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Tahiti

1976 Actionnaires indélicats

Gilbert et Mario

J’assurais depuis six mois la direction générale de Labotech, qui se développait normalement  grâce aux études et contrôle de ses actionnaires (pour mémoire :14 entreprises importantes, couvrant à elles seules 80% des travaux à Tahiti), lorsque Gibert et Mario, qui étaient actionnaires à travers leur société Interoute, me félicitent pour la création et la gestion de Labotech. Ils ont tout particulièrement apprécié le choix de nouvelles technologies, pour l’achat des équipements de mesure et de contrôle acquis par Labotech : pour les contrôles de béton, de compactage et de reconnaissance du sous sol pour les fondations d’immeubles. Pour les contrôles d’enrobés bitumineux pour les routes.
Ils souhaiteraient développer, sous ma houlette, d’autres activités innovantes dans le secteur des travaux publics. Avec la création d’entreprises nouvelles, dont les actionnaires seraient volontairement limités à notre trio : Gilbert, Mario et Xavier. A l’exclusion de tout autres…. 
Je suis ravi car à mon avis, il y a trois secteurs où émergent des techniques nouvelles de réalisation des travaux.

– réalisation des fondations d’immeubles par pieu vibro-battus, selon les techniques « Louis Menard ».
– forages d’eau au marteau fond de trou.

– constructions de petites usines hydroélectriques au fil de l’eau

Cette dernière proposition, émanant de Gilbert et Mario, mais sans que, par manque de compétence je souhaite réellement m’y impliquer. Cependant ils me proposent de rendre visite à mon école (l’Institut polytechnique de Grenoble) pour des entretiens les autorités compétentes. 
Nous voilà donc partis tous les trois en France, et à Paris où nous louons une voiture pour rendre visite à la société Louis Menard, où nous sommes reçu par le fondateur lui même. Il nous encourage alors dans notre projet, qui lui paraît tout à fait convenir à la réalisation des fondations d’immeubles de 4 étages. Cette technique demande un suivi précis de l’augmentation de la résistance des sols, au cours du traitement ; et Labotech dispose déjà et utilise le matériel nécessaire pour ce suivi: à savoir la foreuse et le pressiomètre Louis Ménard, qui permet en outre de réaliser les études préalable des fondations.

Par contre pour la réalisation, il nous conseille la pelle mécanique Poclain, modèle le plus simple, conçu habituellement pour les terrassements. Mais il faudra donc y adjoindre un mat avec des rails sur lequel glissera le vibreur pour le la réalisation de pieux ballastés vibro-battus.
D’autres entreprises l’ont déjà fait, et le dernier modèle a été  validé. De plus Louis Menard nous détachera un conducteur de travaux pour la pelle mécanique Poclain et la conduite des travaux. 
Dans l’après midi, nous obtenons pour le lendemain, un rendez vous avec le responsable commercial de Poclain. 
Dés le matin, le lendemain, nous voilà à l’usine Poclain.
Accueillis par le Directeur Commercial, un Brésilien d’une courtoisie extrême. Après un échange technique tout en finesse et politesse, il nous propose une démonstration du matériel requis vers 16 heures, l’après midi même. Et pour la soirée, il nous invite au Restaurant de la Tour Eiffel, en nous précisant que durant le dîner un spectacle est prévu en hommage à Edith Piaf.


Au premier étage de la Tour Eiffel, les couverts sont mis, et nous passons tous les trois, Gilbert, Mario et le Brésilien une excellente soirée en partageant un menu de chef d’état africain, approprié pour une commande tamponnée et signée, qui sera postée dès notre retour à Papeete.

Le lendemain matin, vers midi, nous prenons la route pour Grenoble, où nous avons rendez vous, avec le Directeur de l’ENSHG, école nationale supérieure d’hydraulique de Grenoble, un département de l’IPG, institut polytechnique de Grenoble. Nous visitons l’école, et son laboratoire de modèles réduits, avec notamment « le canal de houle » (pour l’étude des moyens de protéger contre les méfaits des grosses vagues (érosion et recul des cotes maritimes pouvant atteindre des centaine de mètres), une grande  plaque tournante pour simuler « l’accélération de Coriollis, dont il faut prendre en compte dans l’étude des marées » et également dans une grande piscine, « l’école de pilotage des grands pétroliers ». Nous visitons aussi le centre de calcul, avec un ordinateur qui occupe plusieurs pièces, avec plusieurs armoires, abritant des bobines de rubans magnétiques, chacune tournant dans un sens puis dans l’autre, avec des amplitudes différentes. Tout ce bazar, à la pointe de l’informatique à l’époque, tenant maintenant dans un smartphone !
Après cette visite et l’entretien sur les centrales hydroélectriques visées par mes deux associés, le Directeur de l’ENSHG, nous conseille de visiter celles de la vallée de la Maurienne non loin de Grenoble, et il décroche son téléphone pour nous organiser une rencontre avec l’exploitant de l’une d’entre elle. 
Le lendemain matin, nous voilà dans le brouillard des fumées industrielles, en train de remonter la dite vallée, , où nous croisons plusieurs barrages au fil de l’eau jouant le rôle de prise d’eau pour les micro-centrales électriques qui leur sont accolées. Sur l’une d’entre elle, nous rencontrons l’exploitant qui nous fait visiter. J’ai retenu que ces centrales tournaient toute seules, et que les instruments de mesure, et les commandes de réglages étaient renvoyés dans l’appartement du propriétaire à  Grenoble.
Nous allons voir aussi une centrale de turbinage à haute chute, accolée à une conduite forcée, ancrée à la paroi, quasi verticale, qui ramène l’eau captée d’ un torrent, à plusieurs centaines de mètres au dessus. 

