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Zanzibar

Le Bizi

Péripatéticiennes

A Zanzibar, comme dans toutes les villes où abondent les touristes la prostitution a bon compte. D’après un ami tanzanien, deux frères libanais, sont connus pour être des souteneurs à Dar Es Salam.
L’un me prend en photo à Zanzibar, alors que je fredonne une chansonnette en descendant du taxi. A coté de moi, il fredonne à son tour,  cet air tout en me prenant une deuxième fois en photo, alors que je descends du taxi.  Pour moi, c’est un signe, que les souteneurs commencent à s’intéresser à moi. 

En Côte d’Ivoire, un tonton grotto est un homme d’un certain âge, financièrement aisé et en général marié qui entretient des relations sexuelles avec une jeune fille de facto en situation de prostitution.

En 2003, une très grande majorité des étudiantes de l’université d’Abidjan-Cocody serait dans cette situation.
Le surnom de la fille, à travers toute l’Afrique, c’est : « Deuxième Bureau ».

La plupart de ces jeunes filles qui s’adonnent à cette pratique ne s’arrêtent pas sur le trottoir comme les prostituées classiques. Elles n’ont pas non plus la prostitution comme activité principale mais elle la pratique quand l’occasion se présente via un réseau d’ami.

Selon un ami tanzanien, ces deux libanais, qui m’ont pris en photo à Zanzibar, entretiennent un réseau de filles qui ont comme activité le ‘Bizi’ : 

« Nous travaillons avec les VIP. Ces personnes sont généralement friandes de ‘’sexe rapide’’ et nous leur en procurons à prix d’or en réalisant leurs fantasmes. Pour les rencontrer nous nous rendons dans les lieux qu’ils fréquentent » déclarent-elle.

Voici comment procèdent des filles appartenant aux réseaux comme celui des deux protecteurs libanais.                                     :
Elles prennent soin de repérer les endroits prisés par leurs cibles constituées en partie de diplomates étrangersfonctionnaires internationaux, d’hommes d’affaires cossus et surtout d’ expatriés. Ces endroits ne sont autres que des restaurants, des terrasses, des cafés et même les bars des grands hôtels… Installées autour d’une table, ces filles très sexy vont passer leurs commandes puis entamer la causerie dans l’attente d’un potentiel client. «Dans ce métier, il faut beaucoup de patience et de discrétion ».

Mais c’est surtout par un véritable jeu de charme qu’elles finissent par aguicher leurs clients. Le contact est vite établi par le biais d’un serveur du coin et le tour est joué.

Pour introduire une novice auprès d’un client ou pour du coaching, les deux libanais  prennent bien sûr des honoraires.  « Je prends pour votre premier rendez-vous, une part. Cela dépend de ce que vous allez convenir avec votre client. Mes services sont facturés à partir de 20.000 FCFA. Je prends mon dû dès que vous trouvez un arrangement avec votre partenaire. » Affirment-t-ils.

C’est le besoin d’un minimum de ressources qui pousse ces jeunes filles de Dar Es Salam à de telles pratiques. Et en saison, elles migrent à Zanzibar où la fréquentation touristique est maximale. En hiver, elles se replient à DAR.                                            .
Pour Natasha, grâce au « Bizi », (bisness ?) il lui est possible de vivre en saison à Zanzibar, en appartement avec les commodités nécessaires. 
Et à la saison morte à DAR. Elle peut aussi faire le voyage d’une semaine à l’autre. D’ailleurs elle doit s’occuper de son bisness, ventes de sac pour femme, etc.….                                                .
On aura compris en lisant les lignes qui précèdent, que nous nous investissions tous les deux dans une relation beaucoup plus longue et plus intime à Zanzibar tous les week-ends, et également à Pemba, où nous aurons vécu, pendant deux mois dans le calme et la tranquillité.

Jusqu’au jour, ou plutôt à la nuit ou nous nous sommes fâchés très fort.

Voilà comment ça c’est passé. Un samedi soir, me rendant, en claudiquant, à la rencontre de Natasha, qui revenait de Dar Es Salam, je la trouve attablée avec une copine au Mercury Bar, avec un petit groupe de jeunes étrangers, des nordiques, cheveux blonds et yeux bleus. J’embrasse ma chérie, et à eux tous je serre la main. Ils sont très souriants, courtois et même conviviaux. Ils sont aussi contents, suivant la suggestion de Natasha, de me parler des  activités qu’ils entendent  développer à Zanzibar : il s’agirait d’un vaste programme de construction de maison en bois importé de leur pays, la Norvège. Avec une motivation très perspicace : il y a, en effet,  une forte demande pour la construction de maison modernes en remplacement des habitats vétustes, qui remontent à la période ancienne du protectorat omanais.
Mais il n’est pas question de  dénaturer l’île de Zanzibar, par la déforestation ou par le dragage des plages à fin d’extraction du sable et du gravier pour faire des maisons en béton. Pour eux la solution la plus adaptée consiste à préparer en Norvège, pays forestier s’il en est, des kits de chalets en bois, de les expédier à Zanzibar, et d’opérer leurs montages avec les habitants de l’île. Et ils sont ici pour en faire dès à présent une démonstration. Des kits sont du reste, attendus très prochainement. Voilà, très bien, je les félicite de leur idée, et de leur dynamisme. Puis à leur tour, ils seraient contents, qu’en anglais je leur exprime ma position à Zanzibar.                                 . 
Alors je la leur décris : il s’agit de l’alimentation en eau potable de l’île de Pemba.

C’est alors que le plus hardi, celui qui est assis à coté de ma chérie, me demande, tout de go, mais un peu incrédule, s’il est vrai que Natasha et moi sommes présentement mariés ?                             ? 
En leur souriant ainsi qu’à ma chérie et sa copine, je leur confirme que : “oui, je suis marié à Natasha“                                , 
« Ah bon, et depuis longtemps ? »                                 . 
“ Ah oui alors, ça fait 6 mois déjà“                                            . 
Et de plus j’ajoute finement :                             : 
“Je suis également marié à Yasmina ;… n’est-ce pas Yasmina ?“                             « Oh oui, Xavier »                                   . 
“Yasmina est ma seconde femme. Vous savez, dans la religion musulmane, on peux aller jusqu’à 5 épouses“.
“N’est ce pas mesdames ?“  
« Oh, oui Xavier, jusqu’à cinq, c’est écrit dans le Coran»                         Arrivé à ce point de l’interrogatoire, ils sont un peu stupéfaits. Quant à elles, elles sont ravies de la plaisanterie, et elles se marrent en douce.
Mais il est clair qu’un de ces fringants jeunes gens se pose en rival, probablement après une relation spéciale vécue avec Natasha à Dar Es Salam. Il s’appelle Markus. Pour sauver (momentanément) la face, j’invite Natasha à venir danser avec moi. La belle décline et ne bouge pas. Markus me demande comment, handicapé d’une jambe vais-je pouvoir danser ?
“Comme ça : vous tous regardez moi “.
Je suis seul sur la piste et me déhanche au gré du rythme de l’orchestre. Je danse plus facilement que je ne marche. Après un instant de flottement, le groupe nordique se décide à me rejoindre et nous dansons ensemble, dans une drôle d’ambiance, un peu forcée de part et d’autre. Quant aux donzelles, indécises, elles sont restées assises. Un peu plus tard, il est temps de dîner, ici sur place au Mercury, et les jeunes nordiques m’invitent avec mes deux femmes à partager un repas collectif. Il se marrent bien entre eux, mais de mon coté, je ne rigole pas tellement réalisant qu’il a suffit d’une semaine (ou d’une seconde) à Natasha  pour préférer leur jeunesse à ma vieillesse. 

“ La main passe. C’est la vie ! J’ai l’habitude, je saurais bien me refaire. Une de perdue, dix de retrouvées ! » 

« Une de perdue, dix de retrouvées ! ». La situation de détériore encore lorsque après le repas, nous allons tous en boîte, au “Milord“ sis au Mbawana Hôtel.  Comme nous avons tous pas mal bu à table, nos comportements trouvent dans la danse un champ d’exacerbation.   
Je suis assis sur la banquette à coté de  Natasha, lorsque enhardi par l’alcool, Markus, le « rival » me demande la permission de l’inviter  à danser. Libéral, j’autorise, et je reste seul dans mon coin, sur la banquette à ruminer en regardant notre amour qui s’estompe, minute après minute.

