voir Kiribati).

Puis c’est le reflux, provocant l’érosion des sols des motus, entraînés vers le lagon.

La stabilisation des sols par des cultures appropriées (mangroves) est préconisée. Du lagon jusqu’à l’océan, sur toute la largeur du motu.

L’augmentation de la température sur les terres émergées est environ le double de l’augmentation moyenne mondiale et entraîne l’expansion des déserts ainsi que des vagues de chaleur. Les températures plus chaudes augmentent les taux d’évaporation, ce qui provoque des tempêtes plus intenses et des conditions météorologiques extrêmes. Les impacts sur les écosystèmes comprennent la migration ou l’extinction de nombreuses espèces à mesure que leur environnement change, en particulier dans les récifs coralliens.
Même si les efforts visant à minimiser le réchauffement futur aboutissaient, certains effets se poursuivront pendant des siècles, notamment l’élévation du niveau de la mer, la hausse des températures des océans et l’acidification des océans.

Les conséquences prévisibles les plus importantes de l’élévation du niveau de la mer sont l’intrusion d’eau salée dans les lentilles d’eau douce, le recul du trait de côte, voir même la disparition de territoires insulaires de basse altitude (atolls et/ou motus).

Pour profiter des lentilles d’eau douce, malgré leur pollution salée, il faudra les dessaler par osmose inverse. En résumé pour sauver les Tuamotus, il faudrait :

  • Effectuer un levé topographique général qui permettra de délimiter les parties du motu les plus élevées, pour y construire des farés sur pilotis coté océan, là où l’altitude du sol au-dessus du niveau de la mer se situe en général entre 3 et 6 mètres.
  • Localiser la (ou les) lentilles d’eau douces, et déterminer leur puissance en réalisant une campagne de sondages ou des trainées électriques (méthode de Schlumberger), avec le matériel approprié, pour y positionner les puits des faapu regroupés sur la lentille, et si nécessaire un osmoseur solaire avec son kit photovoltaïque pour apurer l’eau de la lentille, jusqu’à moins de 4gr. de sel par litre. L’arrosage hydroponique est conseillé, pour réduire les prélèvements d’eau douce de la lentille. 

Plus de détails sur la Prospection électrique

 Dans cette méthode un courant électrique est injecté dans le sol à partir de deux électrodes (deux piquets métalliques souvent notés A et B) et deux autres électrodes (M et N) permettent de mesurer la différence de potentiel créée par cette circulation. La disposition géométrique des électrodes commandant l’épaisseur de terrain prise en compte dans la mesure, on peut, en déplaçant un même dispositif, cartographier simultanément les variations latérales de la résistivité et changer les profondeurs d’investigation en modifiant les distances entre électrodes. Comme le montre la figure 1, il est possible avec des dispositifs à roues dentées d’effectuer des mesures ‘en continu’ sur plusieurs épaisseurs du terrain simultanément1. Cette méthode est bien adaptée aux mesures sur champs et prairies. Et permet finalement de dessiner les lignes de niveaux souterrains de la lentille d’eau douce. Comme ci-dessous : on comprend bien que la meilleure position pour creuser un puits est à l’intérieur de la zone bleue où l’épaisseur de la lentille d’eau douce dépasse les 12 mètres de profondeur. Tel est le service rendu par la Prospection électrique.

Alors qu’en l’absence de prospection on aurait pu commettre l’erreur de choisir le centre géométrique du motu, là où la profondeur de la lentille est de 6 m seulement. Évidement plus la profondeur de la lentille est élevée moins on court de risque de remontées salines.

En conclusion cela montre bien l’intérêt des campagnes de Prospections Électriques, qui nous désigneront la meilleure position chaque fois que l’on veut creuser un puits.

Et ces études préalables sont tout à fait utiles, car sans elles le risque d’une implantation aléatoire des puits, est de dépenser en pure perte le côut de construction des puits, de l’achat et du montage des pompes et des tuyaux, des panneaux solaires, du Kit photovoltaïque, etc…Et donc, bien sûr, le côut de la reconstruction d’un nouveau puits convenablement situé. 

L’ÉNERGIE SOLAIRE AU SERVICE DU DESSALEMENT

« Les installations OSMOSUN produisent de l’eau de manière autonome du lever au coucher du soleil jusque dans les endroits des plus reculés du globe » déclare Maxime Therillion, responsable du développement de la solution OSMOSUN au sein de l’entreprise Mascara NT. La désalinisation génère l’émission d’environ 80 millions de tonnes de CO2 par an et ces émissions augmentent de 10 % chaque année. Recourir à une énergie intermittente comme le solaire ou l’éolien se révèle prometteur dans l’alimentation des usines de traitement de l’eau.

En 2014, deux entrepreneurs, Marc Vergnet et Maxime Haudebourg ont créé Mascara NT, une entreprise spécialisée dans le traitement de l’eau à l’aide d’énergies renouvelables. La première unité de la solution OSMOSUN a vu le jour en 2016 à Abu Dhabi puis les installations de l’entreprise dans le monde se sont multipliées et permettent à ce jour de dessaler l’eau de mer ou saumâtre dans les zones en stress hydrique les plus reculées grâce à l’énergie solaire. L’entreprise française fait le pari de réduire son impact environnemental tout en irriguant et en fournissant un accès direct à la consommation d’eau potable.

« Sur le long terme, l’alimentation des usines de dessalement par les énergies fossiles aggrave les problèmes d’accès à l’eau en accentuant le changement climatique avec les émissions de gaz à effet de serre » explique Maxime Therillion. L’entreprise se donne aussi pour objectif de réduire au maximum son impact environnemental en limitant le rejet de concentrât dans l’océan.

Aujourd’hui l’entreprise compte une trentaine d’unités implantées dans le monde : en Indonésie, en Australie, en Kenya, sur l’île Maurice… Le défi est d’avoir localement des personnes qui soient formées pour la mise en service et pour une exploitation pérenne. « L’autonomisation des points d’eau demeure aujourd’hui un élément crucial au bon fonctionnement d’OSMOSUN sur la durée » conclut Maxime Therillion.

Plus de détails sur la Prospection électrique
Elle permet comme on peut le voir ci-dessous de dessiner les lignes de profondeur de la lentille d’eau douce à l’intérieur du terrain du motu : 

  • Rouge 0 mètre : nappe affleurante à la surface du motu
  • Violet 3 mètres : nappe à 3 m de profondeur
  • Jaune 6 mètres :  nappe à 6 m de profondeur
  • Vert   9 mètres :  nappe à 9 m de profondeur 
  • Bleu 12 mètres    nappe 12 m de profondeur, partie la plus profonde de la nappe. 

C’est là le meilleur endroit pour creuser le puits de pompage : là où la profondeur importante (12 m) protègera de la remontée des eaux de mer lors des pompages. 

Pour sauver les Tuamotus et pour être plus précis, reportons-nous aux lignes qui suivent : 

Monsieur le maire de l’atoll de Nukutavake, récemment élu, lance une consultation auprès des consultants locaux, y compris moi-même. Ci-dessous les termes de son appel d’offres :

Bonjour, 

Récemment élu maire de Nukutavake, j’ai l’honneur de vous informer que la commune de Nukutavake est distance de 500 km de l’île de Tahiti ; elle recherche un consultant pour pallier de nombreuses difficultés.
Vous trouverez ci-joints la Lettre d’une consultation pour une mission d’assistance et trois documents précisant en détails : 

– La présentation de la commune ;

– Nos valeurs et notre profession de foi 

– Nos projets 

Je vous prie de prendre connaissance du contenu de chaque document.

Dans le cas d’une réponse affirmative, veuillez nous remettre une offre par courriel à apa.rolandyves1@gmail.com ou par courrier à l’accueil du Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple des Tuamotu Gambier avant 15H00, le jeudi 15 octobre 2020

Dans le cas contraire, je vous remercierais de bien vouloir notifier, par retour de mail, votre refus.

Document n°1 : notre motivation, notre Commune. 

« Nouvellement élu à la tête du Conseil Municipal de Nukutavake, j’ai à cœur, avec mon équipe de relever les nombreux défis d’une collectivité de l’archipel des Tuamotu-Gambier comme la nôtre, et de mener à bien l’ensemble des projets que nous avons présentés à notre population lors des élections municipales.

Nukutavake est une commune, distante d’environ 500 km de l’île de Tahiti ; 

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, ligne

Description générée automatiquement

Elle regroupe 3 communes associées, 3 atolls, dont elle est le chef-lieu : Vairaatea et Vaitahi, ainsi que 2 îles “rahui“, (des réserves naturelles de poissons) : Pinaki et Akiaki. 
Les 2 îles les plus éloignée sont distantes d’environ 100 km et les trajets sont assurés par des navettes maritimes qu’il faut affréter pour l’occasion. La population totale de notre commune compte 275 habitants au dernier recensement de 2017.

La gestion de ce vaste territoire et la mise en œuvre des services publics pour moins de 300 habitants sont à l’évidence un enjeu d’importance, qui nous conduit à prendre en main le destin de notre collectivité et à faire  des propositions pour l’amélioration du cadre de vie de nos citoyens ainsi que pour les infrastructures nécessaires au développement durable de leurs activités, mais également pour assurer leur sécurité face aux aléas naturels, aux problématiques sanitaires ou encore face à des évènements comme le récent confinement de nos îles, qui peuvent mettre en péril la survie de nos habitants ; et enfin pour consolider les liens de notre communauté.

