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Sénégal 2009 OXFAM

Oxfam 2010 66 ans

Programme d’OXFAM GB de réponse aux inondations de Pikine dans les trois communes de Djeddah Thiaroye Kao, Tivaouane Diacksao et Diamaguène Sicap Mbao.

Zones ino

Dakar: zones inondées chaque année.

Le 14 octobre 2009, j’arrive à Dakar, missionné par l’ONG OXFAM pour diriger un programme d’assistance aux sinistrés des inondations.
Un mois auparavant, après avoir pris de longues vacances à mon retour d’Algérie, j’avais en effet répondu à un avis de l’ONG OXFAM, qui recherchait un chef de mission pour ce programme. Deux échanges de mails et un saut à Oxford pour signer mon contrat, et me voilà de nouveau sur le terrain pour une opération humanitaire.

LES INONDATIONS ET NOS POMPAGES EN IMAGES

A regarder, en français dans une minute. A regarder, j’insiste.

Avant notre arrivée, le gouvernement du Sénégal a lancé son plan ORSEC, qui consiste à positionner des pompes puissantes dans les quartiers pour éliminer les eaux d’inondations.

La video ci-après est commentée en wolof jusqu’à 3.40 puis en français depuis 3.40 jusqu’à 16.29. C’est le gouverneur de Dakar qui explique les actions du plan ORSEC.

Ma mission débute à la fin de la saison des pluies, alors que les pompages principaux du plan Orsec,  sont en cours depuis deux mois: de grosses pompes a fort débit, judicieusement positionnées, gérées par les pompiers du Sénégal, évacuent la plus grosse partie des eaux d’invasion vers la mer. Ce transfert s’effectue d’abord par des gros tuyaux flexibles, type Cobra, puis s’écoule le long de rues en pente, vers un point bas, appelé un déversoir à partir duquel la reprise est effectuée avec une autre pompe..etc….
et de déversoirs en déversoirs (et par conséquent de pompes en pompes) l’eau progresse vers le point de rejet à la mer.
Une synchronisation est nécessaire entre les pompistes du privé et les pompiers du plan Orsec, pour éviter les « débordements des déversoirs ». En effet ceux-ci sont des zones habitées, le plus souvent des zones basses sur les axes routiers de circulation, alternativement sèches et inondées.
Fréquemment les routes principales sont coupées lorsque les déversoirs sont, et restent pleins. Cependant les habitants alentour ne sont inondés que quand il y a débordement.

Nous allons agir sur deux plans:

– Un soutien aux pompages secondaires dans les quartiers pour évacuer les eaux restantes des rues, des concessions et des maisons afin de permettre aux familles de rentrer chez elles.

Ces pompages ont été confiés, par les mairies, à des associations bénévoles, les ASR qui utilisent des pompes achetées par les communes. Et des initiatives individuelles émergent aussi pour contribuer aux nettoyages des quartiers.

Il s’agira pour nous de délivrer gratuitement le gas-oill à toutes ces pompes de quartier.


Précisions sur le programme d’OXFAM

Trois communes sont concernées:

  1. Tivaoune Diacksao:            100 000 habitants
  2. Diamaguene Sicap Mbao:   200 000 habitants
  3. Djedda Thiaroye Kao:         150 000 habitants

Objectifs :  Contribution à l’assainissement des quartiers en urgence par, appui au pompage et nettoyage des quartiers
Remblaiement des flaques résiduelles et rétablissement des voies de circulation.

Résumé des termes de référence: 

Réaliser ces trois programmes « avec les autres », partenaires, prestataires et bénéficiaires. En utilisant des procédures d’achat et de gestion visant à une utilisation des fonds maîtrisée, juste et contrôlée.

  1. Partenaires : les Communes, les associations de jeunes
  2. Le service de ramassage des ordures ménagères (Cadak Car).
  3. les pompiers du plan ORSEC chargés des gros pompages.
  1. Prestataires: Les fournisseurs de petit matériel de nettoyage et de matériaux de remblaiement.
  2. Deux entreprises spécialisées dans le pompage.
  1. Bénéficiaires: les familles, les organisations communautaires, associations de jeunes…etc.
  2. Les pompistes
  • Procédures: internes à Oxfam et recours à des systèmes de gestion par base de données (SGBD), personnalisés et mis au point par   moi même Xavier Meyer.
1.1 Finalement ce système de pompage a plutôt bien marché permettant de libérer des milliers de maisons, des dizaines de kilomètres de rues, des mosquées et des écoles.
1.2      L’approvisionnement en carburant de ces pompes avant notre arrivée:

Effectué au début par le plan ORSEC avec ses propres pompes (80 grosses unités de 300 jusqu’à 1000 m3/heure à Pikine), dont certaines sont confiées à des pompistes privés. Les Mairies ont aussi contribué, aux pompages, en attendant le plan Orsec qui n’a été déclenché que fin juillet soit 45 jours après les premières inondations. Celui-ci a bénéficié de dotations du Gouvernement et de dons de la compagnie Total.