Le comble est atteint lorsque je vois, comme dans un brouillard, mon   rival embrasser ma chérie, sur la bouche. Je me lève immédiatement et m‘approche de  ce nouveau couple, qui marque la fin du mien.  J’insulte copieusement Natasha, mais en anglais, mon éventail d’injures est vite épuisé. Puis je quitte les lieux et me dirige vers la deuxième boîte de l’hôtel, située à quelques mètres. Soudain, je fais machine arrière et retourne vers le night que je viens de quitter. J’avise le groupe de jeunes norvégiens et je les invite à venir parler avec moi. Je veux leur parler de notre couple, Natasha et moi. « Svp, venez, j’ai besoin de vous parler, allons au calme sur la terrasse».   Seuls quelques-uns m’emboîte de nuit (sorry : m’emboîte le pas). « Alors Xavier, de quoi veux-tu nous parler ? »
 » Je veux vous parler de Natasha et moi. Vous voyez, ce que fait votre copain, c’est facile quand on est jeune. Mais il faut réfléchir à la suite. Actuellement elle vit avec moi, et comme je l’aime je suis content d’assurer ses arrières, de l’aider  à développer son bisness, , la vente de sac pour dames, pour qu’elle puisse devenir par la suite autonome. Je vais lui acheter une voiture, lui louer une boutique. Alors votre copain que va-t-il faire d’elle une fois qu’il l’aura baisée ? Expliquez lui tout ça svp ».                                  .
Le groupe est un peu gêné : « Oui, Xavier, nous on y va. On espère que ça va s’arranger pour toi ». Et ils redescendent les escaliers pour retourner en boîte. Je demande au dernier de m’expliquer, où habite toute l’équipe. Puis je me dirige vers l’entrée de la seconde boîte de nuit, à proximité immédiate.                              .
Elle est quasiment déserte, mais une jeune femme est au bar, attendant l’opportunité d’une bonne affaire en cette fin de soirée. Je bois comme un trou pour me consoler, et suis dans un drôle d’état quand je l’invite à danser. Très bien, elle me soutient et me rattrape à plusieurs reprises pour m’empêcher de tomber par terre. La danse enfin terminée, elle va parler au barman, qui me fait signe d’approcher : « tu vois, la fille avec qui tu viens de danser, elle veut savoir si tu as de l’argent ? »
“Oui, appelle la ! Tu peux lui dire que j’en ai des shillings : presque un million, dans mon portefeuille. Regardez “. Et sous leurs yeux ébahis, je l’ouvre mon portefeuille. Ce qu’il ne faut évidemment jamais faire ; pour eux ça représente un an de salaire.                                
Mais le chagrin, l’amour déçu, l’amant cocu, le vin trop bu, j’en ai plein le cul ! 
Je m’accroche au bar. Et je m’décroche. Un hôtel, un plumard, allons au lit, Zigzag à Zozoubar….Olé !                          .
Et nous quittons la boîte pour aller à un autre hôtel en ville. Les chambres du Mbawana étant fermées depuis des lustres. Plus de danseur au Milord, plus personne dehors, le parking est désert; seul un taxi perspicace, attendait le dernier client que j’étais. Je monte donc dans ce taxi avec la danseuse et subitement, grosse surprise : Natasha est là, droite debout,  immobile à la sortie du parking. Je sors de ma torpeur et demande au chauffeur de s’arrêter. Puis sur un ton  furibard hors de moi, je commence à l’invectiver d’injures, sans m’arrêter. Les injures succèdent aux injures, dans un flot continu tandis que Natasha reste figée, muette, droite, et immobile.                                 . …    
Arrivé au bout de mon vocabulaire imagé, je lui en ressert une tirade ; puis encore une rasade. Toujours muette, elle, enfin tourne les talons et s’en va. Lorsque je réfléchis à cette soirée, je réalise que j’ai eu ce défaut qui m’a d’ailleurs déjà été reproché par ailleurs (Barjoline à Tahiti, me traitait de jaloux maladif, lorsque je buvais trop) : je suis si peu sûr de moi, qu’à la moindre alerte, j’imagine le pire. Après tout, peut être que, dans les vapeurs de l’alcool,  j’avais prêté à Natasha un baiser imaginaire avec Markus, mon rival. Et peut-être m’attendait-elle tout simplement pour rentrer  avec moi à l’hôtel ?                                      ??                                                                          ????                                               ?
Quoiqu’il en soit, le taxi nous conduit au Zanzibar Palace Hôtel, où le  veilleur de nuit nous guide vers une chambre éloignée de la réception, au premier étage d’un bloc isolé, où nous ne serrons pas dérangés. Et où nous ne dérangerons personne ! En me jetant sur le lit, mon portefeuille tombe de ma poche, alors d’un rapide coup de pied je le pousse sous le sommier. Je l’ai vu : la gazelle n’a rien vu.                                       .
Et commence une séance de Radada, qui va durer plus d’une heure, avec de multiple changement de positions, de sollicitations, de pressions, intromissions, de soumission et d’exagération (- faut pas pousser, ça suffit comme ça !-)…où je lime comme un malade, sans rien extraire de mes gonades. Il y a quelque chose d’inexplicable à vouloir atteindre absolument la libération finale. Et finalement, je m’abats impuissant, et sombre dans un coma éthylique. Et elle ? Concentré sur moi même, je ne m’en suis pas soucié. Je l’avais plu- tôt regardée comme un corps à utiliser.

Le lendemain matin, au réveil tardif, je suis seul dans la suite. Je vais d’abord prendre une douche froide, et puis, je me souviens : mon portefeuille, avec un million de TZ à l’intérieur ? Un coup d’oeil sous le lit me fait comprendre que j’ai été volé, que j’ai été roulé. Je croyais la baiser,,. c’est elle qui me baisait ! Je me retrouve donc sans un sou dans la suite la plus chère du ZZ Palace hôtel ; et nous sommes samedi matin, les banques sont donc fermées. Il est l’heure de libérer la chambre, et je vais juste leur dire que je garde la suite jusqu’à lundi matin. Ceci dit je compte sur mon homonyme chez Hydroplan, Helmut Meyer, qui s’occupe d’un projet d’alimentation en eau potable à ZZ tout à fait semblable au mien à Pemba. Je vais lui téléphoner. Hélas, pas de réponse ni Samedi, ni Dimanche. Finalement je n’arrive à le joindre que le lundi matin et je lui demande de me prêter 800.000 TZ. Ce qu’il fait apparemment volontiers. Cela me permet de payer l’hôtel, et de payer un taxi pour me rendre à l’aéroport.                                          . 

Mais avant je dois parler à Markus. 

Je me pointe à leur hôtel, et je trouve Markus et ses acolytes, alcooliques anonymes d’un soir, tous devant le petit déjeuner. Je salue tout le monde et j’attaque bille en tête, devant tout le monde : “Markus, il faut que je te parle“ « Oui, mais attention, j’ai mal à la tête, avec tout ce qu’on a bu hier soir ! Et toi ça va ? Bon allons discuter ensemble dans ma chambre ».                       .
Je le suits et c’est lui qui commence le premier. « Xavier, je comprends ton problème…c’est la vie… ; par contre je n’apprécie pas du tout la petite réunion que tu as faite sur la terrasse, hier soir avec les autres. Je suis leur chef, et tout ça me discrédite. Et puis à dire vrai, je ne suis pas venu ici pour avoir des problèmes de ce genre. Cette histoire, qui a commencé à Dar Es Salam, prend une importance que je ne soupçonnais pas. Alors récupère ta Natasha, nous on passe à autre chose : on est en train de monter le kit de la première maison. Allez, salut, ne t’en fais pas tant que ça, ça va s’arranger » « OK, Markus, merci de ta franchise. Alors je vous souhaite un plein succès dans votre programme. Allez Ciao (prononcez Tchao) à tout le monde ».        

« Ciao Xavier, à bientôt peut être ? Bonne journée ».

Puis je demande à un taxi de me ramener à l’aéroport, et je prends un billet pour Pemba, départ 16 heures. Et je hèle un autre taxi, pour aller me reposer, dans l’appartement de Stone Town.. 

C’est alors que mon téléphone (que je croyait volé) sonne : c’est Natasha qui me demande où suis-je ? « A l’aéroport.  »                                  
« A l’aéroport ! Surtout ne prends pas l’avion, annule ton billet. Attends moi, j’arrive tout de suite ».                                          .
La voilà qui arrive, un quart d’heure après. Elle descend du taxi et me présente James, son chauffeur personnel. Celui-ci prend ma valise, la met dans son taxi et nous partons tous au commissariat de la ville.
Natasha passablement gênée, m’explique que persuadée que je l’avais abandonnée, elle venait de porter plainte, mais puisque nous nous étions retrouvés, elle allait immédiatement retirer sa plainte, pendant qu’il était encore temps.                                    .
Il faut connaître la loi à Zanzibar. Lorsque un touriste fait des promesses, à une jolie fille (ou à un boudin), pour obtenir ce qu’il veut (c.à.d. une relation sexuelle), alors s’il l’obtient, il doit obligatoirement s’acquitter de ses promesses.                                           
Sinon, une procédure se met en œuvre: le nom de l’amoureux comblé est signalé immédiatement à la police de l’aéroport, qui l’arrêtera pour le jeter en prison. Voilà ce qui m’attendait, même si je n’allais qu’à Pemba. C’est Natasha qui m’explique tout ça, alors nous allons ensemble voir le Commissaire au commissariat en espérant qu’il annule la plainte. James nous y conduit, puis se gare. Marchant à coté de Natasha, je relève les regards moqueurs et réjouis des personnes  présentes. Natasha me demande d’attendre dans le hall, et va s’expliquer devant le commissaire. Celui ci m’appelle de loin, pour m’informer que la décision ne lui incombe pas. Elle sera prise par  l’inspecteur de la police des mœurs, dans le bureau d’à coté. Nous y serons écoutés tous les deux : d’abord Natasha, puis ce sera moi. Lorsqu’elle en ressort, je me dirige vers la pièce du fond, et je ne suis pas rassuré. J’imagine qu’elle a dû avoir du mal à me disculper, après m’avoir accusé une heure avant. La décision appartient à l’inspectrice et va dépendre,  in fine, de mes propos. Je lui décris notre rencontre, nos week-ends à Zanzibar, et son séjour à Pemba, chez moi. Je décris aussi mon travail, pour le projet d’alimentation en eau potable,  financé par la BAD, la “banque africaine de développement“. Et je l’assure de mon amour sincère pour Natasha ; puisque je projette d’ailleurs de lui offrir une voiture et de lui faire passer le permis de conduire. Puis de lui louer une petite boutique à Stone Town, pour vendre des sacs de luxe pour femmes. Difficile de faire mieux ! Alors la patronne de la police des mœurs va me relâcher, mais elle insiste pour que je sois plus gentil avec ma chérie, et notamment que je surveille mon vocabulaire, lorsque je suis passablement énervé. “Je vois ce que voulez dire, Madame, c’est promis, plus d’insultes même si je suis énervé ». Bien Monsieur Xavier, vous êtes libre, veuillez sortir du bureau. Et alors que je referme délicatement la porte, elle me rappelle : “Monsieur Xavier ?“ “Oui “,
« S’il vous plaît, soyez plus gentil avec votre amie, vous ne le regretterez pas. Vous verrez ». “C’est promis, au revoir Madame “. J’ai les larmes aux yeux, lorsque je me dirige vers Natasha. 