En conséquence et conscient des problématiques à traiter et des défis à relever, mon équipe et moi-même souhaitons un accompagnement, tant sur le plan administratif, financier et technique, afin de trouver une issue favorable à la réalisation de notre feuille de route.

Document n°2 : notre consultation.

La consultation porte donc sur les missions suivantes :

1 – Établir un état des lieux exhaustif des problématiques et des dossiers à traiter dans tous les domaines de compétences que la commune doit assumer, notamment le traitement des factures impayées et des conventions de financements.

2 – Établir une liste priorisée des actions à mener pour régler les problèmes et lancer les projets de la nouvelle mandature.

Ces actions comprennent notamment la méthodologie à mettre en œuvre pour rétablir les liens de confiance avec l’ensemble de nos partenaires.

3 – Rédiger un plan d’actions, en concertation avec l’équipe municipale.


Ainsi l’offre que vous nous soumettrez comprendra :

. Une proposition méthodologique de la prestation comprenant les étapes à réaliser, les ressources à mobiliser et les personnes à rencontrer.

. Une proposition financière.

. Votre curriculum vitae, ainsi que vos références notamment dans l’ensemble des domaines de la gestion communale.

. Les attestations indiquant que vous êtes à jour de vos impôts et de vos cotisations sociales. 

Document n°3 : nos projets

Les grandes constructions

  1. Le projet d’abris anticycloniques (Vaitahi)
  2. Une centrale solaire pour les 3 îles
  3. La rénovation du réseau électrique
  4. Un projet de l’ancienne Adduction d’eau courante
  5. La rénovation de l’abri anticyclonique de Nukutavake
  6. Projet de bétonnage de la route de ceinture.
  7. Projet de havre à baleinière de Pinaki/Akiaki.
  8. Aménagements aux alentours du quai
  9. Construction d’une infirmerie.

L’Éducation

  1. Rénovation de l’école de Nukutavake (clôture, remise aux normes du système 
  2. de climatisation).
  3. Resserrer les liens par un partenariat entre l’école et la commune, sur le plan éducatif et culturel.
  4. Mettre en place un projet de centre de vacances des trois îles.
  5. Cantine scolaire.

La culture et la vie communautaire

  1. Mise en valeur de notre patrimoine
  2. Promotion de notre culture (chants, légendes, jeux de nos ancêtres).
  3. Organiser des rencontres tous les deux ans (dans le cadre d’un festival culturel).
  4. Installer des citernes d’eau potable pour tous.
  5. Mise en place d’une pépinière et d’un potager communal.

La protection de l’environnement. Économie et transport.

  1. Embellissement du village par reboisement et plantations d’essences nobles.
  2. Ramassage des ordures ménagères et tri.
  3. Acquisition d’une vedette de transport inter-îles.
  4. Faciliter le travail laborieux du coprah par un système de transport.
  5. Promouvoir l’entreprenariat et un accompagnement des porteurs de projets.

PRÉSENTATION DÈTAILLÉE PAR M. LE MAIRE DE LA COMMUNE DE NUKUTAVAKE :

La commune de Nukutavake est une commune associée constituée de trois îles principales (Nukutavake ; Vahitahi ; Vairaatea) et de deux îles secondaires placée en rahui (Pinaki et Akiaki).

L’île de Nukutavake, chef-lieu de la commune (indiquée par un marqueur rouge sur la carte), est située à 500 km de Tahiti. Elle est située au centre de l’image satellite (indiquée par un marqueur rouge sur la carte). C’est une île pleine, sans lagon, comprenant un aéroport et un quai. 

L’île de Vairaatea (à gauche de l’image) se situe à l’ouest de Nukutavake, à 2h de speed boat. C’est un atoll avec un lagon intérieur et elle possède un quai.

L’île de Vahitahi (en haut de l’image), localisée à 2h de speed de boat au nord de Nukutavake, est un atoll avec un lagon et compte, elle aussi, un aéroport ainsi qu’un quai. 

L’île de Pinaki se situe à l’est de Nukutavake (en bas à droite de l’image). Il s’agit d’une « île rahui », c’est-à-dire une réserve naturelle protégée et non exploitée à certaines périodes pour permettre le renouvellement des stocks de coco et de poisson pour l’exploitation du coprah et la pêche. 

L’île de Akiaki à l’ouest de Vahitahi (en haut à gauche de l’image), comme Pinaki, est une « île rahui » avec un lagon intérieur.

Situation

• Le Conseil Municipal est composé de 11 conseillers et du Maire.

• L’île de Nukutavake comprend environ 100 habitants.
On compte 8 agents communaux : une femme de ménage, un agent voirie, deux secrétaires (état-civil et administration), un mutoi et trois agents techniques. Parmi les difficultés et les défis de la commune sur Nukutavake, on mentionnera les soucis d’électricité́ car le groupe électrogène ne fonctionne que de 5h à 23h tous les jours. 

Parc matériel et bâtiments :
– Engins : un excavateur (en mauvais état).
– La mairie-abri de Nukutavake : en mauvais état avec un gros trou dans la toiture et un plafond pourri.
– Un bureau de poste
– Une école en bon état, fonctionnelle.
– Un réseau de téléphone « vini » fonctionnel et un réseau     internet faible. 

• L’île de Vahitahi comprend environ 70 habitants, avec un maire délégué. On compte 5 agents communaux : une femme de ménage, un mutoi, un secrétaire, deux agents techniques. 
A Vahitahi, le groupe électrogène ne fonctionne que de 5h à 22h tous les jours. 

Parc matériel et bâtiments :
– Engins : un monitor terex (véhicule à benne)
– Il n’y a pas de mairie-abri.
– Un bureau de poste
– Il n’y a pas d’école : l’ancienne école est en ruine ; les cours se tiennent dans la salle paroissiale.
– Un réseau vini fonctionnel et un réseau internet faible. 

• L’île de Vairaatea comprend environ 50 habitants, avec un maire délégué́ de Vahitahi. On compte 4 agents communaux : une femme de ménage, un agent sécurité, une secrétaire et un agent technique. Comme à Vahitahi, le groupe électrogène de Vairaatea ne fonctionne que de 5h à 22h tous les jours. 

Parc matériel et bâtiments :
– Engins : un monitor terex (en mauvais état) et un camion (également en mauvais état)
– Une mairie-abri (état neuf)
– Il n’y a pas de bureau de poste
– Une école (dont les travaux sont toujours en cours). Actuellement, les cours ont lieu dans l’ancienne école en attendant la fin des travaux.
– Il n’y a pas de réseau vini ni d’internet. Une cabine téléphonique, qui est tout le temps en panne, est à disposition de la population. 

• Le bureau annexe de la commune de Nukutavake à Tahiti comprend deux employés : un agent administratif et un agent aide-comptable.

Bilan

__________________________________________________

Le nouveau maire de la commune de Nukutavake hérite d’une commune à la dérive.                                     .
En introduction, on pourrait parler des 30 à 40 millions de dettes que la commune a avec la CPS (les charges salariales des employés n’ont pas été payées depuis 2018). Elle se retrouve avec des impayés un peu partout, comme auprès des sociétés de transport (Taporo, Nukuhau, Air Tahiti), dans l’énergie (Tahiti Bull, CEGELEC, Electro-Service) et bien d’autres.
Sur les trois îles il y a un souci d’électricité́. Le courant n’est pas fourni comme autrefois 24h/24h. En outre, les agents communaux sur les trois îles disposent de peu ou pas d’outils de travail. 

Le maire a des projets pour la commune mais se retrouve confronté à une charge de problèmes à régler qu’il n’anticipait pas. Nouveau en politique, il n’a jamais dirigé́ une équipe de sa vie. Il a donc besoin de conseils et d’assistance sur de nombreux points tels que les démarches auprès des prestataires, des services publics et autres ; dans les négociations et les suivis de dossiers ou de projets, la gestion d’un emploi du temps chargé avec la priorisation des tâches urgentes etc. En parallèle, il serait opportun de lui permettre de suivre des séances de coaching en management. 

Ainsi, nous prévoyons comme missions de début de mandat de :
1) Procéder à un état des lieux des impayés de la commune et y remédier.
2) Négocier les pénalités à la CPS.                                      .
3) Mettre à jour les régies (la régie est fermée depuis juin, elle se trouve dans l’impossibilité́ d’encaisser).                                       .
4) Rétablir la situation des réseaux électriques des 3 îles pour que la population puisse être fournie en électricité 24h/24h.
5) Travailler sur l’image de la commune, qui a été ternie auprès des différents partenaires suite aux divers problèmes de communication et de factures non réglées, afin de rebâtir de la confiance et des relations saines.                                .
6) Prévoir de la trésorerie et anticiper la venue de nouveaux projets.

Note méthodologique que j’ai adressée à M. le Maire de Nukutavake, pour prendre en main le destin de la collectivité.

Commune associée de Nukutavake, et Vairaatea, Vaiitahi échelle : 100 km) + 2 îles Rahui. Total 295 habitants.