Des associations religieuses, des groupements de quartier etc., ont également acheté des pompes de moindre débit (autour de 100 m3/heure) pour libérer leurs quartiers des eaux, et donc acheté du gas-oil également. 

Le démarrage du soutien d’Oxfam en carburant, début novembre 09 a été accueilli par tous avec enthousiasme.

Réservé initialement (sur conseil des autorités nommées aussi bien qu’élues) aux pompistes privés, notre fourniture en gas-oil s’est étendue également au plan Orsec, puisque les pompiers voyaient leurs dotations se réduire.

Dès les réunions d’information que nous avons tenues avec les pompistes de quartiers dans leurs mairies, (à bout de souffle pour la fourniture de gas-oil) nous sommes devenus quasiment les seuls fournisseurs pour les pompistes privés.

1.3     Déroulement de notre programme d’appui au pompage (du 06 novembre 09 au 15 janvier 2010).
  • Dons de gas-oil: un total de 15490 litres de gas-oil ont été fournis en 270 livraisons.
  • Pompes: soutien en gas oil à plus de 70 pompes
  • Volumes d’eau pompés: 1 386 000 m3.
  • Maisons libérées de l’eau d’inondation: c’est le pompage qui a libéré les maisons des eaux d’inondation. Nous n’avons pas eu les ressources pour faire un recensement exhaustif des maisons libérées par l’ensemble des 70 pompes, mais nous avons effectivement recensé 1050 maisons habitées par 12186 personnes et libérées par 19 pompes ayant évacué 589.200 m3. Une extrapolation faite sur la base des volumes d’eau pompée (1.386.400 m3 au total, dont 589 200 pour les maisons recensées), nous amène à un total de 2.470 maisons libérées habitées par 28.666 bénéficiaires.
  • On montrera plus loin, que sur les 3000 maisons inondées recensées par PHM, près de100 % ont été libérées de l’eau par les actions conjointes:
    • du pompage par le plan Orsec
    • du pompage privé soutenu par Oxfam
    • de la baisse progressive du niveau général de la nappe phréatique
1.4     Méthodologie du pompage: 3 phases
  • Le plus gros du pompage a été probablement réalisé à la mise en œuvre du plan Orsec: en pompant 8 millions de m3 d’eau d’inondation[1](sur l’ensemble du Département de Pikine), les pompiers ont permis d’abaisser le niveau général des eaux d’inondation d’environ 1 mètre. Puis il se sont peu ou prou arrêtés, estimant avoir atteint la nappe phréatique permanente très difficile à rabattre.
  • Durant la phase suivante, les pompages dans les quartiers sont devenus prépondérants et ont permis d’assécher le paysage urbain. Notre contribution s’est bien inscrite dans cette seconde phase, permettant de pomper jusqu’à mi-janvier c.a.d. un mois à deux mois de plus que les années précédentes[2].
  • Enfin la troisième phase vise à pomper dans les maisons pour un curage final, devant permettre le retour des familles. Nous avons testé deux méthodes différentes: les camions hydro-cureurs et le pompage continu par petites pompes à essence. Dans les deux cas nous avons constaté:
  • un retour de l’eau lorsque les planchers des maisons sont situés sous le niveau phréatique général. Dans ce cas la réinstallation des familles n’est pas possible  et il faudra attendre la baisse de niveau phréatique pendant plusieurs mois (vers le mois de mai selon les témoignages des bénéficiaires) pour refaire une tentative de vidange des maisons.
  • par contre lorsque les planchers sont situés au dessus du niveau phréatique il n’y a pas de retour d’eau et le retour des familles est possible. 
1.5     Pompage dans la grande mare de Sam Sam (800 m x 200 m)
  • Nous avons alors entrepris pour accélérer la baisse générale du niveau phréatique de pomper dans le lac de Sam Sam 3, dont la zone d’influence est théoriquement considérable, donc en comptant sur un retour d’eau après pompage bien plus lent que pour des maisons isolées.  
Installation d’un pompe de 1000 m3/h dans la grande mare de Sam Sam

L’ installation, et exploitation dans la mare pendant tout le mois de décembre d’un groupe électropompe de 1000 m3/h (en fait seulement    105 heures de pompage à cause de difficultés multiples n’a pas permis de vider complètement le lac, mais a provoqué une baisse de niveau alentour de 60 cm qui a libéré de nouveaux quartiers et de nouvelles maisons situées à proximité du lac.186 200 / 561 218 x 12 =  Plus les élèves de deux écoles, publique et privée. 

On s’attend toutefois à une remontée sensible du niveau dans le lac, un mois après l’arrêt du pompage, mais pas jusqu’au niveau initial ( à cause de la baisse progressive du niveau phréatique général, quand on avance dans la saison sèche). 

1.6     Leçons apprises

Le rendement des pompages, si l’on en juge par les maisons libérées, est maximal au début et décroît plus le temps passe, les maisons les plus basses étant les plus difficiles à libérer. 