Finalement Mario et Gilbert sont satisfaits du périple technique où je les ais conduits, en France, à Paris et à Grenoble, et nous rentrons à Tahiti avec des projets pleins la tête : des forages d’eau, des fondations spéciales pour immeubles, des barrages au fil de l’eau. 

Hydrofor

La Sarl Hydrofor est créé dans la foulée, dès notre retour à Tahiti.

Pour réaliser mes forages, j’avais récupéré une foreuse du CEA (sur le départ) et obtenu un marché de forages de recherche d’eau à Nuku-Hiva aux Marquises avec le BTC.

Pour mener à bien ces forages, je pouvais compter sur Kimitete, notre foreur marquisien, mais comme d’habitude il fallait un chef de chantier pour superviser, et pour dialoguer avec le Maire de Nuku-Hiva. 
J’embauchais alors Fredy, sur les conseils de Roberto qui le connaissait bien.

 Forages à Nuku-hiva

Fredy, est un demi tahitien-américain, ancien J.I. au Vietnam, et bien connu à Tahiti en raison de ses multiples évasions de la prison de Papeete, où il était détenu, à plusieurs reprises, pour divers motifs, que je ne me rappelle plus. Ses exploits étaient couverts par la presse, car il se débrouillait pour ne jamais rester embastillé plus d’une semaine à la file : il réussissait à s’évader, et se planquait plusieurs semaines voir plusieurs mois. Puis la police le retrouvait et le feuilleton recommençait : lors de sa dernière évasion, il avait réussi à faire un trou dans le mur de sa cellule tout simplement en projetant dessus avec force, à la volée, la télévision de la prison (qui venait pourtant d’être rénovée ; la prison, pas la télé).

Au moment où je l’embauche, il avait fini de purger sa peine, et était donc satisfait de ma proposition, qui tombait à pic… Je lui demandais de partir, avec la foreuse et le matériel nécessaire, en goélette, et de rejoindre Kimitete notre foreur originaire de Nuku-Hiva. Puis d’aller avec lui voir le maire, pour décider de l’implantation des forages. 
Et en même temps de louer une maison, avec jardin, pour y garer la machine et le matos.
Voilà l’ordre du jour pour Fredy,, alors qu’il embarque sur la goélette Temehani, direction Nuku-Hiva, à Taiohae, la capitale les Marquises. 
Dans quinze jours, je viendrais faire le point, avec lui à Taiohae.


Deux semaines plus tard, n’ayant reçu aucune nouvelle, je retourne en avion, à Nuku-Hiva. 
Le transfert entre l’aérodrome de la « Terre déserte » et Taiohae, s’effectue par une embarcation locale. 
A l’approche du quai, il me semble distinguer de loin la foreuse, là où je l’avais laissée, deux semaines auparavant. Zut, zut et crotte! Ca commence bien !

J’avance le long du quai, et à la sortie du port j’avise une villa avec une grande banderole « Affaire de terrains. Famille Reasing. Bienvenue aux parents proches ou lointains ».

Fredy, est là qui me tend la main et qui m’explique qu’en attendant de démarrer  forages, il se consacrait à la résolution des problèmes de terres de sa famille, immensément riche en la matière.
Et moi : 
« Fredy, tu te fous de moi, tu devais garer notre machine et son matériel à l’abri, trouver notre foreur Kimitete, implanter les forages avec le Maire, qui en outre, s’était engagé de son coté à ouvrir les pistes d’accès aux emplacements retenus ».
Tu n’as rien fait. Je ne peux plus te faire confiance. 

Alors maintenant que je suis là, on va au moins mettre la foreuse à l’abri…et je ferai le reste.
« Quant à toi, Fredy, t’es un chouette type, très sympa, mais je ne peux pas te garder. Un point, un trait (ou encore « point barre ») Tout  ce que je vais faire c’est te payer le billet retour à Tahiti par la goélette ».

Mon idée s’était d’envoyer Roberto à sa place, sachant que lui n’avait probablement pas d’affaires de terrains à régler. 