Pour être une force de proposition pour la gestion d’un vaste territoire, et la mise en œuvre des services publics.                              .

Principes de la méthodologie proposée :

1 – Prévoir de la trésorerie et anticiper la venue de nouveaux projets. 
Une visite prochaine au Syndicat de Promotion des Communes est nécessaire, pour s’informer des modes de gestion légale des communes : des devoirs, des obligations et aussi des avantages et des aides. Et des partenariats recommandés.                   . 
Comme toute nouvelle équipe qui arrive et qui prend une nouvelle gestion, M. le Maire doit décider de faire un audit interne.

2 – Il convient aussi d’identifier les difficultés rencontrées par l’ancienne gestion, à l’origine de la situation financière déplorable dont M. le Maire hérite ; ce qui permettra de mieux définir une politique de redressement financier, susceptible de rétablir la confiance avec tous les partenaires.

3 – Rétablissements des liens de confiance avec les partenaires.
La reprise volontaire par la Mairie du dialogue avec les fournisseurs, les entreprises, ou institutions sera considérée comme un geste de bonne volonté de la Commune.   
 
4 – Établissement de moratoires discutés, et élaborés par les deux parties. Début d’application par des remboursements progressifs, étalés sur des durées déterminées d’accortes parties.                                .

5 – Budgets prévisionnels.

Bien évidemment la Commune va s’attacher à concevoir son budget prévisionnel pour sa première année de gestion, mais aussi pour les années qui suivront, et pourquoi pas de visualiser jusqu’à la fin de sa propre gestion dans sept ans ? Cette étude prospective s’appuiera sur l’audit comptable, enrichie par les interviews des membres de l’ancienne équipe, et permettra en s’appuyant sur le passé, d’élaborer sur le futur en équilibrant les rentrées et les dépenses souhaitables, et possibles en toute connaissance de causes. 

Il est donc nécessaire de faire sans tarder le point des recettes institutionnelles (régulières) pour couvrir les charges usuelles mais aussi le point sur l’opportunité de recettes exceptionnelles destinées à couvrir les investissements indispensables à la prise en main, dès à présent du destin de la collectivité. A savoir :

– La gestion de ce vaste territoire, et la mise en œuvre des services publics.                                        .
– L’amélioration du cadre de vie, des infrastructures, de la sécurité face aux aléas naturels,de la problématique sanitaire, du confinement, et la consolidation des liens de la communauté.

Je suggère une visite prochaine au Syndicat de Promotions des communes, pour bénéficier d’un audit général sur la gestion des Communes, qui nous éclairera sur l’implication de l’État dans l’encadrement de la gestion des communes, mais aussi sur les aides financières accordées aux communes.

Pour en revenir à la méthodologie :

Je propose que le consultant retenu effectue une première mission de deux à quatre semaines avec le programme suivant :
réunion publique de présentation organisée par le maire, pour cette mission de plusieurs semaines à Nukutavake, qui marquera le démarrage des actions visant à améliorer la situation de la Commune, tel qu’exposé ci-dessus.

Puis le consultant se mettra à l’ouvrage dès le lendemain en commençant par une visite générale de l’île, guidée par M. le Maire avec la participation des membres pertinents de l’équipe municipale. Cette visite permettra de définir les priorités dans la réalisation des investissements. Dont on examinera aussi la faisabilité, les sites d’implantation, et le foncier.                         .
Je propose l’ouverture dans la salle des mariages d’un espace de concertation, ouvert à toute la population, pour remarques, discussions, propositions, et toutes éventualités avec l’équipe municipale et le consultant.                                . 
La suite de la mission du consultant, consistera à préparer les termes techniques de « Fiches de projet » pour chacun des investissements présentés par le Maire avant les élections. Une première évaluation des coûts sera ensuite faite par le consultant à Papeete, sur la base du métré des ouvrages retenus pendant sa mission. Ces fiches succinctes mais précises, permettront la réalisation d’avant-projets, par des bureaux d’études compétents, sélectionnés selon la législation en cours, qui seront invités à venir sur place. 

Bénéficiant des commentaires et contributions éventuelles du Syndicat de Promotion des Communes, ce sont ces avant-projets, qui seront présentés aux bailleurs de fonds pour l’obtention des financements requis. L’éventail des donateurs institutionnels (Pays, Territoire) pourrait être élargi aux bailleurs de fonds internationaux (Union Européenne, Agence Française de Développement, qui ont leurs bureaux à Papeete, et autres). Cette phase d’études préliminaires serait effectuée en concertation étroite avec le SPC. Bien entendu les autres structures locales susceptibles de financer à titre divers ce type de projet seront consultées.

Remarques : les bailleurs de fonds internationaux sont les bienvenus mais il faut savoir que leurs procédures sont très exigeantes et coûteuses en temps ; et qu’elles s’additionneront à celles du Code des Marchés Publics en Polynésie française. 

Pour la gestion des projets de développement, partant de mon expérience personnelle acquise sur une vingtaine de projets d’importance financés par autant de bailleurs de fonds, j’ai configuré un système de gestion électronique documentaire par base de données (FileMaker environnement Apple) … Dont je joins ici, à toutes fin utiles, une présentation Power Point (processus de gestion des plans). Cet exemple est transposable à tout type de processus (i.e. : gestion du déroulement d’un processus complet de réalisation d’un projet : approbations des études, avant-projet, approbation, projet d’exécution, appels d’offres, adjudication, contractualisation, suivi et contrôle d’exécution, paiements, cautions, retenues de garanties, réceptions provisoires, décomptes définitifs, réception définitive, période de garantie.                                … 
Tout ceci pour les bureaux d’études comme pour les entreprises.
Cette énumération montre la complexité de la réalisation de tous projets selon les normes établies. 


C’est pourquoi, plutôt que de gérer une quinzaine de petits projets, trop petits pour attirer si loin de leur siège les entreprises, et pour éviter la multiplication des processus de suivi des travaux, des appels d’offres et des décompte et factures, il serait nettement plus efficace de regrouper tous les travaux en un seul et unique Marché.

Rappel : Les grandes constructions prévues par la Mairie sont les suivantes pour chacune des trois îles :

1. Le projet d’abris anticyclonique (Vahitahi).                        .
Selon les plans type du Gouvernement.

2. Une centrale solaire.                                  .        
Les batteries rattachées à ces centrales seront rechargées en quelques heures le jour, pour permettre l’éclairage nocturne, sans le groupe électrogène.  

3. La rénovation du réseau électrique.


4. Une réhabilitation de l’ancienne adduction d’eau courante.

5. La rénovation de l’abri anticyclonique de Nukutavake.

 6. Projet de bétonnage de la route de ceinture

7. Projet de havre à baleinière de Pinaki/ Akiaki. 

8. Aménagement aux alentours du quai.


9. Construction d’une infirmerie.                                    .

10. S’y ajouteront les travaux relatifs aux rénovations :                     :
– de l’école de Nukutavake (clôture, remise aux normes du système de climatisation).                                 . 
– des mairies, abri / bureau de poste et école à Vaititahi.
– de la cantine scolaire   et des installations des citernes d’eau potable pour tous.


– Les infrastructures pour la mise en place d’une pépinière et d’un potager communaux en vue d’une autonomie alimentaire, avec une alimentation plus saine qu’en ville. v                             . 
– La réparation du toit de la mairie-abri de Nukutavake.

La question de l’autonomie énergétique et alimentaire :
Les énergies renouvelables, éolienne et solaire devrait permettre d’accéder à une telle indépendance. L’exemple de Nukutepipi le prouve. Une visite sur cet atoll, en compagnie de l’ingénieur qui a imaginé, et supervisé toutes les installations est possible, et est préconisée.

Les études et les dossiers d’exécution aboutissant aux dossiers d’appels d’offres, pour l’ensemble des grandes constructions seront effectuées par un bureau d’étude polynésien sélectionné à l’issue d’une consultation par appels d’offres des bureaux d’études en Polynésie Française. Ou mieux, par entente directe, mais après consultation au minimum de deux prestataires, lorsque le montant de la commande est inférieur au maximum fixé par la loi.                                         .

Les grandes constructions seront adjugées à l’entreprise sélectionnée par appel d’offres à destination des grandes entreprises locales. Cette entreprise devra, dans la mesure du possible, engager du personnel de Nukutavake. Une journée de visite préliminaire des entreprises sera organisée, en temps utile. Pour le suivi et le contrôle des travaux, le mieux serait que la Mairie, signataire des marchés (les contrats) et donc Maître d’ouvrage, délègue à un ingénieur la surveillance et le contrôle des travaux, et des attachements (les factures bimensuelles des entreprises). On parle alors de « maîtrise d’œuvre Déléguée ». Cet ingénieur devra se rendre sur le site, chaque fois que nécessaire, notamment pour vérifier les métrés (quantité des travaux exécutés) et leur qualité. Il lui sera adjoint un technicien de la commune.     