Il ne sert à rien de pomper dans des maisons lorsque le niveau phréatique est encore trop élevé. Il ne faut pas insister après un premier échec du au retour d’eau de la nappe vers la maison.

Les SGBD (bases de données) ont été très utiles pour la gestion du programme d’appui au jour le jour. Exploitées sur ordinateurs Mac, des difficultés subsistent dans leur partage avec les PC. Leur coté très original c’est d’avoir été conçues sur le terrain, pour un usage très personnalisé: les enregistrements, et leurs restitutions, sont clairs et très documentés. Voir les fichiers .pdf de chacune de ces bases (également les tirages papiers).

Le personnel a manqué pour un suivi plus précis des pompages sur sites (74 pompes) avec mesures de débit et tenue des feuilles de pompage avec annotations des variations des niveaux des plans d’eau (pouvant permettre un contrôle de l’utilisation effective des pompes). Toutefois grâce aux  contacts fréquents avec les pompistes venant chercher leur gas-oil, grâce aussi aux visites sur sites et aux témoignages des bénéficiaires, également grâce à la tenue des feuilles de pompage par les pompistes, nous considérons que le suivi de notre appui a été fiable. Les progrès réalisés sont visibles sur de nombreuses photos de mêmes endroits à dates successives.

Des vérifications à distance par téléphone sont possibles, les numéros des pompistes, des chefs de quartier, des associations, et des propriétaires des pompes, ayant été saisis dans les SGBD. 

2      Nettoyage des quartiers

Appui au nettoyage des quartiers (setsetals) par organisation de 14 setsetals au total (1740 m3 de déchets évacués à la décharge publique de Mbeubeuss).

70 % des quartiers de la commune ont été nettoyés et 400 m3 de déchets enlevés à: Diaksao, Diaksao walo, Lansar et Tivaouane, Cimetière commun à Tivaouane et Diamageune. 

Mais le nettoyage des quartiers de Wakhinane 1 et 2 a du être déprogrammé suite au décès d’une personnalité le jour prévu. 

5 setsetals à Diamaguene Sicap Mbao

 (200 000 habitants) où les zones 1 à 4 ont été couvertes, soit 70 % de la commune ciblée. Dans ces zones 872 m3 de déchets ont été chargés et transportés à la décharge publique.

zone 1: Samsam 1,2,3 et Aïnnoumady 1,2

zone 2: Fass Mbao, Medina Fass, Darhou Rahmane 3, Mousdalifa

zone 3:Dimat, Nassouroulaï 1,2,3 Amdalaye 4,5 Diacksao 2

zone 4: Cheikh Anta, Medina Marene, Darou Minane, Medintoul Mounawara, Darou Salam, Darou Rahmane, Gouye Dara

zones manquantes: Zone 5:Taïf 1,2,3,4 – Leona diamaguene – Missira 1,2,7Zone 6:Cité millionnaire : Ndiagobar, Arafat, Diamaguene marega, Cité sabe, Cité Sotrac, Forailsetsetals sur (150 000 habitants)

Ici ce sont 468 m3 de déchets solides qui ont été évacués.

2.1     Processus de sélection des bénéficiaires:

Nettoyage des quartiers:

Tous les quartiers sont sélectionnés et à l’intérieur des quartiers tous les habitants sont concernés. 

Les petits outils de nettoyage ont été remis aux mairies, qui en assurent la gestion, la maintenance et la distribution aux populations lors des week-ends selon les programmes des setsetals; mais aussi en semaine sur demande individuelle, ou communautaire (associations).

2.2     Etat des quartiers à notre arrivée fin octobre 09

La saison des pluies est achevée et il n’y aura quasiment plus d’épisodes pluviométriques jusqu’à notre départ. 

Dans la commune de Tivaouane Diacksao, depuis fin Juillet les pompages du plan Orsec et les camions hydro-cureurs loués par la Mairie (300 camions x jour) ont permis de dégager le plus gros des eaux d’inondations[1]. Aussi notre soutien au pompage a été très réduit dans cette commune, qui a bien moins souffert des inondations que les deux autres, grâce à des installations d’assainissement récemment construites (canaux, réservoirs de stockage et station de refoulement vers la mer). A notre arrivée, fin novembre, les voies d’accès principales étaient redevenues peu à peu praticables et la Cadak Car, société qui enlève les ordures avec ses camions tasseurs ou avec ses camions à ciel ouvert pouvait reprendre ses activités interrompues depuis deux mois. Des maisons avaient été libérées des eaux et des familles se réinstallaient. Le tracteur hydro-cureur de la Commune pompait chaque jour pour vider d’autres maisons, des mosquées, des écoles. Cependant on enregistrait des échecs à cause de la nappe phréatique là aussi sub-affleurante.

Des flaques d’eau allaient encore subsister pour longtemps (probablement jusqu’ au mois de mai, selon les témoignages relatifs aux inondations antérieures) et la solution immédiate souvent réclamée était de les traiter par remblaiements.