Je voudrais bien voir le maire, mais malheureusement il est absent : il est en tournée à Oua Po et Hiva Oa…
Pour ne pas perdre de temps je reprend l’avion, en sens inverse : direction Tahiti. Arrivé au bureau, le lendemain, je fais le topo à Roberto : je lui demande de rejoindre Nuku-Hiva dès le lendemain matin. Kimitete l’aidera à rencontrer le maire ou son adjoint pour les implantations, et pour bouger la Commune pour les pistes d’accès. Dont acte, voici une caisse de chantier approvisionnée, et : «  bon courage Roberto, la réussite de ce chantier dépend de toi ». 

Quelques jours après, je lui téléphone, et il me brosse une description catastrophique de la situation : premièrement, quand il a bougé la foreuse, la genouillère du mât a accroché une ligne haute tension. Ça a flashé, mais par bonheur, personne n’a été électrocuté. Toutefois les quatre roues ont éclatés, c’est courant dans ce genre de situation. Par bonheur ils ont pu trouver des chambres à air convenables sur place et les monter sur les jantes des roues, à l’intérieur des pneus.


Mais voilà le pire : quelques jours plus tard : Roberto est tombé malade, il a la gorge enflée et peine à respirer. Il ne peut plus manger, deux jours. Effectivement à sa voix je comprends qu’il est affamé, exténué par la souffrance. Et il n’a plus d’argent et me demande donc de lui faire émettre un billet à l’agence d’Air Tahiti à Taiohae, de toute urgence. Ce que je fis immédiatement, si bien que le lendemain en fin d’après-midi, je vois Roberto se pointer dans ma maison à Arue.

Son état est extrêmement détérioré : fièvre prononcée, mal à la gorge, courbatures.. etc. 
«  Xavier s’il te plaît, aide moi, appelle tout de suite un médecin ». 
Et il monte les marches de la mezzanine pour s’écrouler sur le plumard…Il reste allongé plusieurs jours sans même avoir la force de descendre. Puis les médicaments prescrits commencent à faire de l’effet, et peu à peu il retrouve l’usage de la parole, et arrive à se lever pour, enfin, prendre une douche. 

Maintenant qu’il peut parler, il me raconte…
Mais aujourd’hui, alors que je rédige, je réalise que j’ai tout oublié. 
Alors je l’ai contacté sur Messenger et voici sa réponse :

« J’ai travaillé effectivement, à Nuku-Hiva pour Hydrofor, la société que tu avais faite avec Mario et Gilbert. 
Avec Kimitete nous avons fait des forages avec la foreuse et le matériel de cette société, mais ça n’a pas bien marché. La courrone s’est coincée au fond, et je suis rentré, à ce moment là. Et je n’ai plus jamais travaillé pour Hydrofor ».
Cette aventure aux Marquises, était donc une perte sèche.

Mais Hydrofor avait une autre corde à son arc:

Fondations des immeubles : les pieux colonnes ballastées.

La réalisation de fondations spéciales pour les nombreux immeubles qui poussaient à Papeete, la plupart positionnés sur des sols de fondation, boueux donc compressibles : Pour consolider ses sols les pieux colonnes ballastées selon la technique développée par l’ingénieur français Louis Ménard, était la solution idéale, nouvelle à Tahiti.
Une technique bien plus économique que les pieux en béton préfabriqués battus dans le sol, ou celle des pieux forés moulés. Plus d’explication dans la vidéo ci-dessous.

https://www.menard-group.com/techniques/colonnes-ballastees/https://www.menard-group.com/techniques/colonnes-ballastees/

Ainsi avec notre Pelle Poclain toute neuve, adaptée pour le vibro-fonçage, et pilotée par un conducteur de chez Ménard, nous réalisons sans problème les fondations spéciales par colonnes ballastées pour l’hôtel Ibis de Tahiti, (5 étages). Voilà une affaire rondement menée, qui s’est bien passée, et pour laquelle Hydrofor a dégagée des bénéfices.

Forts de ce bon résultat, Mario et Gilbert, voulait continuer à investir dans les travaux de fondations, et me faisaient le coup d’une augmentation de capital, que je n’avais pas les moyens de suivre. Ils me proposaient alors racheter mes parts. Le ton montait entre nous sur le montant que je demandais, et finalement Mario menaçait de me faire expulser du Territoire, tandis que Gilbert s’occupait à m’évincer des fonctions de Directeur Général de Labotech.

Ce qu’il fit, hélas, avec succès.


Finalement conseillé par un expert-comptable, ( à peine arrivé sur le Territoire, il cherchait des clients) j’acceptais leur transaction.
Ndlr: renseignement pris, Hydrofor, après ceux de l’hôtel Ibis, n’a jamais pu obtenir d’autres de travaux de fondation.
Si Mario et Gilbert avaient eu les mots pour me faire évincer de Labotech, ils restaient des entrepreneurs performants (avec leur entreprises), mais ils n’avaient pas les mots pour parler des sols compressibles et vendre leurs puits colonnes ballastées. Et ils n’avaient trouvé personnes pour me remplacer à Labotech, non plus qu’à Hydrofor.
Ces deux sociétés, mes émanations ne pouvaient me survivre.

Alors, j’investissais immédiatement dans ma nouvelle société en nom propre, baptisée: « Forages Tahitiens » ainsi que dans un bureau d’étude que j’enregistrais sous le nom de XM Consult.