Prestations proposées par l’ingénieur (moi-même)

L’ingénieur en charge du suivi et du contrôle des travaux devra donc se déplacer quelques jours, tous les mois à Nukutavake. Ou mieux être résident sur place. Il sera chargé de rédiger et expédier toute correspondance à l’entreprise ou autres destinataires. Il faut prévoir aussi, notamment dès sa désignation, un déplacement de deux semaines à Nukutavake puis des journées de travail à Papeete pour les contacts et les visites administratives ou privées, telle que décrites plus haut. 
Soit pour rappel : procéder à un état des lieux des impayés de la commune et y remédier. y                                     .

Négocier les pénalités à la CPS.                          .
Négocier avec tous les autres créanciers.                             .
Travailler sur l’image de la commune.                         .
Prévoir de la trésorerie et anticiper la venue de nouveaux projets…

Et aussi pour la recherche de financements, prévoir de rencontrer les services publics, l’Administrateur des Tuamotus-Gambier. Et l’Agence Française de Développement, puis le bureau des Affaires Européennes, et le Syndicat pour la Promotion des Communes (qui pourrait aider au lancement des appels d’offres). Etc.                                          .

Voici à présent quelques axes de développement  
pouvant intéresser la Commune. Voir le journal Tahiti Infos du jour : 

Compte rendu du Conseil des Ministres.                                  .
“ Subventions jeunesse et sport :                                  .
Le Conseil des Ministres a adopté l’octroi de subventions pour un montant 53 166 000 francs en faveur de douze associations de jeunesse et trois fédérations sportives.

Hôpitaux des îles : les scanners analysables à distance. 
Au Conseil des ministres d’hier.                                      .
Urgent : améliorer la communication par le net, par évaluation, et réalisation des actions nécessaires. Mission d’un spécialiste sur place requis en première urgence.                     . 
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie en matière de développement numérique, la ministre de l’Éducation a proposé des modifications des dispositifs d’aide à la connexion internet (ACI), d’aide au digital (DAD) et à la création du dispositif d’aide à l’inclusion digitale (AID). Les plafonds des aides ont été augmentés et élargis. Dorénavant, toutes les demandes d’aide au numérique seront formulées uniquement en ligne sur le site internet : www.mes-demarches.gov.pf

Contacter l’ADI (association pour le développement pour le soutien à l’entreprenariat local, ou au faapu familiaux.  Ainsi que Sofidep et “Initiative Polynésie française “. Et projets « se nourrir demain » du réseau Initiative France. Contact : Malika Dexter à Fakarava. F                                 .

Création d’associations pour les activités physiques en relation  avec la santé, l’hygiène alimentaire, et la lutte contre les addictions quelles qu’elles soient.

Mes tarifs : J’adresserais une facture mensuelle, établie sur le décompte des jours, ou des heures de travail effectuées. Le tarif est identique à Papeete et à Nukutavake : 20.000XPF/jour.

Prestations à effectuer pour la Mairie de Nukutavake :

  • A Tahiti : 20.000XPF/jour soit 4000 XPF par heure de travail. (Journée de 5 heures de travail)
  • A Nukutavake :  20.000 XPF/jour soit 4000 XPF par heure de travail. (Journée de 5 heures de travail).

Frais de voyage, nourriture et hébergement à la charge de la Commune.

N.B. : Tous les contrats avec les entreprises ou les bureaux d’études seront passés conformément au Code des Marchés Publics. Par entente directe, mais après consultation au minimum de deux prestataires, lorsque le montant est inférieur au maximum fixé par la loi.                                .       .
Ou bien, pour les travaux avec la procédure définie par le Code des Marchés publics. Le regroupement des divers lots de travaux est préconisé, pour éviter la multiplication des procédures. A charge pour l’entreprise de constituer et de gérer de son coté, son groupement.               .                                          . 
Fait à Papeete, le 14-10-2020

N.B. les retards d’exécution dans les Marchés publics de travaux, sont souvent dus à la lenteur des procédures, et à la multiplicité des intervenants. Lorsqu’il s’agit des décomptes et factures d’entreprises les paiements en retard peuvent être très préjudiciables. Une attention particulière devrait donc être portée sur ce point, avec un suivi vigilant de la progression des documents dans les circuits de paiement.                           .
Les transmissions se feront par mail, et une délégation de signature pourrait être nécessaire pour gagner du temps.
 
Il va de soi qu’ayant décrit ci-dessus cette méthodologie, je vous propose de la conduire, moi même avec tous les acteurs concernés de votre commune.                               .

Et voici, maintenant, un résumé de mon CV, dont l’intégralité vous est en transmise en pièce jointe.                           .

Références en gestion communale                                .
Attestations impôts et CPS

Expert local 1, M. Xavier MEYER

M. MEYER est un ingénieur hydraulicien français résidant à Papeete, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Hydraulique de Grenoble et disposant de plus de 30 ans d’expérience dans la conception et suivi des structures hydrauliques, l’approvisionnement de l’eau potable, le traitement des eaux (STEP), conception de stations de pompage, études des bassins versants, AEP, conception de  réservoirs et bassins de rétention d’eau dans les zones rurales mais également urbaines pour lesquels le plan d’aménagement urbain a été pris en compte lors des travaux effectués. Il dispose d’une parfaite connaissance des problématique locales  et régionales des PTOM pour avoir travaillé plus de 12 ans à Tahiti en Polynésie Française au Laboratoire des Travaux Publics, puis comme PDG de Labotech et Tahiti Drilling (Tahiti, Moorea, Tetiaroa, les îles Sous le Vent : Bora Bora, Huahine, Raiatea, Maupiti, Tuamotu Gambier: Rangiroa, Manihi, Hao, Rimatara, Tubuai). Plus récemment en 2013, il a réalisé une enquête personnelle sur l’état actuel de l’approvisionnement en eau en Polynésie Française. Plus généralement, il a mené de nombreuses missions d’assistance technique auprès des administrations publiques (notamment les services de l’eau) de divers pays comme récemment en Tanzanie/Zanzibar où il est Conseiller Technique de l’Autorité de l’Eau de Zanzibar (ZAWA) et Chef de l’Unité Administrative de gestion du projet (UGP). Son parcours l’a amené à évaluer/auditer 6 projets d’hydraulique/assainissement financés par divers bailleurs de fonds (FED, BAD, BM). Sur la majorité des projets, il a mené des études environnementales afin d’évaluer l’impact des infrastructures sur l’environnement comme ce fut le cas sur les projets en Polynésie française mais aussi en Afrique. Une thématique « genre » est apparue dans certaines missions (gestion par les femmes des infrastructures et leur entretien, libération du temps de travail des femmes, etc.) Il a travaillé sur des projets financés par l’Union européenne/le FED (8 au total) en particulier dans les îles et en maitrise parfaitement les procédures FED (maitrise du cycle de projet, cadre logique, méthode de l’aide communautaire). 

PS : si nous nous accordons, comme je le souhaite, nous pourrions bâtir ensemble le planning des visites que nous pourrions rendre aux institutions concernées et signalées plus haut dans mon texte. Déception : ma présente offre de service n’a pas été retenue par la Mairie.

Protections contre les trains de houles, coté océan.

La seule mesure efficace serait de surélever les atolls en les remblayant avec du sable prélevé dans le lagon avec une barge suçeuse. 

Solution bien trop onéreuse que l’on peut estimer inapproprié compte tenue de la faible population vivant encore sur les atolls : en moyenne 300 personnes seulement par atoll.
Et de plus pour lutter contre les trains de houle, on pourrait construite des murs élevés en simples parpaings fabriqués sur l’atoll. Donc des remparts relativement fragiles.

 Ou bien alors, mais c’est plus cher, de larges digues réalisées sur place avec des quadripôles en béton fabriqués sur l’atoll (sous licence SOGREAH), aux Tuamotus (sauf création éventuelle, de toute pièce, d’une usine toute neuve en Polynésie Française). Resterait alors le transport de Tahiti jusqu’au débarquement sur le motu. 

https://www.concretelayer.com/sites/default/files/2019-05/Formulaire_infos_%20avant-projet%20_4_0.pdf

Une image contenant nuage, ciel, plein air, capture d’écran

Description générée automatiquement

En attendant les Paumotu, à l’arrivée des trains de houles incontrôlés en provenance de l’océan, pourraient se réfugier sur des parcelles « sous le vent » situées de l’autre côté du motu, où la houle ne se formerait normalement pas.  

Il en serait de même pour les cultures si la lentille d’eau douce proche du village était- elle aussi submergée : Il serait alors judicieux d’entretenir des cultures sur une autre lentille d’eau douce « rahui » non submergeable (repérée lors d’une campagne de sondages électriques) et cultivée depuis en permanence du côté opposé du lagon. Et c’est probablement la précaution que les Paumotu ont depuis longtemps adoptée.  

 

Protection des atolls et de leurs motus.

https://www.youtube.com/results?search_query=kiribati+a+drowning+paradise+in+the+south+pacific

Cas de houles lagunaires : il existe encore des maisons farés situés sur les grandes surfaces planes adjacente aux lagons. 

Coté lagon : une vague arrive avec la marée, elle grandit en approchant de la rive lagunaire, et tout en érodant le fond du lagon (voir Kiribati). Elle escalade la côte, et s’infiltre dans la (ou les) lentille(s) d’eau douce provoquant ainsi des salinités trop élevées pour l’arrosage des cultures. Elle s’étend aussi sur le sol du motu et envahi les farés (maisons).