Maintenant il est temps pour les populations de nettoyer leurs maisons et leurs quartiers, ainsi qu’ils ont l’habitude de le faire périodiquement depuis les années 70. Il s’agit donc d’une activité devenue traditionnelle, appelée en Wolof « le setsetal », qui mobilise les populations en grand nombre: le dimanche, les familles sortent des maisons, les déchets accumulés pendant la saison des pluies, et les regroupent en tas qui seront chargés le jour même dans les bennes à ordures de la Cadak Car. De même les déchets de la voie publique seront ramassés et regroupés par les ASC, Association sportives et culturelle, regroupant les jeunes du quartier.

Dans les deux autres communes, Diamaguene Sicap Mbao et Djeddah Thiarye Kao,  beaucoup plus affectées par les inondations, bien des quartiers sont encore partiellement sous les eaux[2], et des semaines de pompage sont encore nécessaires pour assécher les parcelles d’habitation et les rues, avant de pouvoir passer à la phase de nettoyage: au setsetal.   

2.3     Méthodologie d’ appui aux setsetals par:
  • achats et fournitures d’outils manuels (pelles, fourches, rateaux, brouettes) remis aux trois Communes, qui en assureront la gestion.
  • passation  d’un accord avec la Cadak Car pour son intervention le dimanche afin de:

– ramasser les déchets sortis des maisons et regroupés en tas par les familles et les associations. Idem pour les déchets encombrant les rues et les voies de circulation.

– éliminer les décharges sauvages du quartier par chargement des déchets à la pelle mécanique dans des camions « ciel ouvert ». et transport à la décharge publique de Mbeubeuss située à quelques kilomètres.

Il a été prévu une indemnité de 50 000 CFA pour le groupe des chauffeurs des engins de la Cadak Car, car il s’agit pour eux d’un travail supplémentaire le dimanche, qui vient s’ajouter à leurs tournées journalières du lundi au samedi (inclus).

  • Coordination des intervenants du setsetal du dimanche par la tenue de réunions en semaine: 
  • réunion technique de préparation entre la Commune, la Cadakar et Oxfam: on y définit les quartiers concernés et les moyens à mobiliser. 
  • et aussi réunion de sensibilisation avec les chefs de quartier puis les responsables des organisations communautaires – associations de jeunes…etc – qui devront ensuite demander aux populations leur participation à un setsetal, date et heure précisées. Les outils, fournis par Oxfam, devant être retirés à la Mairie, la veille au soir.

■    Suivi et évaluation Oxfam par une présence continue dans les quartiers durant les opérations de nettoyage les samedis et les dimanches.

2.4     Déroulement de notre programme de setsétal amélioré:

L’enlèvement immédiat des ordures par la Cadak Car et la mise à disposition des participants d’outils et de protections (bottes, gants, couvre nez) constitue une amélioration: habituellement les déchets solides sont soit brulés, soit enterrés à faible profondeur (juste au dessus de la nappe phréatique sub affleurante) sur place[3].

Le setsetal commence par un rendez vous à la mairie entre le point focal (souvent le Maire ou un conseiller municipal), le responsable de la Cadak Car, ses engins et ses chauffeurs, et Oxfam (PHEM, chauffeur et/ou adjoint).

Les femmes nettoyent les maisons dans les quartiers concernés, tandis que les hommes (jeunes, associations…) regroupent  les déchets solides de leurs parcelles, en ramassent également sur la voie publique et les regroupent en tas, dans des emplacements accessibles aux camions de la Cadak Car.  Cette dernière s’active à l’enlèvement et au transport à la décharge avec ses camions tandis que sa pelle mécanique s’attaque aux dépôts sauvages du quartier.

Le Maire ou l’équipe municipale suivent de près ses activités, souvent dans le véhicule d’Oxfam,  et c’est l’occasion pour eux de réaliser une tournée dans les quartiers, et de serrer des mains. Le setsetal commencé vers 9h30, dans le meilleur des cas, va se poursuivre jusqu’à l’après midi, puis la mobilisation décroît, mais l’élimination (partielle) des dépôts sauvages par les moyens mécaniques de la Cadak Car se poursuit souvent plus tard. 

Les activités de la Cadak Car, et la participation communautaire, feront l’objet d’une saisie dans la base Setsetal(voir bordereau de saisie) en deux tables liéès:

– table Setsetal: description de l’opération dans son ensemble: Setsetal.xls

– table action satisfaction: description des actions particulières entreprises lors du setsetal concerné (Action – satisfaction.xls)

2.5      Recommandations. Leçons apprises.

Comme toute activité humaine sortant de la routine, le succès des setsetals dépend du soin apporté par chacun des intervenants à sa préparation, et du ressenti par chacun de son utilité. D’où les recommandations qui suivent:

  • Le nettoyage communautaire des quartiers ne doit être planifié qu’après la libération des maisons. Les outils sont indispensables.
  • Les opérations de nettoyage communautaires des quartiers doivent être soigneusement préparées d’abord par une réunion technique avec la mairie, puis par des réunions avec les chefs de quartiers et les associations de jeunes. Ces réunions ayant tendance à dériver, un ordre du jour devrait être fixé et un effort fait par le modérateur pour que chacun s’y tienne. Les engagements pris par les uns et les autres devraient être soigneusement notés par écrit.
  • Chacun des intervenants institutionnels (Mairie, Cadak Car, Oxfam) doit être représenté et prendre la parole pour détailler le support de son organisation, ce qui apporte une caution au projet de setsetal.
  •  Les louanges excessives à l’égard des élus sont hors de propos et font perdre du temps. Il appartiendrait au Maire de le rappeler avant de donner la parole aux représentants de la communauté. 
  •  Les rendez vous pris pour le démarrage du setsetal à l’heure prévue doivent être respectés. Il est inconcevable que la Mairie ne soit pas représentée dès le début des opérations.
  • La Mairie ne doit pas être dessaisie de son rôle de leader du setsetal. Une visite dans les quartiers concernés pendant les opérations de nettoyage est indispensable. Le représentant de l’Oxfam évitera d’être pris en otage par le Maire à des fins de mise en valeur électorale, en refusant de se joindre au Groupe des notables qui arpente les quartiers (prendre prétexte de problèmes avec la Cadak Car). 
  • Le niveau de participation communautaire est variable selon les Communes et dépend directement du dynamisme des Maires, de leurs adjoints et conseillers. Mais aussi des chefs de quartier et surtout des associations. Et bien sûr selon le ressenti des besoins en nettoyage, qui déterminera la participation des populations.
  • La participation dépend aussi des outils fournis aux mairies et utilisés sur le terrain pour le nettoyage. Un grand nombre d’outils est nécessaire, surtout si les setsetals n’interviennent que les week-ends.
  • Tous les quartiers doivent être ciblés à tour de rôle indépendamment de leur couleur politique. Ne pas viser, pour chaque setsetal, des zones trop étendues.
  • Au cadre classique de sensibilisation par des réunions à la mairie des chefs de quartiers et responsables d’association, on aurait pu ajouter une sensibilisation directe des populations par projection le soir dans les quartiers, de films et témoignages personnalisés. La capacité mobilisatrice de ce media est importante, mais il nécessite des ressources importantes (en personnel et en matériel).
  •  L’enlèvement des détritus des décharges sauvages par pelle mécanique le jour du setsetal a donné de bons résultats. Il pourrait être poursuivi durant la semaine (hors convention et hors indemnités) à condition de fournir une liste de la totalité des décharges sauvages, ce qui n’a pu être obtenu malgré plusieurs demandes.
  • la difficulté de donner des adresses claires dans le fouillis urbain constitué par le « Pikine irrégulier » est une explication. 
  • La cartographie Google Earth, largement utilisée dans ce programme, peut être comprise par certains mais pas par tous.
  • On pourrait reprendre avec profit l’outil participatif appelé « carte sociale » : il s’agit d’un dessin à grands traits sur papier kraft du plan sommaire du quartier par les participants à la réunion des chefs de quartiers et associations. 
  • Cet outil peut être amélioré par projection en fond de plan de la cartographie Google earth (en mémoire cache sur le disque dur, video-projecteur et crayons feutres nécessaires). Ce dessin permet ainsi de situer les emplacements singuliers (sous quartiers, mares, décharges sauvages, …etc….et de les visualiser. Donc d’établir ensemble un plan de campagne. Un savoir faire, du temps et des ressources supplémentaires seraient alors nécessaires. 
  • Il s’agirait alors d’une « Xcutting activitie puisque des thèmes relatifs à la santé publique pourraient être présentés, en même temps que la programmation PHE, lors de projections nocturnes. Voilà une opportunité de se faire rencontrer les équipes PHP et PHE.
3      Activités de remblaiement:
Commune camions livrésVolume de sable et gravats
Tivaouane Diaksao61  de 16 m3  976
Djihda Tiaroye Kaw9   de  8m3
31 de 16 m3
  568
Diamaguene Sicap Mbao89 de 16 m3
28 de 8 m3
1648
Total2183192 m3

Les remblaiements interviennent après la libération des quartiers des eaux d’inondations et ils viennent conclure les opérations de nettoyage des quartiers.

3.1     Fourniture sur site de 3192 m3 de matériau de remblais:
sable et gravats.

Le sable est déchargé dans les quartiers à des endroits sélectionnés à l’avance: mosquées en priorité, puis voies détériorées pour y rétablir la circulation, puis ce sont des couches d’ordures à escamoter…etc. 

Compte tenu des difficultés d’accès des camions de 16 m3 mais aussi de 8 m3 ont été employés.