Nous retournons  vers l’aéroport, puisque je dois rentrer travailler à Pemba, et donc faire valider  mon billet. Arrivé au parking, James sort la valise de la voiture et la dépose à mes pieds. Natasha descend, et me dit au-revoir. Niaisement je lui demande de venir avec moi à Pemba.                                      .
« Xavier, il n’en est pas question » « et je te le dis : nous ne nous reverrons plus, je te quitte ». Ça me frappe droit au cœur, je suis anéanti, je bredouille : “Mais pourquoi, Natasha ? Pourquoi tu me fais ça, à moi ?!?“                                         . 
Là dessus, elle remonte dans la voiture et fait signe à James.
Elle disparaît au premier virage. Je suis anéanti, groggy et ceci d’autant plus que je pensais en sortant du commissariat que  
les incidents de la veille étaient oubliés et que nous allions continuer ensemble, si ce n’est pour la vie, au moins jusqu’à la fin de ma mission, dans six mois. Et après… après on verrait.                                                                                     Il ne me reste plus qu’à prendre l’avion pour Pemba, le prochain vol est à 16 h. Commence alors une période où il me faut réapprendre à vivre seul, avec mon chagrin, et aussi avec ma psychose qui vient immanquablement remplir le vide laissé par le départ inopiné de Natasha. Une seule solution, bosser à fond sur les chantiers de la ZAWA. Et ceci d’autant plus que mon adjoint, l’ingénieur résident en charge du contrôle de proximité des travaux vient de quitter le programme.  Me voilà donc seul pour un bon moment  pour mener les tâches administratives : courriers, réunions, rapports, déplacements à Zanzibar pour réunions au siège,…etc.                          .
Et ceci, en plus des tâches techniques : suivi et contrôle des travaux réalisés par l’entreprise, ainsi que de leur facturation : forages, stations de pompage, canalisations, réservoirs. Beaucoup de travail, et beaucoup de papiers pour un seul homme. Mais j’utilise la SGBD SCOOP, que j’ai mise au point au Sénégal, et utilisée en Algérie, au Cameroun, au Maroc,…et au Sénégal. Et je m’en sors bien comme ça. 

Mais si les journées sont bien occupées, le soir après le travail il n’y a pas beaucoup de distraction. Je fais la connaissance d’un ingénieur italien, chef de projet comme moi, à Pemba pour la Zawa. Ça rapproche et il m’invite de temps en temps à manger des spaghettis chez lui.
Sinon, j’ai aussi un voisin, résident de Pemba, qui vient régulièrement discuter avec moi, et il m’apporte souvent des frites de manioc, craquantes et pimentées, délicieuses à l’apéro.
A propos d’apéro, Pemba étant profondément une île musulmane, on n’y trouvera absolument pas d’alcool. Néanmoins de retour de Zanzibar, le dimanche soir, je m’arrête, une ou deux fois par mois,  à une boutique libanaise, située judicieusement sur la route de l’aéroport,  pour y faire avant de prendre l’avion pour Pemba, mes provisions en spiritueux. Whisky, pastis, Djinn, et aussi quelques  bouteilles de vin. Finalement je m’attache  à un cocktail, fruit de la passion, et djinn, que je consomme seul à la maison après le boulot. Puis le soir je dîne seul avec un repas  léger préparé par la cuisinière, en regardant la télé, sur l’unique chaîne française diffusée à Zanzibar (il y a une antenne parabolique sur le toit).

Quelque soit notre chemin, où que l’on aille, 
On a tous un peu le coeur dans les étoiles,
Baladin toujours en piste moi je mène
Une vie de fou, et c’est la vie que j’aime

Un avion plus un taxi, une chambre,
Du 1er janvier au 31 décembre
Un regard qui ne sera qu’une aventure, 
Un amour qui ne dure, 
Que le temps d’un regret.

C’est ma vie, ces milliers d’instants fragiles
Qui s’envolent et s’éparpillent au jardin des souvenirs
C’est ma vie, elle est là comme une jeune femme
qui aurait du vague à l’âme juste avant de me sourire.

C’est ma vie, c’est la ronde fantastique 
où s’enroule l’hydraulique, autour des jours et des nuits
C’est ma vie, avec ces joies et ces peines, 
elle est pareille à la tienne, 
On n’y peut rien, c’est la vie.

Normalement je vais à Zanzibar tous les week-ends. J’ai rétabli une relation avec Christelle, mais celle-ci limite ses visites au samedi soir (je vous laisse deviner pourquoi faire..) en début de soirée, et elle n’accepte jamais de passer la nuit avec moi. Et puis, en fait, je n’ai pas trop le cœur à ça. Lorsque je passe le W.E. à Pemba, je me rends au bord de l’océan, au Chake-Chake hôtel, d’abord avec Khamis le chauffeur puis après tout seul, et je commande des langoustes avec un bon vin. UN soir en rentrant du dîner, à l’approche immédiate de la maison, j’aperçois une Renault 4L, garée à droite de la piste (qui ne conduit qu’à ma maison). De loin je vois qu’il y a du monde à l’intérieur. Lorsque je passe devant, le passager à l’avant gauche, bouscule le chauffeur, et se rue sur la vitre ouverte, pour y  passer la tête ;  pourquoi ? Pour bien m’identifier, bien sûr. 

Un dimanche, je termine mos repas de midi, dans la salle à manger du  Chake-Chake hôtel, lorsque se pointe un touriste, plutôt jeune, sympa qui s’installe  à la table d’à coté. Assez rapidement, on commence à discuter en anglais puis en  français….puisqu’il est français. Il me raconte des choses intéressantes, sur les voyages qu’il effectue depuis un an à travers le monde. Il vient juste d’arriver à Pemba, et la semaine dernière il a gravit le Kilimandjaro, sommet du continent t africain, culminant à 3600 mètres. Une excursion facile mais fatigante, surtout parce que la marche d’approche est très longue. A mon tour de parler….je raconte ma petite histoire à Pemba. En discutant, mine de rien, nous buvons deux litres de vin. Maintenant que faire après le repas ? Je lui propose de m’accompagner pour traverser à la nage le chenal qui nous sépare de l’île d’en face. A vue de nez un kilomètre de distance.  Il me regarde d’un air surpris, et me demande mon âge, en me faisant remarquer que nous venons de boire ensemble, chacun un litre de vin. Il est un peu septique, mais je le rassure et finalement on y va.
Finalement on l’a fait. Lui, il pourrait aller plus vite, mais évidemment il m’attend et à plusieurs reprises il me dit de corriger ma direction, à cause du courant qui nous pousse vers la passe. Bon, finalement nous l’avons fait, mais nous sommes bien contents d’avoir trouvé, a l’approche du crépuscule, une pirogue, et un piroguier, pour nous ramener  à l’hôtel. Pendant qu’on se réchauffe avec un bon chocolat bien chaud, je lui  propose l’hospitalité dans ma grande villa, où aura sa  chambre. Il y restera quelques jours, logé, nourri, blanchi, et même conduit pour visiter l’île.. aux frais de la princesse (chinoise).
Puis je me dis qu’avec ces moyens je pourrais offrir l’hospitalité au touriste qui passeraient par là à Pemba. J’imagine que ça me permettrait de sortir de ma solitude. Alors, j’ai publié un post sur Face- Book dans ce sens. Et le temps passe, on arrive au 31 décembre, et toujours seul je ma rends à Zanzibar, décidé à aller au réveillon du Mercury, ou j’avais réservé ma place. Je m’installe donc vers 20 h, il y a déjà du monde  bien habillé, tenue traditionnelle avec beaucoup de dentelles pour les habitantes, semblable aux  Signarès de Saint Louis du Sénégal. 
Tenue aérée pour les touristes. Il y a un orchestre tout également tout de blanc vêtu et un groupe de jeunes gens en gandoura blanche. Ils dansent en ligne. C’est original, au Mercury ; pour moi c’est inédit. Et aussi un groupe de fillettes toutes en blanc qui danse de manière bien synchronisée. Ces deux groupes (homme et femmes), m’explique-t-on, sont en général conviés aux fêtes de mariage. Et donc au réveillon du jour de l’an. Je commence à me sentir un peu seul lorsque je remarque une jeune femme munie d’une caméra qui filme le spectacle. Elle est accoudée sur un des barils, disposés ça et là entre les  tables, à proximité de la mienne. Nos regards se croisent, et elle m’adresse un sourire qui invite à la discussion. Nous nous parlons en anglais mais nous apercevons assez vite que nous sommes tous les deux des français. Or les français sont plutôt rares à Zanzibar. Nous nous rapprochons et parlons un moment de la pluie et du beau temps, de  la soirée qui commence bien et de Zanzibar. Et de qui nous sommes, d’où venons nous et où allons nous ? Elle s’appelle Françoise, je m’appelle Xavier. Encore une fois je parle de moi (j’adore ça), puis elle parle d’elle et de son mari, qu’elle délaissé, le temps de venir filmer le début des festivités. Et elle m’invite à la suivre pour faire sa connaissance. On est sur une des tables que je préfère au Mercury, quasiment sur la plage, en face de la mer. Présentations à Monsieur Fred, qui est anglais, mais habite en Ecosse ; puis suivent comme d’habitude un échange de quelques banalités d’usage et nous voilà tous les trois attablés, lorsque Frenchy vient me saluer :                                            : 
« Bonjour Monsieur, quel temps fait-il aujourd’hui à Paris ? » 
“Très beau, mon ami, merci.“                                   .
« What is your pleasure ? »                    .                                .
“ Une bouteille de champagne, s’il vous plait“                                           . 
Et il s’esquive pour aller la chercher…en zigzagant à travers les gens. Et les bouteilles vont succéder aux bouteilles, ce n’est pas le moment de se priver, il faut mieux en profiter, c’est le dernier jour de l’année.                                .
La soirée passe, nous nous régalons du menu du réveillon ; et il est minuit : 5…4…3…2…1…BONNE ANNEE et nous nous embrassons comme du bon pain, au milieu de la foule en délire, dans laquelle chacun se perd en vœux, en sourires, en fou-rires, et en délire.                              . 
Puis la conversation tourne sur le métier très particulier du mari de Françoise : il est éditeur de livre, mais pas de n’importe quel livre. Il ne s’agit pas du contenu mais du contenant. Il est éditeur de livres de grand luxe, avec des couvertures précieuses. Il les vend très cher, ii ne se plaint pas, il a beaucoup de succès.                                           .

