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Maroc

1969 Maroc

1968 – 1970 Maroc 1 J’ai 24 ans

68-70 Maroc REÎ (ONEP) françoise, gordana. Rabat, rue de la Marne.


Nous sommes partis en 2 CV au Maroc oû j’allais remplir mes obligations militaires au titre de la coopération technique, comme ingénieur à l’Office National de l’Eau Potable à Rabat. Quand à Françoise, son père lui avait obtenu, en passant par l’ambassadeur de France au Maroc et le ministère des affaires étrangères, un poste d’institutrice à l’école maternelle de la médina.
Pendant que nous nous installions à Rabat, il faisait livrer une caisse de champagne rosé, par chronopost, au marocain qui avait su obtenir ce poste pour Françoise! Pas très judicieux comme bakchich pour un muslim, qui ne peut pas boire d’alcool ne serait ce qu’en famille.

A présent, je quitte le monde des études et je débute dans celui du travail. C’est le début de ma vie professionnelle active, régie par contrat avec un employeur: l’Office National de l’Eau Potable: ONEP.

Ci dessous, l’ONEP en 2016, 47 ans après.


Je suis contraint à des horaires de travail précis, et à une présence effective de 40 heures par semaine. En un lieu précis, mon bureau au siège de l’ONEP. Je m’intègre à l’organigramme de l’ONEP. Mes fonctions et champs d’activités me sont pŕécisées.
En contre partie je perçois un salaire négocié entre la Coopération Française et le Royaume du Maroc.

Les lignes ci-dessus/dessous, marquent un changement fondamental dans mon mode de vie. J’adopte les codes de l’Office: pour la première fois de ma vie, me voilà en costard cravate.Mes fonctions et champs d’activités me sont précisés.
. Je respecte les heures de travail…etc.

Sacrés changements par rapport au mode de vie libre et décomplexé des étudiants.
Mon premier jour de travail a marqué un saut quantique dans l’organisation de ma vie: je deviens un employé, certes mais pas un simple employé puisque étant ingénieur je suis positionné d’entrée à un niveau élevé dans la hiérarchie de l’ONEP.
Je réalise que c’est grâce à mon diplôme.
Il faut le dire, pour encourager les étudiants: avec un bon diplôme, et un peu de chance, on peut avoir une vie de rêve.

Pour Françoise c’est aussi pareil.
Rapidement nous trouvons et intégrons un appartement au centre de Rabat, proche de la direction de l’ONEP. Je me rends tous les matins au travail à pied et Françoise y va, de son côté, avec sa 2 CV. Voilà nous sommes maintenant un couple marié pour la vie, nous allons, nous aimer, procréer, élever nos enfants, développer nos carrières, ou nos talents dans le meilleur des cas, puis arrivés à la retraite vivre ensemble le reste de nos âges. Quelles joyeuses perspectives! Cependant ça ne vas pas se passer exactement comme ça, Dieu soit loué.Mektoub, Allahou ackbar! comme on dit ici, dans les bars.

Mais revenons au présent ici et maintenant, bien étiquetés, nous faisons d’abord connaissance de la communauté des coopérants français.
Le Consulat, l’alliance française, le club de tennis, les restaurants, la plage, le surf…etc.

Cependant l’ONEP a encore besoin de nombreux ingénieurs. Son DG, champion du Maroc d’échecs, en avise la section hydraulique de notre école, et une dizaine de jeunes ingénieurs, tout frais, arrivent en même temps que moi à l’ONEP, pour constituer une jeune et nouvelle ossature, qui saura booster l’ONEP. Laquelle effectivement n’a depuis cesser de croître, pour devenir quarante ans plus tard un véritable état dans l’état (ou plutôt dans le Royaume). En même temps d’autres ingénieurs nationaux marocains, frais émoulus des grandes ècoles, françaises et/ou marocaines, intègrent l’ONEP.
C’est l’époque de la marocanisation des cadres, voulue par Sa Majesté Hassan II, et du dévellopement de bataillons d’experts européens, pour l’Assistance Technique.