Les fournisseurs ont été de deux types:

  • Transporteurs indépendants de sable de dunes avec des prix allant de 45000 à 50000 CFA le camion de 16 m3.
  • OXFAM GB soit même: 
  • nous avons d’abord obtenu un accord de l’entreprise sénégalaise GECOM (chargée des travaux d’aménagement des grands bassins de rétention; plan Xajaï), pour  enlever gratuitement du sable d’extraction du bassin de Djaddah (commune de Djeddah Thiaroye Kao). 
  • nous avons alors loués 4 camions et une chargeuse mécanique pour amener le sable à pied d’oeuvre. 
  • cette méthode est intéressante pour plusieurs car elle est 4 fois moins chère que la précédente; et de plus elle permet de garder le contrôle (avec deux contrôleurs) sur toute la chaîne des opérations et d’éviter normalement les « pertes en ligne ». 
  • Par exemple: 

– compte tenu de la circulation très dense, il est difficile de prévoir l’heure d’arrivée de chaque camion chargé et lorsque les camions parviennent à la Mairie, point de réception convenu,  il sont conduits à leur lieu de déchargement sur site, sans réception préalable. Le contrôle s’effectue alors en comptant les tas de sable déchargés. Ce qui n’est pas très précis.

– en début de mission un maire s’est fait livrer de son propre chef des camions de sable sans en référer à PHM. Il a ainsi largement dépassé son quota. C’est pourquoi aussi cette période de démarrage du programme est plutôt mal renseignée (et aussi par manque de personnel).

– …etc.

Ainsi comme chaque fois que la conduite des opérations échappe à PHE (par exemple les achats par réquisitions ayant donné lieu de la part des fournisseurs à des promesses livraisons non tenues) les résultats et le contrôle n’ont pas été satisfaisants. Raison pour laquelle le recours à l’achat par float (semblable à une caisse de chantier) a été quasi systématique par la suite, avec le désagrément cependant d’engager la responsabilité de PHEM pour la gestion du cash.

Il est arrivé aussi que les délais d’attribution du float, soient trop longs pour le programme  et rendent le financement d’opérations  urgentes par OXFAM impossible (comme le remblaiement des cours de 7 mosquées pour la prière de la Tabaski, ou l’achat des outils pour le setsetal d’un grand cimetière). C’est alors PHEM qui a dû faire l’avance sur ses économies: on ne peut pas changer la date de la Tabaski.Il faut signaler que sur un tel programme, les actions à entreprendre et leur timing n’émergent que peu à peu, avec la présence continue de PHEM sur le terrain – y compris et surtout durant les week-ends. Certaines actions demandées d’urgence par les bénéficiaires ne peuvent pas non plus être repoussées.

3.2     Enregistrement des actions de remblayage:

Avec la base « Camions »nous avons essayé de bâtir un cadre de saisie convenable. Logiquement chaque camion définit une (ou plusieurs) actions objet d’une prise de vue numérique. Plusieurs centaines de photos ont été prises mais leur indexation a posé problème et nécessiterait beaucoup plus de temps que celui ici imparti. 

Un PDF du modèle de la base est donné en annexe.

Un tableau Excel des livraisons a été extrait de cette base et joint aussi en annexe.

Ce tableau fait état d’un recensement basé sur 9 moto-pompes, qui ont asséchée par pompage des eaux d’inondation .

 La même extrapolation, que pour les maisons libérées, faite sur la base des volumes d’eau pompée (1 386 400 m3 au total, dont 492 900 pour les maisons recensées), nous amène à un total de 30 km de rues libérées au profit de 46100 bénéficiaires.

Ces 30 km de voies représentent notre domaine d’intervention, le long duquel 3672 m3 de sable et/ou de gravats ont été répandus, pour répondre à la demande des pompistes. 

Bien entendu les remblaiements sont discontinus et limités aux points les plus dégradés de ces 30 km de voies de circulation. 

Le bénéfice a été ainsi, après plus de 4 mois de coupures dues aux inondations, le rétablissement de la circulation entre quartiers et à l’intérieur des quartiers (piétons, véhicules à 2 roues, charettes à cheval, voiture et camion).

Critères d’évaluation:

Un pourcentage par rapport à la population des zones inondées ne peut pas être calculé dans la mesure où les statistiques de population dans les quartiers ne sont pas disponibles.

Par contre les personnes vulnérables sur les zones les plus inondées ont été identifiées par le recensement effectué par l’équipe PHP et si nous voulons essayer d’évaluer l’impact des remblaiements et pompage par rapport à cette population, nous pouvons estimer que pratiquement 100 % d’entre eux ont bénéficié de cette activité, dans la mesure où les deux activités, PHP et PHE, ont ciblé les mêmes zones inondées.

3.3     Leçons apprises et recommandations

L’arrivée de camions de sable a été très difficile à gérer. Cela tient:

– aux Mairies qui ont réceptionné les camions et les ont dispatchés rapidement sur le terrain sans attendre, comme convenu, la réception par OGB.

– aux camions qui arrivent sans timing prévisible à cause de la densité de la circulation.

– d’où de nombreuses frictions avec nos partenaires municipaux.

Je recommande la prochaine fois qu’il faudra envoyer des centaines de camions dans des quartiers inondés à Pikine, de demander un permis d’exploitation d’une ou plusieurs sablière ou ballastière au Ministère des Mines et de louer une chargeuse mécanique et 4 ou 8 camions de 8 et 16 m3. Plus un RECO par camion pour noter les points de déchargement dans les quartiers.