XM Consult

Loin de me décourager, pour démarrer la Sté « Forages Tahitiens », j’acquérait pour une bouchée de pain, une foreuse CRAELIUS 50 et pour le même prix une jolie voiture, d’occasion, qui en jetait pas mal, une Ford à conduite automatique type GREMLIN, unique sur le territoire.
Et pourquoi pas? j’achetais aussi une moto enduro verte Kawasaki 175 KDX, avec laquelle j’allais me faire des amis sur le circuit d’entraînement sur les hauteurs de Punaauia.

Je décidais d’aller faire des forages d’eau à Bora Bora, où la demande était générale et pressante. Le Gouverneur parlait même d’y envoyer l’Orage, pour un pompage depuis ses soutes remplies d’eau potable à Tahiti, vers les citernes des hôtels à Bora Bora.
J’avais acquis, d’occasion, un vieux camions GMC de l’armée, et monté dessus ma Craelius 50. J’ai commencé et par faire le tour de l’île de Bora Bora, en m’arrêtant à chaque hôtel pour y faire un petit forage derrière leurs bungalows, en pied de pente, dans la lentille d’eau douce. J’avais embauché deux jeunes mangaréviens, qui travaillaient avec moi pour les forages (j’étais aux commandes de la machine) et aussi un ancien légionnaire pour conduire mon GMC.

Après les forages réalisés pour tous les hôtels en fonction à à Bora Bora, je passais aux d’hôtels en projet qui démarraient et me passaient de nouvelles commandes de forages, précédées par de nouvelles études.
C’est ainsi que nous avions réalisés des forages électriques sur un terrain, à Bora-Bora, pointe Paoaoa, qu’un promoteur envisageait d’acquérir pour y construire un hôtel dédié au tourisme nautique à voile.

Guide de haute montagne à Bora Bora

Ce promoteur, Alain, était un ancien guide de montagne, donc un homme courageux, que j’estimais. Pour l’alimentation en eau de l’hôtel qu’il envisage de construire, je réalise à sa demande, une étude de géophysique en vue d’un pompage dans la lentille d’eau douce.
Voilà qu’il m’invite à déjeuner en famille.
Au milieu du repas, brusquement sa femme éclate en sanglot et s’adresse à lui: « tu vois dans quelle affaire tu nous a menées, et qu’est-ce qu’on va devenir maintenant? »
Je n’étais pas concerné, ne comprenais pas, et donc le mieux que j’avais à faire était de m’éclipser poliment. Il me règle mes prestations, et j’apprends un peu plus tard son histoire :
Quelques mois auparavant, il était le directeur du club nautique d’Ajaccio en Corse où un beau jour, en hiver, en pleine saison creuse, un violent incendie éclate et plusieurs yachts sont détruits le 23 décembre Ils n’en restait que quelques planches qui flottaient. Leurs propriétaires en train de festoyer, à Paris ne peuvent se déplacer.
Cependant, en réalité, quatre yachts pendant ce temps cinglaient toutes voiles dehors vers la Polynésie Française, chacun par une route différente. Le plan d’Alain était simple, il allait faire construire un hôtel à Bora Bora axé sur les promenades en mer. Il avait donc provoqué l’incendie du Yatch Club, pour masquer le vol des quatre yatchs. En pensant être à l’abri des recherches, lui planqué à Tahiti, attendant l’arrivée de ces quatre yachts, de leur coté, incontrôlables parce qu’en pleine mer.
Mais voilà, son escroquerie avait été éventée, lorsque le premier yacht avait fait relâche quelques jours dans l’archipel des Tuamotus. Le couple qui constituait l’équipage avait en effet été accusé par des parents du vol de leur tout jeune enfant. Convoqués par la police, ils avouent et l’identification de leur bateau indique, renseignements pris, qu’il s’agit d’un yacht basé à Ajaccio et disparu le jour de l’ incendie du Yacht Club. « Où devait-il se rendre ? », « A Bora Bora ». Et le jour de mon repas en famille avec Alain, son arrestation était programmée, pour le lendemain….
Et les autres bateaux ont pu être récupérés. On dira se qu’on veut, mais moi j’ai trouvé très correct de sa part de me régler sur le champ mes honoraires.

Plastipac

Une autre histoire qui me touche personnellement, cette fois: non content de mes émoluments au LBTP je cherche que faire pour avoir plus d’argent. J’en parle à mon amis André Mangue qui me dit qu’il y a une bonne affaire à monter aujourd’hui à Tahiti: la fabrication de sac en plastique. Je ne sais plus comment, mais je rentre en contact avec une Sté qui vend du matériel industriel rénové. Justement je dois me rends en France pour acheter le matériel de Labotech, j’en profiterais pour voir de mes propres yeux la machine rénovée pour découper et imprimer (si nécessaire) les rouleaux de matière plastique, que j’envisage de commander en France pour en faire des sachets et des sacs.