Les murs artisanaux de pierres (non cimentées, non jointoyées) ou de sacs de sable cèdent…les habitants ont de l’eau jusqu’à la taille, les maisons sont envahies, submergées par l’eau de mer. 

En revanche les maisons construites en dur sur des pilotis (obligations réglementaires) sont relativement peu frappées. Cependant bien des farés situés trop près du lagon sont victimes des vagues (voir Kiribati).

Puis c’est le reflux, provocant l’érosion des sols des motus, entraînés vers le lagon.

La stabilisation des sols par des cultures appropriées (mangroves) est préconisée. Du lagon jusqu’à l’océan, sur toute la largeur du motu.

L’augmentation de la température sur les terres émergées est environ le double de l’augmentation moyenne mondiale et entraîne l’expansion des déserts ainsi que des vagues de chaleur. Les températures plus chaudes augmentent les taux d’évaporation, ce qui provoque des tempêtes plus intenses et des conditions météorologiques extrêmes. Les impacts sur les écosystèmes comprennent la migration ou l’extinction de nombreuses espèces à mesure que leur environnement change, en particulier dans les récifs coralliens.
Même si les efforts visant à minimiser le réchauffement futur aboutissaient, certains effets se poursuivront pendant des siècles, notamment l’élévation du niveau de la mer, la hausse des températures des océans et l’acidification des océans.

Les conséquences prévisibles les plus importantes de l’élévation du niveau de la mer sont l’intrusion d’eau salée dans les lentilles d’eau douce, le recul du trait de côte, voir même la disparition de territoires insulaires de basse altitude (atolls et/ou motus).

Pour profiter des lentilles d’eau douce, malgré leur pollution salée, il faudra les dessaler par osmose inverse. En résumé pour sauver les Tuamotus, il faudrait :

  • Effectuer un levé topographique général qui permettra de délimiter les parties du motu les plus élevées, pour y construire des farés sur pilotis coté océan, là où l’altitude du sol au-dessus du niveau de la mer se situe en général entre 3 et 6 mètres.
  • Localiser la (ou les) lentilles d’eau douces, et déterminer leur puissance en réalisant une campagne de sondages ou des trainées électriques (méthode de Schlumberger), avec le matériel approprié, pour y positionner les puits des faapu regroupés sur la lentille, et si nécessaire un osmoseur solaire avec son kit photovoltaïque pour apurer l’eau de la lentille, jusqu’à moins de 4gr. de sel par litre. L’arrosage hydroponique est conseillé, pour réduire les prélèvements d’eau douce de la lentille. 

Plus de détails sur la Prospection électrique

 Dans cette méthode un courant électrique est injecté dans le sol à partir de deux électrodes (deux piquets métalliques souvent notés A et B) et deux autres électrodes (M et N) permettent de mesurer la différence de potentiel créée par cette circulation. La disposition géométrique des électrodes commandant l’épaisseur de terrain prise en compte dans la mesure, on peut, en déplaçant un même dispositif, cartographier simultanément les variations latérales de la résistivité et changer les profondeurs d’investigation en modifiant les distances entre électrodes. Comme le montre la figure 1, il est possible avec des dispositifs à roues dentées d’effectuer des mesures ‘en continu’ sur plusieurs épaisseurs du terrain simultanément1. Cette méthode est bien adaptée aux mesures sur champs et prairies. Et permet finalement de dessiner les lignes de niveaux souterrains de la lentille d’eau douce. Comme ci-dessous : on comprend bien que la meilleure position pour creuser un puits est à l’intérieur de la zone bleue où l’épaisseur de la lentille d’eau douce dépasse les 12 mètres de profondeur. Tel est le service rendu par la Prospection électrique.

Alors qu’en l’absence de prospection on aurait pu commettre l’erreur de choisir le centre géométrique du motu, là où la profondeur de la lentille est de 6 m seulement. Évidement plus la profondeur de la lentille est élevée moins on court de risque de remontées salines.

En conclusion cela montre bien l’intérêt des campagnes de Prospections Électriques, qui nous désigneront la meilleure position chaque fois que l’on veut creuser un puits.

Et ces études préalables sont tout à fait utiles, car sans elles le risque d’une implantation aléatoire des puits, est de dépenser en pure perte le côut de construction des puits, de l’achat et du montage des pompes et des tuyaux, des panneaux solaires, du Kit photovoltaïque, etc…Et donc, bien sûr, le côut de la reconstruction d’un nouveau puits convenablement situé. 

L’ÉNERGIE SOLAIRE AU SERVICE DU DESSALEMENT

« Les installations OSMOSUN produisent de l’eau de manière autonome du lever au coucher du soleil jusque dans les endroits des plus reculés du globe » déclare Maxime Therillion, responsable du développement de la solution OSMOSUN au sein de l’entreprise Mascara NT. La désalinisation génère l’émission d’environ 80 millions de tonnes de CO2 par an et ces émissions augmentent de 10 % chaque année. Recourir à une énergie intermittente comme le solaire ou l’éolien se révèle prometteur dans l’alimentation des usines de traitement de l’eau.

En 2014, deux entrepreneurs, Marc Vergnet et Maxime Haudebourg ont créé Mascara NT, une entreprise spécialisée dans le traitement de l’eau à l’aide d’énergies renouvelables. La première unité de la solution OSMOSUN a vu le jour en 2016 à Abu Dhabi puis les installations de l’entreprise dans le monde se sont multipliées et permettent à ce jour de dessaler l’eau de mer ou saumâtre dans les zones en stress hydrique les plus reculées grâce à l’énergie solaire. L’entreprise française fait le pari de réduire son impact environnemental tout en irriguant et en fournissant un accès direct à la consommation d’eau potable.

« Sur le long terme, l’alimentation des usines de dessalement par les énergies fossiles aggrave les problèmes d’accès à l’eau en accentuant le changement climatique avec les émissions de gaz à effet de serre » explique Maxime Therillion. L’entreprise se donne aussi pour objectif de réduire au maximum son impact environnemental en limitant le rejet de concentrât dans l’océan.

Aujourd’hui l’entreprise compte une trentaine d’unités implantées dans le monde : en Indonésie, en Australie, en Kenya, sur l’île Maurice… Le défi est d’avoir localement des personnes qui soient formées pour la mise en service et pour une exploitation pérenne. « L’autonomisation des points d’eau demeure aujourd’hui un élément crucial au bon fonctionnement d’OSMOSUN sur la durée » conclut Maxime Therillion.

Plus de détails sur la Prospection électrique

Elle permet comme on peut le voir ci-dessus de dessiner les lignes de profondeur de la lentille d’eau douce à l’intérieur du terrain du motu

  • Rouge 0 mètre : nappe affleurante à la surface du motu
  • Violet 3 mètres : nappe à 3 m de profondeur
  • Jaune 6 mètres :  nappe à 6 m de profondeur
  • Vert   9 mètres :  nappe à 9 m de profondeur 
  • Bleu 12 mètres    nappe 12 m de profondeur, partie la plus profonde de la nappe. 

C’est là le meilleur endroit pour creuser le puits de pompage : là où la profondeur importante (12 m) protègera de la remontée des eaux de mer lors des pompages. 

Pour sauver les Tuamotus et pour être plus précis, reportons-nous aux lignes qui suivent : 

Monsieur le maire de l’atoll de Nukutavake, récemment élu, lance une consultation auprès des consultants locaux, y compris moi-même. Ci-dessous les termes de son appel d’offres :

Bonjour, 

Récemment élu maire de Nukutavake, j’ai l’honneur de vous informer que la commune de Nukutavake est distance de 500 km de l’île de Tahiti ; elle recherche un consultant pour pallier de nombreuses difficultés.
Vous trouverez ci-joints la Lettre d’une consultation pour une mission d’assistance et trois documents précisant en détails : 

– La présentation de la commune ;

– Nos valeurs et notre profession de foi 

– Nos projets 

Je vous prie de prendre connaissance du contenu de chaque document.

Dans le cas d’une réponse affirmative, veuillez nous remettre une offre par courriel à apa.rolandyves1@gmail.com ou par courrier à l’accueil du Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple des Tuamotu Gambier avant 15H00, le jeudi 15 octobre 2020

Dans le cas contraire, je vous remercierais de bien vouloir notifier, par retour de mail, votre refus.

Document n°1 : notre motivation, notre Commune. 

« Nouvellement élu à la tête du Conseil Municipal de Nukutavake, j’ai à cœur, avec mon équipe de relever les nombreux défis d’une collectivité de l’archipel des Tuamotu-Gambier comme la nôtre, et de mener à bien l’ensemble des projets que nous avons présentés à notre population lors des élections municipales.

Nukutavake est une commune, distante d’environ 500 km de l’île de Tahiti ; 

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, ligne

Description générée automatiquement

Elle regroupe 3 communes associées, 3 atolls, dont elle est le chef-lieu : Vairaatea et Vaitahi, ainsi que 2 îles “rahui“, (des réserves naturelles de poissons) : Pinaki et Akiaki. 
Les 2 îles les plus éloignée sont distantes d’environ 100 km et les trajets sont assurés par des navettes maritimes qu’il faut affréter pour l’occasion. La population totale de notre commune compte 275 habitants au dernier recensement de 2017.