PHE maîtrise alors la totalité de la production et de la livraison de sable, et le prix de revient est divisé par 4. Nous l’avons fait dans la Commune de Djeddah Thiaroye Kao.

4      Divers
4.1     Bases de données et sélection des indicateurs d’évaluation

Les bases de données mettent en place une multitude de renseignements, avec un cadre d’enregistrement convivial. La saisie progressive, jour après jour, des enregistrements de tous les paramètres, permet de déterminer les indicateurs les plus pertinents aptes à décrire et évaluer le programme, à l’avancement.

Cette détermination est aussi le fruit d’une concertation entre les membres de notre équipe et souvent avec les bénéficiaires, à travers des discussions et/ou demandes de renseignements.

Se reporter aux fichiers pdf des bases conçues et utilisées:

4.1.1    Pour le soutien aux pompage

Base OXpompe avec ses tables liées:

ü  Réquisitions

ü  Achats de gas oil 

ü  Livraison gas oil

ü  Pompes

·avec à titre d’exemple les rubriques ci-dessous

nom, débit, carburant, située à, près de, commune, responsable, tel responsable, chef de quartier, tel cdq, association, propriètaire, tel prop, photo pompe, total gas oil livré, total volume d’eau pompée, total habitants recensés dans les maisons libérées par cette pompe)

4.1.2    Pour les opérations de nettoyage des quartiers

Base Setsetal avec ses tables liées:

ü  Setsetal

ü  Détails: action, satisfaction

4.1.3    Pour les pompages dans les maisons

Base pompage dans les maisons avec ses tables liées

ü  Pompage dans les quartiers par ilôts

ü  Maisons libérées de l’eau

ü  Ecoles, mosquées, centre de santé libérés de l’eau

4.1.4    Pour les activités de remblaiment

ü  Achats

ü  Livraison

ü  Action satisfaction

(seule la table livraison étant renseignée faute de ressources pour les autres).

Ses bases ont été montée à l’aide du logiciel  » File Maker Pro 10  » pour Mac, installé en monoposte. Plus de détail dans le fichier « Lisez moi ».

4.2     Durabilité des activités

Il s’agit de poursuivre après notre programme, la collaboration entre les Mairies, les associations, et la Cadak Car. Des hydro-cureurs devraient être acquis par les Communes, qui devraient également budgétiser un soutien aux nettoyages communautaires. De l’argent (entretien du matériel, prime aux animateurs municipaux, à un coordinateur…) est en effet indispensable pour revitaliser les plates formes de soutien à l’assainissement qui existent déjà dans les mairies. Les  setsetals pourraient alors se poursuivre après la fin du programme Oxfam.Des campagnes de sensibilisation par quartier, aussi.

L’ enlèvement des dépôts sauvages en zone humide (et le nettoyage des herbes qui encombrent les zones inondées en permanence) pourrait s’effectuer sur initiative des bénéficiaires, ou des ASC qui demanderaient au coordinateur des mairies les petits outils que Oxfam a fourni. 

Les interventions de la Cadak Car pendant les setsetals doivent se poursuivre, comme détaillé plus haut.

4.3     Besoins auxquels nous n’avons pas répondu.

-Beaucoup de latrines restent impraticables: le pompage de la phase liquide dans les latrines et puits perdus a été testé et est possible. Pour le moment les habitants tirent l’eau de leurs latrines avec des seaux, qui seront déversés dans des puits simplement creusés dans la rue.

  • les décharges sauvages en zone humide en permanence (et c’est un cas fréquents) devraient être ramassées à la main et transportées par charettes hypo-mobiles, car les camions de la Cadak Car, et les pelles mécaniques, ne peuvent y accéder. 
  • une fois nettoyés les lacs pourraient être durablement assainis par introduction d’espèces de poissons empêchant la repousse des herbes (tiphae et salades d’eau).
5      Propositions pour le futur
5.1     Analyse du système du plan Orsec

Le système mis en place par les pompiers est pratique car:

  •  il permet aux pompistes de quartier de rejeter leurs eaux dans des déversoirs pas trop éloignés.
  • il permet de transférer ensuite ces eaux en provenance des quartiers alentours, de déversoir en déversoir, et finalement jusqu’au rejet en mer.

Mis au point par adaptations successives pendant plusieurs saisons successives d’inondations, il constitue une solution optimisée au niveau de l’implantation:

  • des points de pompage dans les bas-fonds inondés des quartiers
  • des déversoirs recevant les eaux pompées des quartiers 
  •  et des canalisations flexibles de gros diamètres (tuyau Cobra) transférant les eaux de déversoir en déversoir jusqu’au rejet final en mer.

Par contre les inconvénients du système Orsec sont les suivants:

– Dans un même quartier les bas fonds inondés sont multiples et souvent discontinus. Le pompage de quartier nécessite de déplacer les pompes ici et là.