Nous échangeons par mails et par téléphone et nous nous mettons d’accord sur le prix. Je me rends donc chez le fournisseur qui me présente ma machine, old style, oui mais fonctionnelle. OK? Il me fait une démonstration de coupure-soudure de la machine, à partir d’un rouleau de polyéthylène, si bien que je l’achète sur le champ: je lui remets un chèque de la totalité, et il s’engage à l’envoyer, à Papeete dès que possible. Avec un premier stock de rouleaux de polyéthylène.
De retour à Tahiti, j’en parle à André, qui me dit qu’on pourrait la mettre dans son garage, pas très loin de chez moi, à la Pointe Vénus. Et à l’arrivée de la machine et des rouleaux nous commençons par de sérieux problèmes: la mâchoire qui fait la soudure de fond de sac, juste après la coupe s’enflamme! On se dit qu’on a peut être trop forcé sur l’intensité du courant pour la soudure.
On confie alors la machine à Sogelec, entreprise d’électricité locale, pour lui demander d’arranger ça. Au bout de deux semaines Sogelec nous ramène la machine dans le garage d’André. Je paye la réparation. Mais voilà, après 10 minutes de fonctionnement, ça recommence ! Je refuse de payer la seconde facture. Cegelec attaque au tribunal et je suis condamné à payer. Bon finalement on a trouvé le moyen d’arranger ça. Après c’est la coupe qui n’est pas franche. C’est quand même bizarre, avant de l’acheter je l’avais vu marcher cette machine, alors?
On perd du temps, et encore un peu d’argent pour faire réparer ça. Allez finalement maintenant tout marche bien. On y va sur la pointe des pieds et on sort nos premiers sacs! Hourra, ça marche…On travaille tout le week-end, et pendant la semaine, après mon job au LBTP, je travaille dans le garage d’André pour me faire la main.
Le lundi matin, je prends rendez vous avec le Chef du service de l’Economie Rurale, et lui présente un lot de petits sacs noirs fabriqués pendant le week-end.

Ça lui convient parfaitement, et il a besoin de IO.OOO SACS, mais il doivent être perforés. Voilà notre première commande: dix mille sacs. Pas mal pour un début!
Cependant André Mangue, est découragé, parce ce que sa femme Nouny vient de le quitter, et fréquente un jeune diplomate, arrivé il y a peu de France. De plus il y a eu une bagarre où plus agé que son adversaire il n’a pas eu le dessus. Et il a droit à un article dans la dépêche de Tahiti, qui relate la rixe et se termine par la phrase suivante:
« Battu, cocu, et mécontent, le mari a porté plainte… ».
Dur, dur, comme on disait à l’époque…
Du coup il va quitter Tahiti, pour rejoindre un ami commun: Michel Magnier qui avait travaillé au LBTP, comme moi. Et qui s’était installé en Haïti où il avait monté son propre laboratoire.
Avant de partir il me présente les époux Tournier qui semblent intéressés par la reprise de ses parts d’André et seront donc mes partenaires. Le premier boulot ce sera de réaliser ces IO.OOO SACS pour l’Agriculture…
Alors nous nous mettons au travail (pour moi le soir après le LBTP).
Tant bien que mal nous sortons les sacs par rangées de six qui se placent les uns sur les autres juste sous la coupe. Mais au lieu de rester tranquillement en six tas bien rangés, les voilà qui se repoussent les uns les autres, sans doute à cause de l’électricité statique. Alors il faut qu’on s’asseye à deux, juste en face, et qu’on les maintienne manuellement en place, puis qu’on les évacue à chaque tas de 10 sacs. Et après il faut encore les percer avec une machine manuelle qui fait l’affaire. Et, attention, dix milles sacs c’est long! Il y a encore un autre problème, c’est que la machine ne coupe pas régulièrement. A partir de la longueur initiale les sacs sortent de plus en plus vite, et donc leur longueur s’allongent. Au bout d’un moment, j’ai trouvé un truc, je détache la ceinture de mon pantalon et en la passant autour du dernier rouleau avant la coupe, je tire sur la ceinture s’il faut freiner. Et j’arrive ainsi par approximations successives à obtenir tous les sacs à la bonne longueur. Mais qu’elle galère de fabriquer ses putains de sacs! Peu à peu je prends conscience que c’est pas si facile que ça de gagner manuellement sa vie. Je réalise la valeur de mon diplôme d’ingénieur qui m’évite de telles contingences.
Surtout que monsieur Tournier, avec qui j’ai passé mes soirées et mes week-end, pendant des mois, à fabriquer des sacs non seulement pour l’Agriculture mais aussi pour les boutiques de Papeete, que j’avais démarché, Monsieur Tournier dis-je allait se révéler un partenaire vraiment indélicat.
Voilà ma démarche commerciale: je me pointais, au hasard, dans une boutique avec un grand sac imprimé à la main, et proposais au boutiquier (ou à la boutiquière) de lui en faire une centaine, dans un délai très court; ça les intéressait souvent, parce que les commandes en France, n’étaient livrées qu’après un délai assez long.