La gestion de ce vaste territoire et la mise en œuvre des services publics pour moins de 300 habitants sont à l’évidence un enjeu d’importance, qui nous conduit à prendre en main le destin de notre collectivité et à faire  des propositions pour l’amélioration du cadre de vie de nos citoyens ainsi que pour les infrastructures nécessaires au développement durable de leurs activités, mais également pour assurer leur sécurité face aux aléas naturels, aux problématiques sanitaires ou encore face à des évènements comme le récent confinement de nos îles, qui peuvent mettre en péril la survie de nos habitants ; et enfin pour consolider les liens de notre communauté.

En conséquence et conscient des problématiques à traiter et des défis à relever, mon équipe et moi-même souhaitons un accompagnement, tant sur le plan administratif, financier et technique, afin de trouver une issue favorable à la réalisation de notre feuille de route.

Document n°2 : notre consultation.

La consultation porte donc sur les missions suivantes :

1 – Établir un état des lieux exhaustif des problématiques et des dossiers à traiter dans tous les domaines de compétences que la commune doit assumer, notamment le traitement des factures impayées et des conventions de financements.

2 – Établir une liste priorisée des actions à mener pour régler les problèmes et lancer les projets de la nouvelle mandature.

Ces actions comprennent notamment la méthodologie à mettre en œuvre pour rétablir les liens de confiance avec l’ensemble de nos partenaires.

3 – Rédiger un plan d’actions, en concertation avec l’équipe municipale.


Ainsi l’offre que vous nous soumettrez comprendra :

. Une proposition méthodologique de la prestation comprenant les étapes à réaliser, les ressources à mobiliser et les personnes à rencontrer.

. Une proposition financière.

. Votre curriculum vitae, ainsi que vos références notamment dans l’ensemble des domaines de la gestion communale.

. Les attestations indiquant que vous êtes à jour de vos impôts et de vos cotisations sociales. 

Document n°3 : nos projets

Les grandes constructions

  1. Le projet d’abris anticycloniques (Vaitahi)
  2. Une centrale solaire pour les 3 îles
  3. La rénovation du réseau électrique
  4. Un projet de l’ancienne Adduction d’eau courante
  5. La rénovation de l’abri anticyclonique de Nukutavake
  6. Projet de bétonnage de la route de ceinture.
  7. Projet de havre à baleinière de Pinaki/Akiaki.
  8. Aménagements aux alentours du quai
  9. Construction d’une infirmerie.

L’Éducation

  1. Rénovation de l’école de Nukutavake (clôture, remise aux normes du système 
  2. de climatisation).
  3. Resserrer les liens par un partenariat entre l’école et la commune, sur le plan éducatif et culturel.
  4. Mettre en place un projet de centre de vacances des trois îles.
  5. Cantine scolaire.

La culture et la vie communautaire

  1. Mise en valeur de notre patrimoine
  2. Promotion de notre culture (chants, légendes, jeux de nos ancêtres).
  3. Organiser des rencontres tous les deux ans (dans le cadre d’un festival culturel).
  4. Installer des citernes d’eau potable pour tous.
  5. Mise en place d’une pépinière et d’un potager communal.

La protection de l’environnement. Économie et transport.

  1. Embellissement du village par reboisement et plantations d’essences nobles.
  2. Ramassage des ordures ménagères et tri.
  3. Acquisition d’une vedette de transport inter-îles.
  4. Faciliter le travail laborieux du coprah par un système de transport.
  5. Promouvoir l’entreprenariat et un accompagnement des porteurs de projets.

PRÉSENTATION DÈTAILLÉE PAR M. LE MAIRE DE LA COMMUNE DE NUKUTAVAKE :

La commune de Nukutavake est une commune associée constituée de trois îles principales (Nukutavake ; Vahitahi ; Vairaatea) et de deux îles secondaires placée en rahui (Pinaki et Akiaki).

L’île de Nukutavake, chef-lieu de la commune (indiquée par un marqueur rouge sur la carte), est située à 500 km de Tahiti. Elle est située au centre de l’image satellite (indiquée par un marqueur rouge sur la carte). C’est une île pleine, sans lagon, comprenant un aéroport et un quai. 

L’île de Vairaatea (à gauche de l’image) se situe à l’ouest de Nukutavake, à 2h de speed boat. C’est un atoll avec un lagon intérieur et elle possède un quai.

L’île de Vahitahi (en haut de l’image), localisée à 2h de speed de boat au nord de Nukutavake, est un atoll avec un lagon et compte, elle aussi, un aéroport ainsi qu’un quai. 

L’île de Pinaki se situe à l’est de Nukutavake (en bas à droite de l’image). Il s’agit d’une « île rahui », c’est-à-dire une réserve naturelle protégée et non exploitée à certaines périodes pour permettre le renouvellement des stocks de coco et de poisson pour l’exploitation du coprah et la pêche. 

L’île de Akiaki à l’ouest de Vahitahi (en haut à gauche de l’image), comme Pinaki, est une « île rahui » avec un lagon intérieur.

Situation

• Le Conseil Municipal est composé de 11 conseillers et du Maire.

• L’île de Nukutavake comprend environ 100 habitants.
On compte 8 agents communaux : une femme de ménage, un agent voirie, deux secrétaires (état-civil et administration), un mutoi et trois agents techniques. Parmi les difficultés et les défis de la commune sur Nukutavake, on mentionnera les soucis d’électricité́ car le groupe électrogène ne fonctionne que de 5h à 23h tous les jours. 

Parc matériel et bâtiments :
– Engins : un excavateur (en mauvais état).
– La mairie-abri de Nukutavake : en mauvais état avec un gros trou dans la toiture et un plafond pourri.
– Un bureau de poste
– Une école en bon état, fonctionnelle.
– Un réseau de téléphone « vini » fonctionnel et un réseau     internet faible. 

• L’île de Vahitahi comprend environ 70 habitants, avec un maire délégué. On compte 5 agents communaux : une femme de ménage, un mutoi, un secrétaire, deux agents techniques. 
A Vahitahi, le groupe électrogène ne fonctionne que de 5h à 22h tous les jours. 

Parc matériel et bâtiments :
– Engins : un monitor terex (véhicule à benne)
– Il n’y a pas de mairie-abri.
– Un bureau de poste
– Il n’y a pas d’école : l’ancienne école est en ruine ; les cours se tiennent dans la salle paroissiale.
– Un réseau vini fonctionnel et un réseau internet faible. 

• L’île de Vairaatea comprend environ 50 habitants, avec un maire délégué́ de Vahitahi. On compte 4 agents communaux : une femme de ménage, un agent sécurité, une secrétaire et un agent technique. Comme à Vahitahi, le groupe électrogène de Vairaatea ne fonctionne que de 5h à 22h tous les jours. 

Parc matériel et bâtiments :
– Engins : un monitor terex (en mauvais état) et un camion (également en mauvais état)
– Une mairie-abri (état neuf)
– Il n’y a pas de bureau de poste
– Une école (dont les travaux sont toujours en cours). Actuellement, les cours ont lieu dans l’ancienne école en attendant la fin des travaux.
– Il n’y a pas de réseau vini ni d’internet. Une cabine téléphonique, qui est tout le temps en panne, est à disposition de la population. 

• Le bureau annexe de la commune de Nukutavake à Tahiti comprend deux employés : un agent administratif et un agent aide-comptable.

Bilan

__________________________________________________

Le nouveau maire de la commune de Nukutavake hérite d’une commune à la dérive.                                     .
En introduction, on pourrait parler des 30 à 40 millions de dettes que la commune a avec la CPS (les charges salariales des employés n’ont pas été payées depuis 2018). Elle se retrouve avec des impayés un peu partout, comme auprès des sociétés de transport (Taporo, Nukuhau, Air Tahiti), dans l’énergie (Tahiti Bull, CEGELEC, Electro-Service) et bien d’autres.
Sur les trois îles il y a un souci d’électricité́. Le courant n’est pas fourni comme autrefois 24h/24h. En outre, les agents communaux sur les trois îles disposent de peu ou pas d’outils de travail. 

Le maire a des projets pour la commune mais se retrouve confronté à une charge de problèmes à régler qu’il n’anticipait pas. Nouveau en politique, il n’a jamais dirigé́ une équipe de sa vie. Il a donc besoin de conseils et d’assistance sur de nombreux points tels que les démarches auprès des prestataires, des services publics et autres ; dans les négociations et les suivis de dossiers ou de projets, la gestion d’un emploi du temps chargé avec la priorisation des tâches urgentes etc. En parallèle, il serait opportun de lui permettre de suivre des séances de coaching en management. 

Ainsi, nous prévoyons comme missions de début de mandat de :
1) Procéder à un état des lieux des impayés de la commune et y remédier.
2) Négocier les pénalités à la CPS.                                      .
3) Mettre à jour les régies (la régie est fermée depuis juin, elle se trouve dans l’impossibilité́ d’encaisser).                                       .
4) Rétablir la situation des réseaux électriques des 3 îles pour que la population puisse être fournie en électricité 24h/24h.
5) Travailler sur l’image de la commune, qui a été ternie auprès des différents partenaires suite aux divers problèmes de communication et de factures non réglées, afin de rebâtir de la confiance et des relations saines.                                .
6) Prévoir de la trésorerie et anticiper la venue de nouveaux projets.