Alors là, d’un coup, je fais TILT !                                            . 
Un couple franco-anglais, habitant en Ecosse, dont le mari est éditeur de livre de luxe ! J’ai déjà entendu ça quelque part ! Ca tourne dans ma tête et ça me revient au moment où je m’endors, peu après la fête.  

L’an dernier j’étais au Sénégal et je parlais avec Mamou, ma belle fille, d’un séjour d’un mois en Angleterre, dont elle venait de rentrer. Elle était, m’expliquait-elle reçue et logée chez un couple d’amis d’une de ces amies. Chez un couple franco-anglais, habitant en Ecosse, dont le mari est éditeur de livre de luxe !

Ça paraît tellement incroyable, d’être tombé sur eux, ce soir,  au réveillon à Zanzibar. 

Et si l’Organisation leur avait confiée une mission ? Un beau voyage gagné sans peine, pour une simple identification… Psychose te revoilà !

Psychose, Psychose quand tu nous tiens                              , 
Psychose, Psychose    tu  nous  tiens  bien !

Précisions sur le prêt d’Ulrich                                                                        
J’ai relaté plus haut qu’Ulrich avait accepté de me prêter 800.000 TZS et je l’en avais remercié avec gratitude, c’était bien la moindre des choses.

Néanmoins, un peu plus tard, il trouve judicieux d’envoyer un mail (incohérent) à la Direction d’Hydroplan, pour les alerter sur mes frasques avec les ZZibariennes, et il en profite pour astiquer Madel (Wali) bien que ce dernier ait quitté Zanzibar depuis longtemps. Voici la traduction de son mail à Mme Lieth, la patronne d’Hydroplan :


Chère Madame Suzanne,
Aujourd’hui, M. Meyer m’a appris qu’il s’était fait volé à l’hôtel, téléphone et argent. Ainsi il m’a demandé 800.000 TZS, pour couvrir ses dépenses. Et je lui ai donné l’argent ! Peu après, j’ai noté qu’il avait rejoint une personne privée (une jeune femme), que  Mr Madel connaît bien et qu’elle avait son téléphone avec elle. C’est pourquoi je demande à Hydroplan de virer l’équivalent de 800.000 TZS sur mon compte en Allemagne. Je demande à M. Meyer (moi) de confirmer tout ceci.
Veuillez me confirmer le virement, ainsi qu’à M. Meyer.
Merci. Signé : Ulrich Meyer Ingénieur Diplomé. 


Voici la réponse de Suzanne, la patronne  :
Cher Ulrich,
Je prend note de cette histoire. Si vous avez besoin de quoi que se soit, prévenez moi.

A moi maintenant : 
Bonne après midi tout le monde. Je confirme le mail d’Ulrich et sa demande de 800.000 TZS. Mais je ne comprends pas son inquiétude, car nous étions convenus tous les deux que je le rembourse à la fin de la semaine. Maintenant Mme Lieth, svp, transférez moi d’urgence mes 2000 euros (frais de séjour mensuel).

Et à nouveau Ulrich qui nous renseigne sur sa chrétienté !
Cher Xavier. Si tu me rembourses à la fin de la semaine, tout est OK.
Mais ne me sollicite plus. Si tu perds ton argent, c’est ton problème et la prochaine fois tu demanderas l’aide de ta mission politique. 

( ?).
Je n’approuve pas la manière dont tu vis, payant les gens pour un service spécial, et après les jetant dehors.
Désolé mais je suis chrétien, et ce n’est pas mon comportement. Et à la fin de la nuit, tu devrais savoir où sont tes affaires.
Accessoirement, 800.000 TZS représentent le salaire de ma femme à l’Université.

Quant à mon ami Madel (Waly) voici ce qu’il en pense :
Cher Xavier,
En bas le mail de Ulrich-le-Con, qui en vérité se soule la gueule durant les heures de service (souvent) tout en bon chrétien, ou crétin?
Enfin, enjoy your life! , avec beaucoup de Natascha, pour que le jour où tout sera fini, nous n’ayons rien à regretter, j’espère!!!
Bien à toi, et cordialement,
signé : Madel 

Information finale : 800.000 shillings tanzaniens font 320 euros.
Conclusion : la femme d’Ulrich est vraiment mal payée à la Fac.
Beaucoup de bruit pour pas grand chose.                                    ..
Mon salaire de 7500 euros faisait 21.250.000 TSZ. (Frais de vie sur place inclus). Et ces frais étaient en fait pris totalement en charge par l’entreprise chinoise. Olé !                           !
            . 
Question : qui a du parler de ma vie à Ulrich ? L’Organisation ? Olé !

Revenons à Natasha. J’essaye à maintes reprises de lui téléphoner, mais chaque fois c’est une fin de non-recevoir. Pendant la saison creuse on ne voit pas à Zanzibar toutes ces filles qui font du « Bisi ».  Mais un peu avant Pâques, les affaires reprennent, les touristes et le filles reviennent…
C’est ainsi qu’un Samedi je croise Natasha, elle marche à pied le long de la route venant de l’aéroport. Je m’arrête et ouvre ma fenêtre : « Taxi, mademoiselle ? », c’est plutôt spirituel, mais elle, cela ne la fait pas rire. Mais alors pas du tout, et j’entends ces mots qui me percent le cœur : 
« Xavier, leave me alone, we are no more together. Go away ! »
« Xavier, laisse moi tranquille. Nous sommes séparés. Fout moi la paix ». Pas tellement sympa ! Mais…c’est la vie, n’est ce pas ? 

Jusqu’au jour, où c’est elle qui m’appelle !                                     : 
« Xavier, voilà, puisque tu insiste tant,  je décide de revenir avec toi, mais il faudra que tu m’aide, que tu m’envoie de l’argent : j’ai trois mois de retard sur mon loyer à DAR. Et puis envoie moi aussi pour le billet, aller retour, et il faudra aussi que tu payes James, mon chauffeur, tu te souviens de James. Il sera toujours avec nous pour veiller sur moi, tu as été tellement violent la dernière fois…et tu devras l’inviter chaque fois que nous irons au restaurant, etc.…. . Et autre chose, mais nous en parlerons plus tard. Alors qu’est ce que tu en penses chéri bibi ? »                                         .       
“Oui, oui, no problem, et quand est que tu arrives ? “
 « Fais moi, un mandat et j’arrive tout de suite ». 
Elle arrive donc dare-dare, de  DAR, le vendredi soir, à Zanzibar. Je suis ravi, et nous partons au Mercury. Pour faire connaissance avec James son chauffeur je l’invite à diner avec nous : c’est un gars très sympa, intelligent et stylé, et sa conversation est intéressante, alors que Natasha ne parle pas à table. Je m’en étais aperçu quand nous vivions ensemble à Pemba, où sa présence seule me suffisait…parvenant à chasser les idées noires de ma mémoire.                          . 
Nous rejoignons le petit hôtel de Stone Town, non loin du “Livingstone“ où assez curieusement les règlements se faisaient en Deutschemarks. Après le week-end, en compagnie de James, qui nous conduit et que j’invite régulièrement au restaurant, nous parlons proche du avenir et de mon départ prévu mi-Mai, c’est à dire dans trois mois. D’ici là, Natasha voudrait que je l’aide à donner corps à l’affaire qu’elle souhaite développer : la vente à Zanzibar de sacs féminins, “de luxe“. Elle m’en a déjà montré quelques uns et je dois convenir qu’ils ont une certaine classe. Puisqu’elle pratique ce “bizness “ depuis quelques mois, elle veux se mettre à son compte en ouvrant une boutique à Stone Town.
Il est clair, qu’il lui faut un véhicule pour développer ces activités. Et donc d’abord apprendre à conduire. Elle me rassure tout de suite, ici les voitures d’occasion ne sont pas chères du tout. Enfin une bonne nouvelle ! Demain matin, James nous conduira chez un revendeur bien  achalandé. Nous nous garons dans le parking et le boss nous fait voir quelques modèles usage, repeints mais pas trop cher : 4 millions de shillings tanzaniens, soit 1600 euros. Ce qui représente pour moi l’équivalent de deux mois de frais de séjour (en réalité, déjà pris en charge, conformément à leur contrat par l’entreprise Synhydro). J’accepte mais je propose un paiement en deux fois. L’affaire est faite, la voiture est réservée, mais ne nous sera remise qu’à la fin du paiement, bien évidemment. Voilà une bonne chose de faite, et la semaine prochaine nous inscrirons Natasha pour la passation dès que possible de son permis de conduire. En attendant, James lui donnera des cours.
                                  .     
L’après midi, nous arpentons sans succès les rues de stone town, à la recherche d’une boutique à louer…Le soir Mercury comme d’habitude, nous sommes tous les deux de bonne humeur lorsque James nous conduit après le dîner, pour des retrouvailles heureuses et prometteuses….En tous cas, je me sens apaisé avec ma vendeuse de sacs à mes cotés. 