– les déversoirs sont situés dans les points bas des principales rues ou avenues, d’où des surfaces inondées importantes coupant ou entravant durablement la circulation.

– dans les bas-fonds des quartiers aussi bien que dans les déversoirs  les motopompes sont quasiment toutes alimentées au gas-oil, dont l’approvisionnement est très difficile à gérer.

– les grosses canalisations (diamètres 300 à 400 mm, sont simplement disposées en surface à même le sol, et rendent impossible la circulation condamnant ainsi de nombreuses voies.

– sur certains tronçons descendants, faute de flexible l’eau est simplement déversée sur la chaussée et ruisselle largement sur les voies.

5.2     Améliorations techniques suggérées.
5.2.1    Evacuation des eaux de ruissellement (eaux d’inondation)

Nous avons souligné ci-dessus que le tracé du système Orsec était un tracé optimisé pour le type de collecte et de transfert par pompage des eaux de ruissellement. Nous proposons donc de conserver le principe de ce système tout en en changeant les composants: 

– dans les bas-fonds des quartiers inondés: réaliser des petits fossés de draînage bétonnés, convergeant vers une petite station de pompage.

– en lieu et place des déversoirs actuels (non aménagés, décrits pus haut) construire des ouvrages de réception et de stockage, en béton armé, couplés à une station de pompage refoulant vers le déversoir suivant et ainsi de suite jusqu’au rejet en mer.

– en lieu et place des canalisations flexibles, effectuer la pose en tranchée de canalisations PVC Haute Pression  enterrées.

– en lieu et place de motopompes mobiles, construire des stations de pompage fixe avec groupes électropompes. Cela implique donc la réalisation d’un réseau électrique MT spécifique dédié aux pompages et transferts des eaux d’inondation.

Les calculs de dimensionnement des fossés drainants, des bâches de pompage, des pompes, des volumes des réservoirs de transfert, des conduites de refoulement devraient prendre en compte la nécessité d’évacuer les eaux de ruissellement dès leur arrivée dans les ouvrages,; ceci pour éviter le débordement dans les quartiers avoisinants.

Le démarrage en cascade des pompes (en premier lieu pompes des quartiers, puis pompes de transfert….) pourrait être automatisé mais aussi être confié à des pompistes responsabilisés. 

5.2.2    Rabattement des niveaux piézométriques

On sait que, dans les quartiers inondés la nappe phréatique est présente partout et est presque affleurante à la surface du sol. A la faveur de dépressions topographiques prononcées, il y a aussi des émergences de la nappe phréatique Ainsi certains bas-fonds restent inondés en permanence, et ceci jusqu’à la saison des pluies suivante.

On peut relever des émergences « en altitude » par exemple assez fréquemment rencontrées à une élévation de 6 mètres au dessus du niveau de l’océan, alors qu’on s’attendrait normalement à une cote proche de zéro. En fait c’est, au sein de la masse insulaire (l’isthme), l’eau douce provenant des pluies infiltrées[1]qui flotte au dessus de l’eau salée (eau de mer infiltrée par les bords), sans s’y mélanger (configuration connue sous le nom de  » lentille de Ghyben Herzberg  » ou encore « coin d’eau salée »). Du fait de la différence de densité, l’eau douce ne se mélange pas à l’eau de mer et une nappe d’eau douce se constitue, soumise à la poussée d’Archimède, vers le haut.

C’est pourquoi le sous sol est saturé d’eau et l’infiltration n’y est donc pas possible lors des fortes précipitations.Pomper la nappe d’eau douce présente en permanence dans les sables permettra donc de rabattre la nappe phréatique, d’éviter son émergence, et même de désaturer le sous sol sur des épaisseurs conséquentes.

La SONES a réalisé les études hydrogéologiques (modèle mathématique) et procède actuellement à une consultation pour les travaux: réhabilitation d’anciens forages profonds à Thiaroye, réalisation de nouveaux forages profonds (100 m), station de pompage pour transférer les eaux extraites des forages vers des aires de cultures maraîchères situées à une vingtaine de kilomètres.

Fin Oxfam : 15 janvier 2010.



[1]et aussi aux eaux usées, estimée à 80 % des apports du réseau de distribution d’eau potable.



[1]assertion du Maire, Malick Dieng

[2]à cause de la topographie plus accentuée avec des bassins versants plus pentus concentrant l’eau vers les bas fonds plus creusés, et aussi à cause des remblais argileux mis en place depuis des années par ceux qui ont voulu protéger leurs maisons – souvent au détriment de leurs voisins –

[3]plus tard vers le mois de janvier, lorsque que niveau phréatique aura un peu baissé, nous verrons les habitants tirer l’eau de leurs latrines avec des seaux, qui seront déversés dans des puits – atteignant la nappe – creusés dans la rue.

Et voici d’autres photos que je découvre parmi mes mails de 2010, sauvegardées automatiquement sur iCloud de Mac.



[1]données fournies par le Colonel Ouattara, Commandant en chef des pompiers du Sénégal

[2]témoignages de plusieurs pompistes

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