Note méthodologique que j’ai adressée à M. le Maire de Nukutavake, pour prendre en main le destin de la collectivité.

Commune associée de Nukutavake, et Vairaatea, Vaiitahi échelle : 100 km) + 2 îles Rahui. Total 295 habitants.

Pour être une force de proposition pour la gestion d’un vaste territoire, et la mise en œuvre des services publics.                              .

Principes de la méthodologie proposée :

1 – Prévoir de la trésorerie et anticiper la venue de nouveaux projets. 
Une visite prochaine au Syndicat de Promotion des Communes est nécessaire, pour s’informer des modes de gestion légale des communes : des devoirs, des obligations et aussi des avantages et des aides. Et des partenariats recommandés.                   . 
Comme toute nouvelle équipe qui arrive et qui prend une nouvelle gestion, M. le Maire doit décider de faire un audit interne.

2 – Il convient aussi d’identifier les difficultés rencontrées par l’ancienne gestion, à l’origine de la situation financière déplorable dont M. le Maire hérite ; ce qui permettra de mieux définir une politique de redressement financier, susceptible de rétablir la confiance avec tous les partenaires.

3 – Rétablissements des liens de confiance avec les partenaires.
La reprise volontaire par la Mairie du dialogue avec les fournisseurs, les entreprises, ou institutions sera considérée comme un geste de bonne volonté de la Commune.   
 
4 – Établissement de moratoires discutés, et élaborés par les deux parties. Début d’application par des remboursements progressifs, étalés sur des durées déterminées d’accortes parties.                                .

5 – Budgets prévisionnels.

Bien évidemment la Commune va s’attacher à concevoir son budget prévisionnel pour sa première année de gestion, mais aussi pour les années qui suivront, et pourquoi pas de visualiser jusqu’à la fin de sa propre gestion dans sept ans ? Cette étude prospective s’appuiera sur l’audit comptable, enrichie par les interviews des membres de l’ancienne équipe, et permettra en s’appuyant sur le passé, d’élaborer sur le futur en équilibrant les rentrées et les dépenses souhaitables, et possibles en toute connaissance de causes. 

Il est donc nécessaire de faire sans tarder le point des recettes institutionnelles (régulières) pour couvrir les charges usuelles mais aussi le point sur l’opportunité de recettes exceptionnelles destinées à couvrir les investissements indispensables à la prise en main, dès à présent du destin de la collectivité. A savoir :

– La gestion de ce vaste territoire, et la mise en œuvre des services publics. p                                       .
– L’amélioration du cadre de vie, des infrastructures, de la sécurité face aux aléas naturels,de la problématique sanitaire, du confinement, et la consolidation des liens de la communauté.

Je suggère une visite prochaine au Syndicat de Promotions des communes, pour bénéficier d’un audit général sur la gestion des Communes, qui nous éclairera sur l’implication de l’État dans l’encadrement de la gestion des communes, mais aussi sur les aides financières accordées aux communes.

Pour en revenir à la méthodologie :

Je propose que le consultant retenu effectue une première mission de deux à quatre semaines avec le programme suivant :
réunion publique de présentation organisée par le maire, pour cette mission de plusieurs semaines à Nukutavake, qui marquera le démarrage des actions visant à améliorer la situation de la Commune, tel qu’exposé ci-dessus.

Puis le consultant se mettra à l’ouvrage dès le lendemain en commençant par une visite générale de l’île, guidée par M. le Maire avec la participation des membres pertinents de l’équipe municipale. Cette visite permettra de définir les priorités dans la réalisation des investissements. Dont on examinera aussi la faisabilité, les sites d’implantation, et le foncier.                         .
Je propose l’ouverture dans la salle des mariages d’un espace de concertation, ouvert à toute la population, pour remarques, discussions, propositions, et toutes éventualités avec l’équipe municipale et le consultant.                                . 
La suite de la mission du consultant, consistera à préparer les termes techniques de « Fiches de projet » pour chacun des investissements présentés par le Maire avant les élections. Une première évaluation des coûts sera ensuite faite par le consultant à Papeete, sur la base du métré des ouvrages retenus pendant sa mission. Ces fiches succinctes mais précises, permettront la réalisation d’avant-projets, par des bureaux d’études compétents, sélectionnés selon la législation en cours, qui seront invités à venir sur place. 

Bénéficiant des commentaires et contributions éventuelles du Syndicat de Promotion des Communes, ce sont ces avant-projets, qui seront présentés aux bailleurs de fonds pour l’obtention des financements requis. L’éventail des donateurs institutionnels (Pays, Territoire) pourrait être élargi aux bailleurs de fonds internationaux (Union Européenne, Agence Française de Développement, qui ont leurs bureaux à Papeete, et autres). Cette phase d’études préliminaires serait effectuée en concertation étroite avec le SPC. Bien entendu les autres structures locales susceptibles de financer à titre divers ce type de projet seront consultées.

Remarques : les bailleurs de fonds internationaux sont les bienvenus mais il faut savoir que leurs procédures sont très exigeantes et coûteuses en temps ; et qu’elles s’additionneront à celles du Code des Marchés Publics en Polynésie française. 

Pour la gestion des projets de développement, partant de mon expérience personnelle acquise sur une vingtaine de projets d’importance financés par autant de bailleurs de fonds, j’ai configuré un système de gestion électronique documentaire par base de données (FileMaker environnement Apple) … Dont je joins ici, à toutes fin utiles, une présentation Power Point (processus de gestion des plans). Cet exemple est transposable à tout type de processus (i.e. : gestion du déroulement d’un processus complet de réalisation d’un projet : approbations des études, avant-projet, approbation, projet d’exécution, appels d’offres, adjudication, contractualisation, suivi et contrôle d’exécution, paiements, cautions, retenues de garanties, réceptions provisoires, décomptes définitifs, réception définitive, période de garantie.                                … 
Tout ceci pour les bureaux d’études comme pour les entreprises.
Cette énumération montre la complexité de la réalisation de tous projets selon les normes établies. 


C’est pourquoi, plutôt que de gérer une quinzaine de petits projets, trop petits pour attirer si loin de leur siège les entreprises, et pour éviter la multiplication des processus de suivi des travaux, des appels d’offres et des décompte et factures, il serait nettement plus efficace de regrouper tous les travaux en un seul et unique Marché.

Rappel : Les grandes constructions prévues par la Mairie sont les suivantes pour chacune des trois îles :

1. Le projet d’abris anticyclonique (Vahitahi).                        .
Selon les plans type du Gouvernement.

2. Une centrale solaire.                                  .        
Les batteries rattachées à ces centrales seront rechargées en quelques heures le jour, pour permettre l’éclairage nocturne, sans le groupe électrogène.  

3. La rénovation du réseau électrique.


4. Une réhabilitation de l’ancienne adduction d’eau courante.

5. La rénovation de l’abri anticyclonique de Nukutavake.

 6. Projet de bétonnage de la route de ceinture

7. Projet de havre à baleinière de Pinaki/ Akiaki. 

8. Aménagement aux alentours du quai.


9. Construction d’une infirmerie.                                    .

10. S’y ajouteront les travaux relatifs aux rénovations :                     :
– de l’école de Nukutavake (clôture, remise aux normes du système de climatisation).                                 . 
– des mairies, abri / bureau de poste et école à Vaititahi.
– de la cantine scolaire   et des installations des citernes d’eau potable pour tous.


– Les infrastructures pour la mise en place d’une pépinière et d’un potager communaux en vue d’une autonomie alimentaire, avec une alimentation plus saine qu’en ville. v                             . 
– La réparation du toit de la mairie-abri de Nukutavake.

La question de l’autonomie énergétique et alimentaire :
Les énergies renouvelables, éolienne et solaire devrait permettre d’accéder à une telle indépendance. L’exemple de Nukutepipi le prouve. Une visite sur cet atoll, en compagnie de l’ingénieur qui a imaginé, et supervisé toutes les installations est possible, et est préconisée.

Les études et les dossiers d’exécution aboutissant aux dossiers d’appels d’offres, pour l’ensemble des grandes constructions seront effectuées par un bureau d’étude polynésien sélectionné à l’issue d’une consultation par appels d’offres des bureaux d’études en Polynésie Française. Ou mieux, par entente directe, mais après consultation au minimum de deux prestataires, lorsque le montant de la commande est inférieur au maximum fixé par la loi.                                         .

Les grandes constructions seront adjugées à l’entreprise sélectionnée par appel d’offres à destination des grandes entreprises locales. Cette entreprise devra, dans la mesure du possible, engager du personnel de Nukutavake. Une journée de visite préliminaire des entreprises sera organisée, en temps utile. Pour le suivi et le contrôle des travaux, le mieux serait que la Mairie, signataire des marchés (les contrats) et donc Maître d’ouvrage, délègue à un ingénieur la surveillance et le contrôle des travaux, et des attachements (les factures bimensuelles des entreprises). On parle alors de « maîtrise d’œuvre Déléguée ». Cet ingénieur devra se rendre sur le site, chaque fois que nécessaire, notamment pour vérifier les métrés (quantité des travaux exécutés) et leur qualité. Il lui sera adjoint un technicien de la commune.     