Après deux semaines de présence à Pemba, au cours desquelles je l’emmène visiter les chantiers, où l’on travaille souvent la nuit, pour le bétonnage des cuves, je la présente au Directeur chinois, et à son adjoint Luocan. Il sont très agréables, nous offrant des coca-colas et discutant volontiers avec Natasha. Cela fait longtemps, qu’ils sont l’un et l’autre en Tanzanie, où l’entreprise Synhydro a beaucoup travaillé. Ils en parlent un peu, avec le ton et les inférences du swaheli.                                           . 
Puis j’invite Natasha à prendre la benne, au bout du câble de la grue, pour monter vérifier avec moi le bétonnage dans la cuve du réservoir. Dans la nacelle, je lui relève sa jupe, et doucement j’entre en elle, missionnaire immobile pour une fois…Il n’y a que le chauffeur de la grue, bien plus haut, qui peut se rincer l’œil : délicat, il arrête notre montée, jusqu’à ce que je lève mon pouce en l’air, alors nous recommençons à monter. Et mise en forme, Natasha se met à chanter :                    .  : 
« Toute ma vie j’ai révé d’être une hôtesse de l’air »
 » Toute ma vie j’ai révé  d’avoir   les fesses  en l’air « . 
Et moi en me reboutonnant : “Elle préfère l’amour en l’air, etc.….“ 

Et voilà ce qui arrive sur les chantiers où l’on arrose le béton à la tonne.

Le week-end suivant, à ZZBar, je paye le solde au Parking et nous partons avec la voiture à la campagne, où James donne son premier cours de conduite à Natasha. C’est jamais facile, le premier cours : elle  est émue, elle a peur, et elle cale plusieurs fois avant de se mettre à rouler, puis comme il n’y a personne elle avance et continue d’avancer…Et après nous allons dîner ensemble, tous de bonne humeur ; et plus tard à l’appartement, dans notre grand lit tout blanc, elle me délivre quelques spécialités, bien sucrée, que je n’avais pas imaginé.
Ainsi les week-ends à  Zanzibar, Natasha faisait des progrès rapides en conduite, et en semaine à Dar Es Salam, elle progresse également dans l’art délicat du pousse avant. Et de la pipe atomique.                   .

Cependant, elle se met à espacer les week-ends à Zanzibar, un peu trop souvent à mon goût. Un samedi soir, me sentant un peu seul, après le dîner au Mercury, je me dirige vers un night club que j’ai remarqué, mais où je ne me suis jamais risqué. C’est le moment où jamais !
C’est un boîte à 3 étages. Comme d’habitude, c’est au dernier que commencent les choses intéressantes, si l’on peut dire. Une fille est allongée par terre, elle est complètement bourrée, sa culotte git à coté d’elle, elle se masturbe, in english  et m’apostrophe au passage : « come, come, come », puis « I want to fuck, I want to fuck », et enfin « fuck me, fuck me, fuck me ! »
Bon, c’ est vraiment pas mon genre, je vais redescendre  à l’étage en dessous. Arrivé là, le barman m’appelle pour me payer un  verre.
Un Mazout (whisky coca) fera l’affaire. Et le barman m’interroge : 
« C’est toi Xavier ? », “Oui, c’est moi, pourquoi ?“
« Voilà, y a une fille, une jolie fille qui te cherche. Elle m’a laissé ta photo ». Il me montre la photo, oui c’est bien moi.  Moi je sais qui je suis, mais je ne vois pas, elle,  qui peut-elle être ? Malheureusement  le barman n’a pas sa photo, mais il m’informe qu’elle est jolie et qu’elle a l’intention de revenir demain soir, pour me rencontrer….Tiens, tiens, comme c’est sympathique.                           .
Tellement intéressant et sympathique que le lendemain  dés l’apéritif, à l’ouverture du night club, et me commande  un whisky  allongé au fruit de la passion, pour me mettre en forme, et je prépare mon baratin. Cependant à 10 h, je suis toujours accoudé au comptoir. Nous avons, le barman et moi, épuisé tous  les sujets de discussion, et pas mal de godets ; je reste muet dans mon coin, un peu terrassé par les verres que je me suit offerts et ceux qu’il m’a renvoyés. Ivre et morose, je pense à Natasha : où est-elle, que fait elle, sait-elle seulement combien son absence me pèse, et dans quel état gère ? Et cette fille, “Kenyatta“ selon le barman, d’où vient-elle, que veux-t-elle ? Et moi même que veux-je, entre Natasha et Kenyatta… ? Le temps passe, toujours pas de jolie fille  à coté de moi. Pourtant les sollicitations ne manquent pas dans ce night-club interlope où sur un simple clin d’œil, une beauté, plus attentive que les autres, s’approcherait de moi avec un beau sourire, commanderait à boire (à mes frais) puis assise sur son tabouret glisserait sa main sur mon sexe, ouvrirait ma braguette, et l’engloutirait dans sa bouche aux lèvres de velours. Jusqu’à l’issue finale, où elle avalerait mon liquide séminal. Et recommanderai un verre pour se rincer la bouche. Tout cela, discrètement sous les sourires goguenards des clients au comptoir.

Mais soudain, à l’heure de la fermeture, alors que les étages se vident, et que commence le nettoyage des lieux, les derniers attardés sortant en titubant, qui voila ? Kenyatta. Elle s’assied près de moi, sur un tabouret  au comptoir…. Devinez la suite.                                 .
Non, ce n’est pas ce que vous pensez. Pas de fellation, de succion ni de déglutition. 
A première vue, elle est bien balancée, Allure sportive, fine et élancée (Slim). Pas de fesses rebondies à la sénégalaise. Des trais fins, un visage agréable. Pas de nez épaté comme les hutus, les bambaras ou les soussous. Elle me rappelle les tutsies, un peu comme Bintou..Mais en moins frêle. Et elle m’adresse la parole                            .    :                                       

C’est bien toi Xavier ? Non, moi Tarzan ; et toi, Jane ?“              ?                                    Sa réponse fuse, immédiate et bien placée         :: 
“Kenyatta, mais pourquoi pas Jane. Xavier, tu as trouvé ta Jane. C’est moi. Ta Jane c’est moi !“                                . 
Et moi ému, euh, oui, oui oui, pourquoi pas ? 

Impressionné par  cette entrée en matière résolue, et peu commune sur le tropique du Capricorne, je lui offre un verre, une Margherita, façon Kenya, sorte de punch au Djin de Mombassa, et moi je reprends un Mazout (whisky-coc)..Et nous discutons, tout les deux très décontractés, amusés et rigolards, assez contents, finalement d’être là. Des bêtises de buveurs, dis moi qui tu es, je te dirais qui je suis. Et puis plus intime :
“Xavier, tu es seul ici, n’est ce pas ?“                                     “
Aguiché par la perspective de l’avoir dans moins d’une heure dans mon lit :   
“Oui en effet, je peux le dire : je suis seul ce soir“. Elle fait la moue car ma réponse ne la satisfait qu’à moitié, mais elle paraît finalement s’en contenter. “ 
“Et où habites Jane, pardon Kenyatta ?“ “à Dar Es Salam, depuis peu. Mais j’ai vécu quatre ans à Mombasa. Tu connais le Kenya ? 

« Un peu, Nairobi, l’hôtel Hilton,  le Hard Rock Cafee,… ». 
Elle a l’air satisfaite de ces références.                           . 
« Et toi Kenyatta, que faisais-tu à Monbassa pendant ces quatre ans ? »
Surprise : elle était mariée, à un architecte, passionné de pêche au gros. Et, sur son smartphone elle me montre une photo d’un Bertram, bateau à moteur, conçu pour la croisière hauturières et donc pour la pêche au gros. Quatre gros bonhomme, debout à l’arrière, avec à la main droite une canne avec un gros moulinet, et à la gauche, chacun une boîte de bière. Par terre, deux dorades coryphènes en train d’agoniser, passant du jaune-vert au gris-gris. A Tahiti des Mahi-Mahis.
Sur cette photo, elle, Kenyatta est allongée,  arborant sa plastique superbe,  sur le pont ; en train de travailler son bronzage, activité typiquement féminine, pour le plaisir des yeux masculins ». 

Devant mon étonnement, elle m’apprends qu’elle est divorcée et recherche un mari…Mais il est trop tard pour en parler, je te raconterai tout ça demain matin.                              .
Maintenant il est bien trois heures du matin, plus personne à l’horizon, et nous ne quittons le night club, pour nous diriger à pied vers mon hôtel habituel à Zanzibar, germanique, parce qu’on y paye qu’en deutschemarks.
Je voudrai dire, qu’on était tellement fatigués, qu’on a préféré dormir, plutôt que de faire l’amour…Prenons notre temps, on n’est pas pressé. 