Séisme sismique
Peu aprés notre arrivée, un tremblement de terre ébranle la ville vers une heure du matin. Nous étions juste rentrés vers minuit, un peu éméchés, comme d’habitude un vendredi soir. Sorti de mon sommeil paradoxal par de fortes secousses, je secoue Françoise éberluée, et nus comme des vers, nous nous éjectons dans la petite cour. Les secousses perdurent. Nous devons franchir le mur de la cour, sinon nous seront pris dans les décombres.
Je me retrouve assis à califourchon sur le faît de ce mur lorsque Françoise me fait remarquer que le sol ne tremble plus. Le plus vite possible nous nous habillons et sortons de l’immeuble par la porte d’entrée.
Tout le monde est dehors dans la rue et personne n’ a envie de retourner se coucher. Avec quelques voisins nous allons nous remettre de nos émotions en buvant des verres, au  » Jour et Nuit ». La terrasse est comble (personne ne voulant consommer à l’intérieur) et l’ambiance est soulagée. Beaucoup évoque le séisme qui a détruit la moitié de la ville d’Agadir, en causant des milliers de morts dix ans plus tôt, jour pour jour. Peu avant le petit matin, je m’en retourne, au péril de ma vie dans notre appartement pour extraire à toute allure du frigidaire de la nourriture et un bon camembert. Finalement personne ne retournera se coucher avant l’apparition du soleil. Nous sommes samedi matin, une douche très rapide et partons au travail!
L’après-midi, pour nous éloigner de la zone sismique, et nous changer les idées, nous quittont Rabat pour Marrakech, puis l’Oukaïmeden, la station de ski enneigée, pour passer le week end à l’auberge chez « juju ». Entassés dans un dortoir collectif il ne nous échappe pas qu’à la couchette du dessus mon ami Piacentino rend les honneurs à sa jolie fiancée. La vie reprend le dessus!
https://youtu.be/uwvgBobPfOMhttps://youtu.be/GR3TTUefrPk
Personne n’a envie de rentrer le lendemain mais il le faut bien. Nous avons encore un peu peur le soir en nous couchant, surtout quand l’express Rabat-Casa passe dans le tunnel creusé sous notre maison!
Cette peur nous pousse à déposer des congés et à aller faire un tour en France, pour une dizaine de jours! Françoise y restera quelques jours de plus que moi….Erreur fatale, voilà pourquoi:

Gordana:
Me promenant seul en médina je découvre dans une boutique une fort jolie fille, belle brune aux yeux noirs, approchant la vingtaine, à vue d’oeil.
Gordana! Yougoslave, fille de diplomate.
Après avoir fait connaissance,

https://youtu.be/Scx1IRRZ-OQ nous nous trouvons si bien ensemble que sans prévenir personne nous partons voyager avec ma Triumph TR2
https://youtu.be/9RWdl56P-a8 Je nous conduis à Fès, première étape d’un tour d’une dizaine de jours, traversée du Rif, Ketama, la mer Méditerranée, Ksar el souk, contreforts de l’Atlas, Marrakech, Agadir, Safi, El J’jida, Casablanca et retour à la case départ, Rabat.
Personne ne savait où nous étions passés pendant les deux semaines écoulées.
Françoise après avoir beaucoup pleuré, s’était consolée avec mon meilleur ami Zef. Ils se marièrent, furent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Nous nous sommes revus 30 ans après, le temps d’une soirée, heureux de nous retrouver ensemble autour d’un bon repas, et d’évoquer le bon vieux temps de notre jeunesse.
Quand à moi peu après je décroche un contrat de rêve pour Tahiti. La vie continue, Olé!
Je quitte le Maroc: Slama! (j’y reviendrai)
Je me pose à Tahiti: Iaorana!
A peine arrivé à Papeete, j’émettrai un billet au nom de Gordana Chorich Ante.
L’amour, toujours l’amour.
https://youtu.be/QvHph2zrMrA

Rien que ça, ni plus, ni moins!

Le moussem d’imilchill


https://www.youtube.com/watch?v=7-6ikO2rJTQ








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