Nous alternons donc le travail: les 10000 sacs agricoles et les sacs de luxe, avec une poignée, que nous collions nous même pour les boutiques. A vrai dire, maintenant les sacs s’entassent jours après jours, mais on ne sait plus où les ranger. Comme j’habite une maison sur pilotis donnant sur la plage de la pointe Vénus, je propose de les ranger sous le plancher, sous la maison…

Interressés par le développement que pourrait prendre notre affaire, les époux Tournier me proposent l’achat une machine neuve et moderne, pour atteindre un niveau de production supérieur. Bonne idée, mais moi je n’ai pas d’argent! C’est pas grave, partons en vacances en France, on se renseignera, nous on achète la machine, et on crée une société anonyme à 50/50. Tu nous remboursera après avec l’argent que tu vas gagner avec nous.
D’abord on va chez ton fournisseur, on lui demande du neuf, on discute le prix et on achète. Et au retour à Tahiti, on se débrouille, on s’arrange. OK? « OK ».

Maintenant revenons à PlastiPac: Tournier et sa femme, qui pensaient faire fortune en fabriquant ces putains de sacs, suggéraient l’achat d’une machine moderne, et de partir en vacances en France, pour y rencontrer le fournisseur de notre vielle bécane, à Lyon.
Notre plan, avant le départ en France, était de constituer, à notre retour à Tahiti, une société anonyme, 50/50 pour le partage des actions. J’organise donc cette rencontre, et finalement ils commandent cette fameuse machine moderne, et laissent un chèque au fournisseur en garantie jusqu’à la livraison à Papeete.
Pour célébrer cette acquisition, nous allons dans un bon restau en ville, un Bouchon, et commandons au dessert une bouteille de Veuve Clicquot.

Mais rentré à Tahiti, ils se débrouillent avec un pseudo-notaire pour me convaincre d’accepter 51/49 pour eux et de payer mes actions au fur et à mesure des rentrées de la production des sacs. Pour faire le point, je comprend que je leur ai amené cette affaire, leur ai montré comment la faire marcher, ai trouvé des clients et les ait amené chez un fournisseur, et que maintenant ils me font eux aussi, le coup de l’augmentation de capital. J’en ai marre, et j’ai surtout pas envie d’être dirigé par les Tournier, monsieur et madame. Finalement ils m’ont fait le coup de l’augmentation de capital, comme Gilbert et Mario.

Quelques jours plus tard, un vendredi, je reçois un coup de fil de la gendarmerie de Papeete qui me convoque pour le lundi suivant. « A quel motif s’il vous plaît ». « On vous le dira lundi ». Et le lundi arrive, je me rends à la gendarmerie. « A quel motif s’il vous plaît ? ». « Voilà, nous savons que vous participez à un trafic de cannabis, culture à Tahiti et exportation aux USA“. Je suis complètement ahuri par cette accusation. D’où cela peut-il venir ? Aucune idée. C’est la question que je leur pose. Mais les deux flics n’apprécient pas, mais alors pas du tout que je leur pose cette question. Ici, c’est eux qui posent les questions, et j’ai tout intérêt à leur répondre correctement. Nom, prénom, adresse, âge et situation de famille ? Profession et employeur ?
Je réponds respectueusement à celui qui m’interroge tandis que l’autre tape mes infos sur sa machine. Et l’on rentre dans le vif du sujet : « que pouvez-vous nous dire sur le catamaran brésilien actuellement au mouillage à la pointe Venus ? » « Pas grand-chose, sinon qu’il est mouillé presque en face de chez moi. » « Et je peux vous dire que Dimanche dernier nous avons sauvé la vie de son skipper, un brésilien ; voilà comment ça s’est passé :                              :
En promenade avec mon ami Hiro dans le lagon de Punaauia, lui-même sur sa pirogue à voile, et moi sur mon Boston Wahler 14 “ moteur Yamaha 50 CV, nous sommes attirés par des gens sur un catamaran qui manifestement nous demandent de l’aide, en faisant des moulinets avec leurs bras. Nous nous approchons et ils nous expliquent, en anglais, que l’un d’entre eux vient de faire un accident de plongée. Il est remonté de 40 mètres de profondeur, comme une bombe, sans le moindre palier, et est donc en train de faire un accident de décompression. Hiro indique que l’issue sera fatale, si on ne fait rien. Effectivement ile gars saigne abondamment du nez et a déjà perdu connaissance… Et il n’était pas possible, vu son état de le faire replonger tout de suite à 40 mètres, pour le recomprimer. 
Pour Hiro, c’est clair, le seul moyen de lui sauver la vie, c’est de l’emmener le plus vite possible au caisson de décompression de la Marine. Il va donc ancrer sa pirogue à proximité sur le récif, et on charge le brésilien sur le Boston, et on y va à fond les manettes…