Prestations proposées par l’ingénieur (moi-même)

L’ingénieur en charge du suivi et du contrôle des travaux devra donc se déplacer quelques jours, tous les mois à Nukutavake. Ou mieux être résident sur place. Il sera chargé de rédiger et expédier toute correspondance à l’entreprise ou autres destinataires. Il faut prévoir aussi, notamment dès sa désignation, un déplacement de deux semaines à Nukutavake puis des journées de travail à Papeete pour les contacts et les visites administratives ou privées, telle que décrites plus haut. 
Soit pour rappel : procéder à un état des lieux des impayés de la commune et y remédier. y                                     .

Négocier les pénalités à la CPS.                          .
Négocier avec tous les autres créanciers.                             .
Travailler sur l’image de la commune.                         .
Prévoir de la trésorerie et anticiper la venue de nouveaux projets…

Et aussi pour la recherche de financements, prévoir de rencontrer les services publics, l’Administrateur des Tuamotus-Gambier. Et l’Agence Française de Développement, puis le bureau des Affaires Européennes, et le Syndicat pour la Promotion des Communes (qui pourrait aider au lancement des appels d’offres). Etc.                                          .

Voici à présent quelques axes de développement  
pouvant intéresser la Commune. Voir le journal Tahiti Infos du jour : 

Compte rendu du Conseil des Ministres.                                  .
“ Subventions jeunesse et sport :                                  .
Le Conseil des Ministres a adopté l’octroi de subventions pour un montant 53 166 000 francs en faveur de douze associations de jeunesse et trois fédérations sportives.

Hôpitaux des îles : les scanners analysables à distance. 
Au Conseil des ministres d’hier.                                      .
Urgent : améliorer la communication par le net, par évaluation, et réalisation des actions nécessaires. Mission d’un spécialiste sur place requis en première urgence.                     . 
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie en matière de développement numérique, la ministre de l’Éducation a proposé des modifications des dispositifs d’aide à la connexion internet (ACI), d’aide au digital (DAD) et à la création du dispositif d’aide à l’inclusion digitale (AID). Les plafonds des aides ont été augmentés et élargis. Dorénavant, toutes les demandes d’aide au numérique seront formulées uniquement en ligne sur le site internet : www.mes-demarches.gov.pf

Contacter l’ADI (association pour le développement pour le soutien à l’entreprenariat local, ou au faapu familiaux.  Ainsi que Sofidep et “Initiative Polynésie française “. Et projets « se nourrir demain » du réseau Initiative France. Contact : Malika Dexter à Fakarava. F                                 .

Création d’associations pour les activités physiques en relation  avec la santé, l’hygiène alimentaire, et la lutte contre les addictions quelles qu’elles soient.

Mes tarifs : J’adresserais une facture mensuelle, établie sur le décompte des jours, ou des heures de travail effectuées. Le tarif est identique à Papeete et à Nukutavake : 20.000XPF/jour.

Prestations à effectuer pour la Mairie de Nukutavake :

  • A Tahiti : 20.000XPF/jour soit 4000 XPF par heure de travail. (Journée de 5 heures de travail)
  • A Nukutavake :  20.000 XPF/jour soit 4000 XPF par heure de travail. (Journée de 5 heures de travail).

Frais de voyage, nourriture et hébergement à la charge de la Commune.

N.B. : Tous les contrats avec les entreprises ou les bureaux d’études seront passés conformément au Code des Marchés Publics. Par entente directe, mais après consultation au minimum de deux prestataires, lorsque le montant est inférieur au maximum fixé par la loi.                                .       .
Ou bien, pour les travaux avec la procédure définie par le Code des Marchés publics. Le regroupement des divers lots de travaux est préconisé, pour éviter la multiplication des procédures. A charge pour l’entreprise de constituer et de gérer de son coté, son groupement.               .                                          . 
Fait à Papeete, le 14-10-2020

N.B. les retards d’exécution dans les Marchés publics de travaux, sont souvent dus à la lenteur des procédures, et à la multiplicité des intervenants. Lorsqu’il s’agit des décomptes et factures d’entreprises les paiements en retard peuvent être très préjudiciables. Une attention particulière devrait donc être portée sur ce point, avec un suivi vigilant de la progression des documents dans les circuits de paiement.                           .
Les transmissions se feront par mail, et une délégation de signature pourrait être nécessaire pour gagner du temps.
 
Il va de soi qu’ayant décrit ci-dessus cette méthodologie, je vous propose de la conduire, moi même avec tous les acteurs concernés de votre commune.                               .

Et voici, maintenant, un résumé de mon CV, dont l’intégralité vous est en transmise en pièce jointe.                           .

Références en gestion communale                                .
Attestations impôts et CPS

Expert local 1, M. Xavier MEYER

M. MEYER est un ingénieur hydraulicien français résidant à Papeete, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Hydraulique de Grenoble et disposant de plus de 30 ans d’expérience dans la conception et suivi des structures hydrauliques, l’approvisionnement de l’eau potable, le traitement des eaux (STEP), conception de stations de pompage, études des bassins versants, AEP, conception de  réservoirs et bassins de rétention d’eau dans les zones rurales mais également urbaines pour lesquels le plan d’aménagement urbain a été pris en compte lors des travaux effectués. Il dispose d’une parfaite connaissance des problématique locales  et régionales des PTOM pour avoir travaillé plus de 12 ans à Tahiti en Polynésie Française au Laboratoire des Travaux Publics, puis comme PDG de Labotech et Tahiti Drilling (Tahiti, Moorea, Tetiaroa, les îles Sous le Vent : Bora Bora, Huahine, Raiatea, Maupiti, Tuamotu Gambier: Rangiroa, Manihi, Hao, Rimatara, Tubuai). Plus récemment en 2013, il a réalisé une enquête personnelle sur l’état actuel de l’approvisionnement en eau en Polynésie Française. Plus généralement, il a mené de nombreuses missions d’assistance technique auprès des administrations publiques (notamment les services de l’eau) de divers pays comme récemment en Tanzanie/Zanzibar où il est Conseiller Technique de l’Autorité de l’Eau de Zanzibar (ZAWA) et Chef de l’Unité Administrative de gestion du projet (UGP). Son parcours l’a amené à évaluer/auditer 6 projets d’hydraulique/assainissement financés par divers bailleurs de fonds (FED, BAD, BM). Sur la majorité des projets, il a mené des études environnementales afin d’évaluer l’impact des infrastructures sur l’environnement comme ce fut le cas sur les projets en Polynésie française mais aussi en Afrique. Une thématique « genre » est apparue dans certaines missions (gestion par les femmes des infrastructures et leur entretien, libération du temps de travail des femmes, etc.) Il a travaillé sur des projets financés par l’Union européenne/le FED (8 au total) en particulier dans les îles et en maitrise parfaitement les procédures FED (maitrise du cycle de projet, cadre logique, méthode de l’aide communautaire). 

PS : si nous nous accordons, comme je le souhaite, nous pourrions bâtir ensemble le planning des visites que nous pourrions rendre aux institutions concernées et signalées plus haut dans mon texte. Déception : ma présente offre de service n’a pas été retenue par la Mairie.

Protections contre les trains de houles, coté océan.

La seule mesure efficace serait de surélever les atolls en les remblayant avec du sable prélevé dans le lagon avec une barge suçeuse. 

Solution bien trop onéreuse que l’on peut estimer inapproprié compte tenue de la faible population vivant encore sur les atolls : en moyenne 300 personnes seulement par atoll.
Et de plus pour lutter contre les trains de houle, on pourrait construite des murs élevés en simples parpaings fabriqués sur l’atoll. Donc des remparts relativement fragiles.

 Ou bien alors, mais c’est plus cher, de larges digues réalisées sur place avec des quadripôles en béton fabriqués sur l’atoll (sous licence SOGREAH), aux Tuamotus (sauf création éventuelle, de toute pièce, d’une usine toute neuve en Polynésie Française). Resterait alors le transport de Tahiti jusqu’au débarquement sur le motu. 

https://www.concretelayer.com/sites/default/files/2019-05/Formulaire_infos_%20avant-projet%20_4_0.pdf

Une image contenant nuage, ciel, plein air, capture d’écran

Description générée automatiquement

En attendant les Paumotu, à l’arrivée des trains de houles incontrôlés en provenance de l’océan, pourraient se réfugier sur des parcelles « sous le vent » situées de l’autre côté du motu, où la houle ne se formerait normalement pas.  

Il en serait de même pour les cultures si la lentille d’eau douce proche du village était- elle aussi submergée : Il serait alors judicieux d’entretenir des cultures sur une autre lentille d’eau douce « rahui » non submergeable (repérée lors d’une campagne de sondages électriques) et cultivée depuis en permanence du côté opposé du lagon. Et c’est probablement la précaution que les Paumotu ont depuis longtemps adoptée.  

La fabrication du coprah à Rangiroa

Aperçu: Tuamotu du futur?

(LOL !) Texte, mise en forme, sélection des images et des films par:

Xavier Meyer Ingénieur hydraulicien ENSHG 1968

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