On a la vie devant nous. Ou du moins pour moi, ce qu’il en en reste.
 

A midi, nous embarquons dans l’avion pour Pemba, le chauffeur est là, il nous attends, et nous conduit directement à la maison. Conformément à son contrat avec Zawa, Synohydro loue cette villa, du début à la fin du projet  pour y loger notre mission de contrôle. Par contre les voyages pour les week-ends à Zanzibar ne sont pas prévus, mais l’entreprise nous les offrent, pour nous être agréable. En descendant de la Toyota, j’ai besoin de l’aide de Kenyatta, car ma hanche droite me fait toujours souffrir.

Le chauffeur porte donc ma valise dans la grande chambre, il repassera tout à l’heure pour nous conduire dans un établissement que nous ne connaissons pas. Pour se remettre de la chaleur extérieure, nous prenons à tour de rôle notre douche. Je passe le premier, puis j’attends la belle, et c’est le moment, où frais et dispos nous pouvons tout deux nous unir pour le meilleurs et pour le rire. 
Ca fait plus d’un mois pour ma part, depuis l’abandon de Natasha, que je suis resté chaste ; je me sens donc, le désir à fleur de peau, dans d’excellentes dispositions pour le joli jeu du pousse-avant. Hélas, j’ai 70 ans, et ça deviens difficile  d’assurer sur le plan sexuel. Ça décline peu à peu depuis le début de mon séjour, il y a 6 mois : (Pour mon malheur Christelle, la Traductrice, Natasha et quelques autres.., ont eu raison de ma vigueur). Puis resté un mois sans le faire, m’a porté un coup fatal. J’utilise donc quelques succédanés, que je ne vais pas ici détailler. Après un quart d’heure plutôt pénible pour nous deux, Kenyatta compréhensive, déploit pour en finir un art swahéli consommé, hérité de ses ancêtres  à travers des siècles d’esclavage sexuel, que je vous laisse imaginer.                                 . 
Peu après, le temps  passant, la voilà au téléphone dans le jardin. Par la fenêtre grande ouverte de la chambre où je suis resté allongé, je l’entends parler au téléphone avec une copine, et ces paroles sonnent comme une sentence : « Xavier ? Il est vieux, il est trop vieux…etc. ».
Mais en moi-même je pense : “je ne peux sans doute pas lui offrir des ébats sexuels extraordinaires, mais il y a d’autres moyens de faire jouir une femme…“ Hélas le lendemain, à l’issue d’un nouveau rapport, c’est la douche froide, il fallait s’y attendre : « Xavier, je vais te dire quelque chose : tu auras beau faire,  comme tu viens de faire, tu ne pourras jamais me faire jouir comme tous ces beaux garçons, bien musclés qui ont mon âge. Mets toi sa dans la tête ». “Ah, oui, je sais tu as raison, mais on va faire avec ce qu’on a, n’est ce pas ? Ne fais pas la fine bouche ! »
Mais je rectifie aussitôt: “Ou plutôt, si continue à faire la fine bouche, et tu pourra quand même compter sur mes cunnilingui“ (pluriel de cunnilingus)
Et voilà, bingo, elle n’est pas vraiment en position de refuser, et on continuera comme ça !

La vie à la villa n’est pas très réjouissante, car il n’y a pas grand chose à faire, nous sommes entourés d’une armée de serviteurs : cuisinières, bonne à tout faire, chauffeurs, gardiens, jardinier. Dans la journée l’électricité est fourni par un groupe électrogène de 50 KVA, situé derrière la maison ; on l’actionne, le matin en se levant et le soir en se couchant, avec un interrupteur spécial, sur un mur à l’intérieur. Un mécanicien passe régulièrement pour vérifier les niveaux et faire le plein de gas-oil.

Ce que peut faire Kenyatta, c’est partager ses repas avec moi (l’occasion de discuter une peu), et parler toute la journée avec Affissa, la cuisinière. Un peu comme si, houri désoeuvrée elle était dans un harem, attendant le bon vouloir de son maître…
En général le soir nous allons manger au Chaka-Chake hôtel du bord de mer, des poissons délicieusement préparé: de haute mer (espadon, thon, dorade coryphène, bonite) ou de lagon (perroquet, poisson volant, bogs, girelles royales..). Et de temps en temps de magnifiques langoustes à la vanille (comme à Mayotte). 

Drôle de vie à deux, sous contrat implicite, mais chacun sachant ce qu’il attendait et pouvait obtenir de l’autre. Sur ce dernier point, elle allait me préciser ses vues, et ça m’a un peu surpris. Un soir dans un petit bar en plein air, une sorte de clando amélioré, très sympa, fréquenté par les militaires du camp “Ali Khamis“, où nous pouvions suivre la coupe du monde de football, voilà ce qu’elle me propose, après m’avoir rappelé qu’elle était divorcée et totalement libre et disponible : « Xavier, si tu m’achète  un grand terrain, si tu me fait construire une belle maison dessus, avec piscine et grand jardin, si tu m’achètes une voiture, Mercédès décapotable, et un Bertram comme celui de mon ex …
Xavier, si tu es d’accord, je te réserve mon Pussy pour toi tout seul, pour toute ta vie tu auras mon Pussy, promis juré. Walaye ! ».
« Alors qu’est ce que tu en dis, Xavier mon chéri ? ». Et séduit par cette opportunité, plutôt rare ces temps-ci, d’un pussy  pour moi tout seul, je lui dis que je suis très touché par son offre, hautement altruiste, et que je la prends très au sérieux. Je vais y réfléchir et lui donnerait prochainement ma réponse. Mais pour l’instant il faut que je termine ma mission. Mais ça m’intéresse tu sais…Donc, vivons pour le moment comme aujourd’hui, et nous en reparlerons un peu plus tard. 

« Mais ton pussy pour moi tout seul, Waouh ! »                »
« D’accord Xavier, mais maintenant, combien tu me donnes ? J’ai des responsabilités : pour te rejoindre j’ai placé mon enfant chez une nurse…Et puis je dois aussi nourrir ma mère et mes frères et sœurs.
Pour venir avec toi, j’ai laissé tomber mon travail à Dar Es Salam, etc.… ». “Je comprends, combien il te faut pour un mois ?“
« Un million, ça va ? »  « No problem, Kenyatta. Compte sur moi ».
(400 euros par moi, pour bénéficier de sa compagnie  – et de son Pussy- pourquoi pas ? Elle sera logée, nourrie, transportée, etc.…au frais des chinois, comme prévu dans leur contrat).                                     . 
“Allez, pour le moment on marche comme ça. Et on verra à la fin du moi.“ “ OK, Kenyatta ? “ « OK ».                                                  . 
Elle aussi je l’emmène le soir sur un de mes six chantiers, et lui fait comme  à Natasha le coup de la nacelle. Ça met du piment dans l’acte sexuel, somme toute le plus banal du monde. Mais puisqu’on y on y accorde tant d’importance, alors en route pour une nouvelle dance, en cadence, pour une nouvelle partie de jambes en l’air.                            . 
Le grutier, les ouvriers, les chinois, les chauffeurs et les Zanzibarites, bientôt au courant, me saluent dans la journée, avec respect lors de mes tournées journalières. Mes contrôle améliorés,  et inopinés, durant les nuits de bétonnages des cuves, réjouissent l’assistance massée sous la nacelle, 20 m au dessus de leurs têtes. Cette distraction les mets de bonne humeur, et le bétonnage, s’effectuant avec bonheur s’en trouve amélioré : les résistances du béton s’élèvent passant des 250 bars réglementaires à plus de 300 bars (300 kg/cm2).                                    .

L’un dans l’autre, les jours passent et les chantiers avancent.  Ma relation avec Kenyatta se développe bon gré, mal gré. Je commence à avoir les lèvres gercées (avec le froid) et libertins nous massons parfois le téton à la bonne, qui dort au même étage que nous. Au bout d’un mois j’invite Kenyatta à venir à la banque avec moi, pour toucher son salaire. Et là, elle me fait tout un cinéma, un million ce n’est pas assez, il faut payer les heures supplémentaires passées quelques soirs dans la cuve de la grue ! Et le soir, ça compte double. Elle n’a pas de bulletins de présence à me présenter, néanmoins bon prince je lui ajoute une rallonge de 10% contre un reçu signé en bonne et dûe forme. La comptabilité est une chose sérieuse ! Finalement, comme elle dit qu’elle s’ennuie dans la villa, je l’invite à venir avec moi lors de mes visites de contrôle technique, sur mes six chantiers. Comme ça je l’aurai sous la main, si j’en ressens le besoin. Ainsi, un jour je l’emmène dans la partie Sud de Pemba, dans le district de Mzingani, où nous travaillons pour l’alimentation en eau de 15000 personnes, et après avoir visité les différents chantiers (forages, stations de pompage, canalisations, et réservoir) j’invite le directeur de Sinohydro et son adjoint M. Luocan happy, à venir déguster avec nous une bonne bouteille de vin rosé de Provence, dont je leur avait parlé. Nos voilà donc partis tous les quatre à l’hôtel Fundu Lagoon. 
À distance et paisible, fundu lagoon a un air Robinson Crusoé distingué avec de charmants bâtiments rustiques nichés sur la rive de l’océan Indien, ombragés par des toits de chaume fabriqués à partir de cocotiers séchés au soleil. Alors que parmi les foules affluentes à Zanzibar, peu ont entendu parler de l’île de Pemba, sa petite sœur au nord, qui reste largement sous-développée. À la hauteur du surnom de « îles d’épices », les clous de girofle constituent une part importante de l’économie locale. La magie est également ancrée dans la culture, avec des médecins sorciers ju-ju fournissant la médecine et la cohésion sociale. Seule accessible en bateau, la station s’étend le long d’une plage naturelle, où la jungle luxuriante rencontre la mer. Le personnel de Fundu Lagoon, ce sont presque tous des villages locaux et les bébés de brousse, les singes vervet et les dauphins appellent également la maison Pemba. Que vous vous détendiez au bord de la piscine à débordement, qu’ils se promènent le long de la rive et qu’ils regardent les femmes locales ramasser des algues pour l’industrie de la beauté, faire du kayak à travers les mangroves ou admirer les jardins coralliens immaculés autour de l’île voisine de Misali, les journées ici peuvent être aussi détendues ou amusantes que vous les faites. Gagnant régulier du Good Safari Guide ‘Best Marine Safari’ Award, Fundu Lagoon continue en douceur l’expérience de safari pour ceux qui arrivent de la brousse, ainsi que d’être une destination autonome pour les couples à la recherche d’un trou de boulon romantique ou les familles et les amis à la recherche d’un endroit pour se détendre et déconnecter.
Pour revenir au rosé de Provence, j’offre la première bouteille, et nos amis chinois, saisissant l’occasion de nous être agréables, en offrent quelques autres pour accompagner le dîner, auquel ils nous invitent, Kenyatta et moi même. C’est l’occasion d’échanger sur d’autres sujets que les forages, stations de pompage, canalisations, et autres réservoirs.  Merci à M. Wang, et à son adjoint “@Luocanhappy“, pour cette bonne soirée passée ensemble, non plus comme entrepreneur et comme contrôleur, mais tout simplement comme nous mêmes.