En moins de 10 minutes nous rejoignons le port et allons tout droit au caisson. On explique la situation au responsable, on déshabille le brésilien et on l’allonge inconscient dans le caisson hyperbare ; dans lequel le responsable va reconstituer la pression de 4 bars, correspondant aux 40 mètres de profondeur. Parallèlement Hiro appelle le médecin de garde pour lui demander de nous rejoindre de toute urgence en vue de prendre en charge le brésilien. Mais voilà nous sommes un dimanche à midi, et le médecin ne veut pas venir, c’est son seul jour de congé etc. Hiro insiste et lui dit que s’il ne vient pas tout de suite, le gars va mourir, mais qu’il y aura demain matin un article dans la Dépêche de Tahiti, indiquant comment le médecin de garde (son nom sera cité) a refusé de se déplacer pour porter assistance au plongeur.  Argument convaincant, puisque dix minutes après le docteur arrive, mais il faut encore le convaincre de rentrer dans le caisson, dont on a fait retomber la pression.  En fait on se rend compte qu’il a peur. On insiste tant et plus qu’il accepte finalement, car pour le rassurer Hiro décide de rentrer avec lui dans le caisson. Et sur les directives du responsable, le médecin (« tote ») doit enlever impérativement tous ses vêtements, y compris son slip, en nylon, qui risquerait de mettre le feu aux poudres. Hiro garde son short en toile.

Finalement le tote obtempère et rentre nu comme un ver à l’intérieur du caisson. Et le responsable renvoie quatre bars de pression à l’intérieur. 
Pendant une demi-heure, le responsable ramène par palier le caisson à la pression atmosphérique, puis il ouvre le sas. Le médecin apparaît, on lui refile une serviette, et derrière lui, debout, un peu vacillant, avec un timide sourire, le brésilien tout nu nous fait un petit signe de la main. Et un quart d’heure après, on monte dans le Boston, pour ramener le miraculé à son catamaran. Et Hiro récupère sa pirogue à voile, avec la satisfaction du devoir accompli. Fin de l’histoire ! “                                 . 

Les questions des policiers à mon endroit reprennent : « et après quelles sont vos relations avec ces brésiliens ? » « Aucune, sinon que peu après, ils sont venus mouiller leur catamaran, en face de chez moi. Quant au trafic de cannabis, je n’y comprends rien. Je suis ingénieur au service des Travaux Publics, où je travaille jusqu’à 6 heures du soir… Donc dans la journée, je ne suis pas au courant de ce qui se passe chez moi. Sinon que seules ma vahine Hanavaï et sa soeur Tekura sont à la maison…                                       “.                       
« Bon, nous avons pris votre déposition. Signez-en bas à droite. Et maintenant conduisez nous chez vous, nous allons perquisitionner“.

Et nous voilà à la maison, au bord de la plage de sable noir, et en face, à l’ancre, le catamaran des Brésiliens. J’introduis les deux gendarmes dans ma maison. Hanavaï est là avec sa soeur Tekura. Après avoir visité toutes les pièces, ils passent sur la terrasse, et là ils exultent : sous la douche, à droite de la terrasse, un plan de cannabis. 
« Un seul, pas une centaine. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat ! »  Puis ils font le tour de la maison, construite sur pilotis et regarde de l’extérieur sous le plancher. Et là, ils tombent sur des milliers de sacs noirs pour l’agriculture ! Ils exultent encore plus !                                  !
« Votre compte est bon, voilà la preuve que vous cultivez du cannabis que vous mettez en sacs, ici même avant de les charger sur le catamaran, ancré comme par hasard en face de votre fare. “ 
Et je leur explique, que certes les apparences sont trompeuses, parce que j’ai une petite entreprise qui fabrique des sacs en plastique. Et que ces sacs noirs, sont entreposés ici, en attendant d’être livrés au Service de l’Économie Rurale, qui m’en a passé une commande de 10000“. Et Tekura, commence à les insulter : bla, bla, bla….
Cependant maintenant elle doit répondre à leurs questions..
Oui, elle connaît les brésiliens depuis quelques jours et leur a même indiqué le mouillage en face de chez moi. Oui elle fume du hach pour sa consommation personnelle. Non, personne ici ne fait du trafic, ni les Brésiliens, ni moi, ni elle, ni sa soeur. Le tout ponctué d’insultes en tahitien. Finalement, les gendarmes battent en retraite, et m’intime de les suivre au commissariat. Et là-bas ils continuent à poser des questions, sur mon contrat, mes activités professionnelles etc. Enfin ils me libèrent en me disant : « Nous allons faxer aux USA, à l’Interpol, et s’il se trouve que vous êtes fiché, alors ici on va s’occuper sérieusement de votre cas ». » Si vous n’êtes pas fiché, l’affaire est close et vous n’entendrez plus parler de nous ». « Bonsoir, Monsieur. » Ah encore un conseil : « Vous devriez porter un peu plus d’attention à ce qui se passe chez vous dans la journée. Nous connaissons votre vahiné, Tekura, elle est fichée chez nous. Nous la suivions depuis un moment et en particulier pour ses relations avec les Brésiliens ». « Bonne soirée Monsieur l’Ingénieur“. 