Le lendemain le travail reprend, puis arrive le week-end. Kenyatta souhaite le passer à Pemba. Alors au lieu de nous ruer comme à l’accoutumé sur Zanzibar, nous allons passer tranquillement la soirée dans le petit bar pour regarder la télé et discuter avec les gens de l’île, tours polis, courtois, et respectueux. Ce soir nous en sommes au demies finales de la coupe du monde, avec un match invraisemblable, du jamais vu, entre deux grands du foot, l’Allemagne contre l’Argentine. En face de l’Allemagne souvent présente à ce stade de la compétition, et souvent cruelle avec ses adversaires (on se rappelle le match France-Allemagne, en demie finale de la coup du monde de 1982, lors d’une précédente édition de la compétition, quand leur goal Schumacher,  commet volontairement, une très violente agression sur Battiston, qui encaisse  un violent coup de poing dans la gueule, une véritable agression, qui aurait due être sanctionnée par un penalty.. 
Alors que Battiston à les cotes et les dents cassées, le pénalty n’est pas accordé ! L’équipe de France est réduite à jouer à dix contre onze pendant 90 minutes. Et à perdre le match, aux tirs au but.

https://www.bing.com/videos/search?q=france+allemagne+1982&docid=608001463185180345&mid=B6F8AC4A4F395469CACFB6F8AC4A4F395469CACF&view=detail&FORM=VIRE

Mais aujourd’hui ce n’est plus pareil, l’Argentine regarde vers le soleil…
Au coup de sifflet final, de la demis finale, le score est surréaliste : Argentine 7 – Allemagne 0. Inutile de dire que dans notre petit bistro, c’est le délire. On est tous contents, on en a eu pour notre argent ! Et moi le premier : la France est vengée. Bien que l’île soit profondément musulmane, le vin coule à flot. Il est minuit passé, lorsque Khamis nous ramène à la maison ; mais pour descendre de la Toyota, j’ai besoin de son aide et de celle de Kenyatta. J’ai trop mal à la hanche droite. Il va falloir sérieusement penser à me faire opérer.

Le lendemain matin, je propose à Kenyatta, pour lui être agréable de passer la journée au Menta Resort, le meilleur hôtel de l’île. C’est situé à 60 km de Chake-Chake, et je demande à Khamis de nous y conduire. 
Pendant le voyage, Kenyatta ne laisse pas de m’énerver : elle téléphone sans arrêt, parlant en swaheli, auquel bien entendu je ne comprend rien. Je lui demande avec qui elle converse.. ? à des amis à Naïrobi :
“bla, bla, bla“. Je lui demande d’arrêter, c’est énervant ! Elle arrête et demande à Khamis de me dire, qu’elle Kenyatta, sait comment faire tomber un homme debout, sans qu’il ne voit rien venir. Très intéressant, alors je lui demande de m’expliquer comment elle fait. Elle élude plusieurs fois ma question réitérée. Une impression désagréable s’infiltre dans mes pensées moroses. Néanmoins, nous atteignons le Manta Resort après une heure de route.

https://www.bing.com/videos/search?q=Menta+Resort+Pemba&&view=detail&mid=65F2FB3BCEAABC35941D65F2FB3BCEAABC35941D&&FORM=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3DMenta%2BResort%2BPemba%26%26FORM%3DVDVVXX

La réceptionniste nous explique qu’avant de rentrer dans l’hôtel, nous devons tenir une conversation avec elle : d’où venons nous, qui sommes nous, pour quoi sommes nous là ? Je comprends qu’avec son interview, elle vise à éliminer les intrus (elle regarde nos mines et nos attraits, demande si nous sommes mariés, touristes ou résidents longue durée, profession ; jauge nos mentalités…etc. Puis elle va en discuter dans le bureau du Directeur. En fait comme nous ne sommes que de passage dans son honorable établissement, et apprenant que je bosse pour la ZAWA, responsable du programme d’alimentation en eau potable de six districts, dont celui-ci, ces autorités nous acceptent  pour la journée. Notre programme sera alors de déjeuner dans le Resort, de profiter de la piscine et de l’océan, de boire un verre au grand et beau bar, souhaiterons nous également diner avant de retourner à Chake-Chake ?
Bonne idée, nous acquiesçons. Et un mentor nous sera affecté qui facilitera notre séjour pour toute la journée.                               .
Ravis et flattés d’avoir réussi l’examen de passage, nous allons au beau bar pour l’apéritif. Kenyatta, s’approche de la piscine et je l’entends glousser, car elle y retrouve un ami de Nairobi. Auquel elle me présente, séance tenante. Un grand gars, jeune, bien bâti, bodybuildé, d’aspect franc et massif. Je les laisse discuter en Swaheli, et retourne au bar. Puis elle revient et nous passons à table. C’est sûr au Manta Resort on vous sert ce qu’il y a de meilleur (et de plus cher). On ne voit dans le restau, que des convives triés sur le volet. Vêtement luxueux, vins onctueux, Kenyatta et moi ne déparons au sein de cette clientèle aisée qui ne parlent qu’en tons feutrés. Contrairement à moi, Kenyatta, ne boit pas . A la fn du repas on nous présente une bouteille de whisky pure malt, de grand marque : whisky Toumintoul, connu  des connaisseurs (mais inconnu des déconneurs). Suivi d’un sorbet Colonel, à la vodka, sorte de Fernet Branca pour personnes aisées,  qui finit par achever de m’achever. 
Pour digérer ce repas de mariage, quoi de mieux qu’un bain de piscine ?
Accompagné de Kenyatta, nous rentrons tous les deux à l’étroit dans une cabine de bain,  où j’enfile mon string avec son aide indiscrète qui me donne des frissons dans le dos et élève mes pensées.

Le plongeon dans l’eau douce me ramène sur terre, et pour me détendre je fais la planche ; ainsi flottant, les yeux fermés, je me mets à rêver. 
J’adopte les conseils, la philosophie de cet hôtel, j’éteins, je débranche, je déconnecte, sans aller pour autant jusqu’à me laisser couler. Glou, glou, glou ! non, non, non !
Je suis tiré de ma torpeur par Kenyatta, que j’aime tant qui m’apostrophe du bord du bassin : « Darling, enlève ton slip! ».
“Hein ! Quoi ? Pourquoi ? Comment, qu’est-ce que tu dis ?“
« Enlève ton slip! Tu te sentiras mieux. » L’alcool, comme on sait est un puissant désinhibiteur :   “ Bon, pourquoi pas j’enlève mon slip, OK, mais les touristes, le personnel, qu’est ce qu’ils vont dire ? “. « Pas de souci, il sont tous partis ». “OK, voilà j’suis à poil, garde mon string, ?“ « Oui, oui, excuse moi une minute, je reviens ».                                       .
Elle revient tellement bien, qu’elle a une caméra à la main.
Et elle me filme, pour garder un bon souvenir de cette journée mémorable. Ça ne me dérange pas, au contraire, quelle attention touchante de sa part ! Physiquement (quoique..) et psychologiquement , ça fonctionne bien entre nous. Vraiment cool dans la swiming pool.
Cependant j’étais loin de me douter que le paradis allait se transformer en……, tout simplement en enfer.                                      . 
En enfer, en effet, car en sortant  de la piscine, et être allé me rhabiller, je me dirige vers le bar, où j’ai le plaisir de retrouver Kenyatta assise sur son tabouret, un ver à la main… ». Et là, elle m’invective à voix haute: « Alors, tu es content de toi ?  Tu m’as eue comme tu as eue toutes celles que tu baisées à travers l’Afrique. Tu n’est qu’un con et un salaud, va te faire foutre, connard ». Les yeux et les oreilles dans l’assistance présente dans ce bar se dirigent vers moi. Stupéfait, j’encaisse le choc et furieux je lui réponds, je lui déverse une bordée d’amabilité concentrée.
Elle s’approche doucement de moi toujours debout en haut des quelques marches qui séparent le bar de la piscine. Elle me regarde en face, et soudain, frappé aux jambes je m’écrase par terre. Je n’ai rien vu, rien compris, mais je me retrouve impuissant (encore) allongé sur le sol. Toute l’assistance est pétrifiée. Je me remets difficilement sur pieds et un fois debout je la menace des pires avanies. Immédiatement elle réitère, et je me retrouve encore par terre, les quatre fers en l’air ! 
Ça suffit comme ça, je demande au personnel du bar, d’intervenir et je clame bien fort que je suis handicapé de ma jambe droite.
Alors qu’on arrête cette folle, et qu’on m’aide à me relever !
Seulement dans ma colère, je m’exprime en français et personne ne me comprend. Sauf notre mentor, qui entraîne le personnel du bar ; il se saisisse, de ma délicieuse compagne, et l’emmène chez le directeur de cet hôtel feutré. Quant à moi après m’avoir relevé, ils me conduisent vers une table basse, à l’écart, m’aident à m’asseoir et me demande aimablement quelle boisson me ferait plaisir ? Un jus de fruit de la passion, amélioré au Djinn.  Merci.                                                   .
Je reste seul dans mon coin, à ruminer après les vicissitudes de l’existence, et la médiocrité de l’espèce humaine. Je suggère au chauffeur, resté à l’extérieur, et alerté par mon mentor, de me ramener à Chake-Chake. Mais il me demande d’attendre Kenyatta, qui ne devrait pas tarder, d’après ce qu’il en sait.                                .
 Effectivement, au bout d’une heure, la star réapparaît accompagnée du Directeur. Elle a quand même l’air un peu gênée. Le directeur plaide devant nous pour le pardon, et une sincère réconciliation. A laquelle, je me refuse, mais finalement Kenyatta me présente ses excuses, tant et si bien que je me récuse. Le directeur nous demande alors de nous faire la bise. Aussi tôt dit, aussi tôt fait, je lui roule une grosse galoche, en tournant sept fois ma langue dans sa bouche ; j’ai conscience qu’à chaque tour je risque le pire : la morçure, la mort sûre.  En même temps que ce ramonage buccal, le désir monte en moi : le désir mu par la vengeance qui exige que je la prenne, là tout suite, avec une rage à consommer immédiatement par un ramonage anal qui lui fasse quand même un peu mal. C’est alors que le Directeur avec une grande courtoisie, nous raccompagne à la sortie du Manta Resort, et nous salue aimablement. « Au plaisir  de (surtout ne pas) vous revoir ». 

Dans la voiture ce n’est pas pareil : j’ai ordonné à la belle de s’asseoir devant, à coté de Khamis. Je projette de la débarquer à 10 km de là, au bout de la piste, dans un tout petit village, là ou commence le goudron.  Pour les 50 km restants elle devra se débrouiller elle même.
Lorsque j’ouvre la portière avant, elle flippe un max  (et elle n’a pas tort, les villageois très islamisés ne sont pas toujours très tendre avec le filles de mauvaise vie), elle a peur, me supplie, me dit qu’elle risque sa vie, puis me fait des promesses d’ordre sexuel, que ma discrétion légendaire m’interdit de rapporter ici. Khamis intervient, me confirme qu’elle risque sa vie, si je l’abandonne ici, etc.  Bon Prince, j’accepte de la ramener à la maison, où elle me promet les délices de Capou, pendant mille et une nuits.

Capou, où il y a vingt siècles, j’étais mercenaire pour Scipion l’Africain.

Avec les formidables participations de Françoise, Marcelline, Awa, Biniou, Koura, Hajiba, Natasha et Kenyatta, mes huit femmes. 

Avec toutes ces poupées j’aurai bien dû m’arrêter, mais plus j’en rencontrais plus je voulais les aimer…car je suis le vagabond, oui le vagabond, je suis toujours comme ça, comme ça, comme ça…

Tube de 1960, j’avais 16 ans

Mon récit s’arrête ici: 60 ans plus tard…j’ai 76 ans.

A Tahiti, le 10 octobre 2010.                     

Xavier Meyer                                                


Une retraite pieds nus-luxe au bout de la route que vous êtes sur le point de prendre.

Éteignez votre monde électronique bruyant, sous pression, pollué et entrez dans un monde complètement différent – non pas en tant que touriste, mais en tant qu’être humain sensible avec des besoins simples – soleil, air frais et doux, nourriture naturelle, un lit confortable et une compagnie amicale pour prendre soin de vous et du vôtre. Tout se trouve plié dans le bord d’une forêt primitive et situé sur des terres montantes surplombant les eaux les plus pures et les plus turquoises qui aient jamais pris votre souffle – ces eaux cachent des secrets du genre le plus exquis – les récifs coralliens intacts – et ils sont bordés de sable blanc neigeux et délicatement doux sur l’une des plus belles plages du monde. 

C’est Manta, notre refuge de l’île à distance où vous pouvez sentir la simplicité d’une culture traditionnelle de l’île swahili naturellement évoluée – et la paix intemporelle et le calme.

Sentez-vous partie de notre famille Pemban, notre personnel local, formés dès l’aller pour traduire leur gentillesse naturelle intacte et le bonheur en vous aidant de toutes les façons de profiter de la liberté et le confort moderne discret. Un groupe de bonnes personnes qui s’efforcent fièrement de faire de Manta l’endroit spécial qu’il est. Dès votre arrivée, toutes vos activités et services imaginables pendant votre séjour seront tout compris et privés (à l’exception de la plongée et des visites à l’extérieur). Vous aurez votre propre service fundi – un membre du personnel chargé de vous aider personnellement – même peut-être pour vous emmener en visite dans son village pour rencontrer des parents – si vous le souhaitez.

Pourquoi nous sommes ici
En 2007, un groupe de personnes partageant les mêmes idées au Manta Resort se sont réunis pour construire un projet touristique. En nous réunissant tous pour construire cette vision à long terme, nous nous sommes vite rendu compte qu’il ne s’agissait pas seulement de Manta. Nous nous intéressions à Pemba et à son avenir. Quand nous avons commencé à nous demander pourquoi nous étions venus à Pemba, nous avons réalisé que nous étions ici pour certaines raisons; c’est toujours une île vraiment tropicale, c’est éloigné, la culture est intacte, l’environnement n’est pas passé le point de basculement et il ya un réel espoir, chance et l’occasion de garder Pemba un endroit naturel. 


Pourquoi?

Ce qui nous différencie, c’est que nous posons consciemment, continuellement, la question « pourquoi » – Kwanini? De ces débuts, la Fondation Kwanini est née. Nous sommes concentrés principalement sur Pemba, et ce que l’île a besoin pour continuer à prospérer comme un paradis naturel, île culturelle. D’autres points forts de l’approche de Kwanini sont la connaissance, l’autonomisation et l’implication. Transférer les connaissances à travers nos projets d’éducation et de développement communautaire pour donner aux jeunes de Pemba l’occasion de renouer avec la nature et leur environnement. Donner aux gens de Pemba le pouvoir de participer au processus décisionnel en participant à nos approches public-privé-communautaire-partenariat pour gérer les ressources naturelles et impliquer le plus grand nombre possible de personnes dans nos activités est une très grande partie de la philosophie de Kwanini. Permettre aux gens de faire ce qu’ils doivent faire, de créer un avenir brillant pour eux-mêmes en leur fournissant les outils de soutien nécessaires et les connaissances nécessaires pour les utiliser. 

Dix ans de dévouement.

Au cours des dix dernières années, nous avons réalisé plusieurs projets aux côtés de la communauté. Certains ont connu des succès exceptionnels, comme la création de notre aire marine protégée de Kwanini il y a environ cinq ans, d’autres ont été plus un processus, comme notre projet d’eau sur l’île voisine de Njao. Nous avons beaucoup appris au cours des dix dernières années, à la fois de nos succès et de nos échecs, et nous avons été rejoints par une équipe d’experts locaux et internationaux dévoués qui ont volontairement donné leur temps pour aider à relancer la Fondation en 2018 en tant qu’organisation que vous voyez aujourd’hui.

À l’avenir, nous envisageons la Fondation Kwanini avec une large base de soutien, tous partageant les connaissances nécessaires pour développer un avenir durable pour Pemba et travaillant à conserver l’île comme une destination réelle et durable

Juste pour être clair: C’est une île éloignée au large de la côte est de l’Afrique, et probablement aussi loin de la civilisation que vous pourriez jamais vous retrouver. Le Manta Resort n’est pas un complexe de luxe typique 5 étoiles et certainement différent de ce que vous pourriez trouver sur d’autres îles tropicales. Si vous vous attendez bling bling bling vous serez déçu. Si vous êtes cependant à la recherche de sérénité, des rencontres étroites avec la nature et une famille soudée de personnes, nous sommes impatients de partager notre île avec vous.


L’art d’éteindre

Éteignez votre monde électronique bruyant, sous pression, pollué et entrez dans un monde complètement différent – non pas en tant que touriste, mais en tant qu’être humain sensible avec des besoins simples – soleil, air frais et doux, nourriture naturelle, un lit confortable et une compagnie amicale pour prendre soin de vous et du vôtre. Tout se trouve plié dans le bord d’une forêt primitive et situé sur la terre montante surplombant les eaux les plus pures et les plus turquoises qui aient jamais pris votre souffle – ces eaux cachent des secrets du genre le plus exquis – récifs coralliens intacts – et ils sont bordés de blanc neige, sable délicatement doux sur l’une des plus belles plages du monde.

https://www.youtube.com/watch?v=gCkan_knLTs

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