Cette histoire, toutefois devait réserver à Hiro, quelques surprises bien des années plus tard. Alors que nous la relations, la semaine dernière soit 35 ans plus tard, à des amis après un bon repas pris à l’hôtel « les tipaniers » à Moorea, Hiro nous précise que plus de 20 ans après l’épisode du caisson de décompression avec le Brésilien, cette histoire de plongée sous-marine, refaisait surface, alors que sa voisine, Teura donnait une fête, une bringue, un peu bruyante, comme d’habitude le samedi soir. Elle se présente au portail du jardin et invite Hiro à sa bringue, où un individu, quelque peu éméché, clamant haut et fort qu’il est brésilien (styliste de mode réputé comme concepteur de maillots de bain coquin) et qu’il est à la recherche de Hiro le jeune homme qui lui avait sauvé la vie, il y a bien longtemps, alors qu’il était en train d’agoniser sur son yacht, suite à un grave accident de plongée. Hiro, un peu stupéfait, se rend à la fête, où le brésilien l’embrasse comme du bon pain, et le présente à tous les convives en déversant à l’envie, des flots d’éloges dithyrambiques envers son sauveur…avant de s’écrouler sur un sofa, terrassé par un sommeil manifestement éthylique.                             .
Et Hiro de poursuivre : « Xavier, ce que tu viens de nous raconter sur ton interrogatoire au commissariat de police, m’apprends que Tekura ma fiancée, enceinte à l’époque, fréquentait ce brésilien, dont nous venions de sauver la vie, et qui, sur sa suggestion, était venu ancrer son catamaran en face de chez toi, (ce dont je n’avais jamais eu connaissance jusqu’à aujourd’hui !). Cela réveille les soupçons que j’avais eu à l’époque d’une liaison de Tekura avec un homme qui l’aurait mise enceinte. Soupçons que j’avais finalement abandonnés, car je ne voyais pas où et quand ils auraient pu entretenir leur relation ? Conclusion, j’acceptais la paternité. Et ce fût la naissance de mon fils Teaki ».                          » 
« Maintenant à l’issue de ton récit sur l’interrogatoire mené par la police à ton encontre, je comprends : où ? dans le catamaran, ancré en face de ton fare ; et quand ? à chaque fois que Tekoura me disait partir rendre visite à sa sœur Anavaï, ta vahine de l’époque ».

Et Hiro de poursuivre : maintenant je réalise donc que je ne serais peut-être pas le père de Teaki, mon fils ! »Et moi, personnellement je comprends, comment la police s’était fourvoyée dans cette histoire abracadabrante de trafic de hachich, il y a 34 ans maintenant.                               








Semblable au motu Tapu

https://www.tahiti-infos.com/Kauehi-cote-nature_a193654.html

Kauehi, atoll sauvage, par « Tahiti infos, le 21 août 2020 »

Une réponse sur « 1976 Actionnaires indélicats »

Tous les matins, prenant mon petit déjeuner chez Moutet, je lis votre journal gratuit,

mais aujourd’hui, j’ai sorti 100 XPF de ma poche pour acquérir le « Tahiti infos » du jour.

Ce qui m’a attiré c’est l’article « KAUEHI Atoll sauvage »….et je n’ai pas regretté mes cent balles : la preuve en est que je vous contacte, ici et maintenant.

Je suis donc en train de terminer le livre sur de « mon vécu » à Tahiti et à travers le monde dans une vingtaine de pays. En particulier j’y écris sur mes séjours à Tahiti, au total plus de 12 ans entre 1970 à 1986.
Puis à travers la planète, principalement en Afrique (où j’ai rencontré….un cocotier à 2 têtes !).

Puis sur ma retraite, de nouveau à ici, depuis 6 ans.

J’y relate mes aventures d’hydraulicien à Tahiti, Moorea, Huahine, Maupiti, BoraBora, Raiatea et aux Tuamotus : lentilles d’eau douce, sondages, forages, travaux divers, etc.
En bref: l’eau potable….barrages, captages, pompages.

J’en ai conscience, ça prendra un peu de votre temps, mais je vous invite mon site : https://www.mercialunivers.com

Sur la page d’acceuil, clic sur Tahiti, gardez un œil sur la partie basse, clic sur le titre en noir, et scroll vers le bas…. Merci d’avance. Vous n’allez pas être déçu.

C’est un livre numérique, avec photos et vidéos, qui comprend de nombreuses pages sur les Tuamotus. Version provisoire : un ami en assure la lecture et la correction des coquilles coquines.

Dans ce contexte, je vous demande s’il serait possible que j’y ajoute l’article et les photos que vous avez publiées aujourd’hui. En en citant, bien entendu les auteurs. Et si vous êtes d’accord, pourriez vous m’en donner un fichier numérique ?

Quoiqu’il en soit, merci de d’avoir lu cette lettre, et peut-être quelques pages de ma production.
J’ai eu 76 ans, avant hier….je n’ai pas vu passer le temps.

Cordialement

Xavier Meyer

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